Travail des enfants, empoisonnements et suicides en série: Apple sur la sellette

Le célèbre logo de Pomme de la compagnie Apple pourrait bien s’avérer être un fruit empoisonné pour les travailleuses et les travailleurs qui peinent à produire à rabais les marchandises qu’Apple revend ensuite à prix d’or. Travail des enfants, suicides en série, salaires de famine, conditions de travail misérables, accidents de travail et empoissonnement des travailleurs, il semble bien que Steve Jobs, le gourou-président de la compagnie, ait construit sa fortune sur le sang et la sueur des travailleurs.

La compagnie, dont la valeur boursière vient de récemment surpasser celle de Microsoft (qui elle aussi est accusée de recourir à des sweatshops), a admis utiliser le travail des enfants pour produire ses ordinateurs, ses balladeurs numériques iPods et ses téléphones cellullaires. Au moins onze enfants ont été découverts travaillant dans trois usines fournissant Apple, alors que de nombreuses critiques fusent sur la compagnie, qui est accusée de sous-traiter ses opérations dans des usines où les conditions de travail sont misérables, les salaires faméliques et les abus fréquents.

En janvier 2010, Apple avait été éclaboussée dans une histoire d’empoisonnement industriel, alors que plusieurs dizaines de travailleurs avait été intoxiqués par du n-hexane, un gaz qui s’attaque aux muscles et à la vision. Les travailleurs de chez Wintek corp avaient alors déclenchés une grève pour protester contre le manque de régulations protégeant la santé des travailleurs, dont certains sont morts suite à l’intoxication.

Plus récemment, une vague de suicides chez Foxconn, un des plus importants fournisseur d’Apple, a mis en lumière les pitoyables conditions de travail des ouvriers qui produisent pour Apple. China Labour Watch qualifie le management de Foxconn “d’inhumain et de militant”, et accuse la compagnie de négliger les droits humains les plus fondamentaux.

D’autres sources font état de la situation chez Foxconn, où les conditions de travail seraient inhumaines, les cadences intenables, les heures de travail trop longues, la discipline très stricte et le soutien social aux travailleurs inexistant, sans parler des salaires misérables.

Une étude récente a montré que seulement 65% des sous-traitants d’Apple en Chine respectent le salaire minimum chinois, déja très bas, et que moins de la moitié respectent les règles de la compagnie qui proscrivent les semaines de travail de plus de 60 heures. Ce seuil lui-même est sous la norme minimale chinoise, qui fixe à 49 heures la semaine de travail maximale.

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