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A South Korean union lives on top of a crane for nearly 200 days

 

La syndicaliste Kim Jin-suk sur sa grue, à Pusan. Photo prise le 27 juin 2011. Reuters/Lee Jae-Won

La syndicaliste Kim Jin-suk sur sa grue, à Pusan. Photo prise le 27 June 2011. Reuters/Lee Jae-Won

Celle-ci s’appelle Kim Jin-suk, elle a 51 years. Lorsqu’elle a commencé sa lutte, Kim Jin-suk protestait contre des licenciements dans son entreprise, les chantiers navals de Hanjin. Mais le mouvement s’est essoufflé, certains grévistes ont gagné des indemnités de licenciement et ont cessé leur action.

Son combat a maintenant dépassé le cadre des seuls licenciements de l’entreprise Hanjin: des travailleurs précaires, artists, des politiciens se sont joints au mouvement. Il cristallise en fait le mécontentement d’une population qui accuse le gouvernement de protéger les grandes entreprises du pays au dépend des plus démunis.

Selon un manifestant « Kim Jin-suk est devenue le symbole du combat entre la démocratie et la violence du capitalisme »

Article écrit par Frédéric Ojardias,
correspondant à Séoul de RFI. Site original ici

Kim Jin-suk proteste contre des licenciements dans son entreprise, les chantiers navals de Hanjin. Le combat de cette syndicaliste attire la sympathie des Sud-Coréens. Saturday 30 July 2011 et pour la troisième fois, 200 « bus de l’espoir » vont conduire, de Séoul à Pusan, la grande ville portuaire du sud de la péninsule, des personnes qui soutiennent son combat.

Ces « bus de l’espoir », c’est un grand mouvement de soutien civique à cette syndicaliste. Celle-ci s’appelle Kim Jin-suk, elle a 51 years, et lorsqu’elle a commencé sa lutte, elle bénéficiait du soutien des employés licenciés. Mais le mouvement s’est essoufflé, certains grévistes ont gagné des indemnités de licenciement et ont cessé leur action.

Et ce sont des citoyens, des militants à travers tout le pays, pris de sympathie pour son combat, qui ont pris le relais. Ils ont donc organisé, via les réseaux sociaux, des voyages en bus, tout au sur de la Corée, jusqu’à la fameuse grue.

C’est la troisième action de ce type. Les premiers « bus de l’espoir » avaient amené 500 sympathisants début juin, le deuxième voyage avait attiré 7 000 people, et demain samedi les organisateurs ont déclaré attendre 10 000 citoyens.

Une sympathie grandissante

First of all, ce combat est vraiment héroïque : Kim Jin-suk se trouve à 35 mètres au dessus du vide, elle y a subi les températures polaires de l’hiver coréen, en ce moment elle doit supporter les typhons et la mousson : il pleut depuis un mois sans discontinuer. Sur sa grue pas de toilettes : elle utilise un seau.

Et puis Kim Jin-suk s’est révélée être une excellente communicatrice : elle utilise Twitter via son téléphone portable et touche ainsi directement ses sympathisants. Son combat a maintenant dépassé le cadre des seuls licenciements de l’entreprise Hanjin. Il cristallise en fait le mécontentement d’une population qui accuse le gouvernement de protéger les grandes entreprises du pays au dépend des plus démunis.

Des travailleurs précaires, artists, des politiciens se sont joints au mouvement. C’est le cas de Park Sung-mi. Elle n’est pas syndicaliste, c’est une réalisatrice. Demain samedi, elle montera à bord de l’un de ces bus de l’espoir pour retrouver Kim Jin-suk.

« In fact, Kim Jin-suk est devenue un symbole. On va aller la soutenir parce qu’elle se bat toute seule sur la grue. J’avais participé au 1er bus de l’espoir. J’ai vu la violence de la police. Now, le combat n’est plus seulement entre Kim Jin-suk et le groupe Hanjin. C’est le combat entre la démocratie et la violence du capitalisme », dit Park Sung-mi.

Intervention de la police sur le chantier

La police a bloqué le chantier aux sympathisants, dont certains ont forcé l’entrée. En Corée du Sud, les luttes entre syndicats et autorités se caractérisent par une violence très marquée. La police a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont même accusé les policiers d’avoir dispersé des produits chimiques toxiques. L’entreprise Hanjin a, de son côté, embauché des vigiles privés, des briseurs de grève.

Les principaux médias du pays, plutôt conservateurs et pro-gouvernementaux, ont longtemps passé sous silence ces luttes. D’où ce sentiment d’injustice, qui encore une fois, renforce le statut de symbole acquis par Kim Jin-suk.

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