Criminalisation de la contestation en France – Solidarité avec Gorgios | France criminalizes dissent – Support Giorgos

[English Follows] Source: Syndicat CNT 34 éducation

Soutenons Giorgos le 22 Septembre – Contre la répression la solidarité est notre arme

Le 21 Octobre 2010, dans le cadre de l’intensification de la lutte contre la casse des retraites de l’automne dernier, le collectif interprofessionnel contre la réforme des retraites, a décidé d’occuper partiellement l’Agence Pôle Emploi de l’avenue de Toulouse à Montpellier.

A cette période, le mouvement se radicalisait et les actions de blocage de l’économie s’intensifiaient, se généralisant dans tout le pays. Durant cette même période l’État a décidé de passer à la contre-offensive. S’appuyant sur les discours de médias qui parlent des « casseurs » ou qui inventent une autre catégorie de « casseurs » (celles et ceux qui bloquent), le premier ministre condamne « l’intimidation, les blocages et la violence » synonyme selon lui de « négation de la démocratie et du pacte républicain ». Et le porte parole du gouvernement assure que celui ci « ne laissera pas bloquer le pays par les piquets de grèves. » Lors de cette action, des tracts ont été diffusés afin d’informer et de mobiliser les chômeurs et chômeuses comme les salarié-e-s du Pôle Emploi. Les discussions ont permis de nouer des contacts. Il a été décidé par la suite de partir en manifestation sur l’avenue de Toulouse. Au bout de 5 minutes et après avoir parcouru environ 300 mètres, tout d’un coup (sans la moindre sommation) au moins deux voitures de la Police ont fondu sur le cortège. Simultanément, plusieurs policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) ont violemment chargé les manifestant-e-s distribuant des coups de matraque. Les policiers ont arrêté et mis en garde à vue 5 personnes au total. Parmi elles, Giorgos, syndicaliste à la CNT, militant à la Coordination des Groupes Anarchistes, participant au mouvement social contre la réforme des retraites, a été arrêté. Aucune charge n’a été retenue suite à l’action. Les 4 personnes arrêtées avec Giorgos ont été relâchées sans poursuites. Il en aurait été de même pour Giorgos s’il avait accepté de se soumettre au prélèvement ADN. Ce « crime » est passible d’1 an de prison ferme et de 15000 euros d’amende. Son opposition au contrôle social, s’est traduit ici par un refus de fichage génétique. Pour justifier les poursuites les policiers ont inculpé Giorgos pour port d’arme de 6ème catégorie : un « Opinel » lui servant pour le pique-nique ! En fait ce n’était qu’une arrestation parmi des milliers d’autres pendant cette période. Depuis des années l’État organise la restriction de nos libertés et vise celles et ceux qui lui résistent en votant des lois : la LSQ (Loi sur la Sécurité Quotidienne) – la Loi Perben I – LSI (Loi sur la Sécurité Intérieure) – la Loi sur la prévention de la délinquance… et dernièrement la LOPSSI 2. Devant cette surenchère de lois criminalisant le mouvement social, il est nécessaire de s’organiser face à la répression et de défendre nos libertés.

Le procès de Giorgos est prévu le jeudi 22 septembre à 14h00 au Tribunal Correctionnel de Montpellier (cité judiciaire).

Nous demandons à toutes et à tous de venir ce jour-là soutenir Giorgos pour montrer notre opposition à la criminalisation du mouvement social et à la surenchère sécuritaire.

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Solidarity is our weapon against repression! Support Giorgos on 22 September.

On 21 October 2010, in the context of the heightening struggle last autumn against the destruction of pensions, the inter-professional collective against the pension reform decided to partially occupy the job centre on Avenue de Toulouse in Montpellier.

In this period, the movement was becoming more radical, and actions to block economic activities became stronger and more common throughout the country. At the same time, the state decided to strike back.  Relying on a media discourse which spoke of ‘vandals’ or which invented another category of ‘vandals’ – those who block – the prime minister condemned the ‘intimidation, blockades and violence,’ which according to him were synonymous with a ‘negation of democracy and the republican contract.’ And, a government spokesperson reassured that they would ‘not let strike pickets block the country.’

During this action, flyers were handed out to inform and mobilize unemployed people as well as workers at the job centre. Discussions allowed to make links, and it was later decided to leave in a demonstration down the Avenue de Toulouse. After about 5 minutes and 300 meters, suddenly (without warning) at least two police cars drove into the crowd. At the same time, several officers of the anticrime squad of the police [BAC] violently charged the demonstrators hitting them with batons. The cops arrested and detained a total of 5 persons. Amongst them Giorgos, a member of the CNT-union, and active in the organisation ‘Coordination des Groupes Anarchistes,’ who took part in the social movement against the pension reform was arrested.

No charges were made after this action, and the four people who were arrested with Giorgos were let go with no further legal proceedings. The same would have been the case for Giorgos if he had accepted to have a DNA-sample taken. This ‘crime’ can be punished with one year in prison and a fine of 15,000 euros. His refusal to submit to genetic registration is an expression of his opposition to social control. To justify their pursuit, the police have charged Giorgos with carrying  a weapon  of the ‘6th category’  – a folding knife he used for the pick-nick!

At the time, in fact, this was only one arrest among thousands of others in this period. For years now, the sate has organised the restriction of our liberties and targets those who resist by introducing laws: the LSQ [Law on Daily Security] – The Loi Perben I – LSI [Law on Internal Security] – the law on crime prevention… and most recently the LOPSSI 2. Faced with this overabundance of laws criminalizing social movements, we must organise against repression and defend our liberties!

Giorgos’ trial is set to take place on Thursday, 22 September, at 2pm at the Tribunal Correctional of Montpellier.

We ask everyone to come and support Giorgos to show our opposition to the criminalisation of social movements and the security over-reaches!

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