,

CONFÉRENCE RÉSISTANCE OUVRIÈRE ET SYNDICALISME RÉVOLUTIONNAIRE

To read this article in English, click here.

L’IWW Montréal vous convie à la conférence Résistance ouvrière et syndicalisme révolutionnaire : l’IWW et la One Big Union au Québec (1919-1929), jeudi le 27 novembre à 19h au Café Atomic, 3606 Ontario Est.

0
Née dans la foulée de la «révolte ouvrière » de 1919, la One Big Union (OBU) a marquée l’histoire syndicale au Canada. Largement influencée par le syndicalisme industriel révolutionnaire, l’OBU a offert aux travailleurs et aux travailleuses un modèle organisationnel et politique aux antipodes de celui mis de l’avant par la Fédération américaine du travail. Non sans difficulté, l’OBU parvient à s’implanter à Montréal dans différents secteurs industriels dès 1919. Elle mène également des campagnes de syndicalisation dans les Laurentides et en Abitibi-Témiscamingue auprès des mineurs, mineuses et des bûcheron-ne-s.
L’organisation multiplie les assemblées publiques,organise des manifestations, publie des journaux, des tracts et des brochures pour rejoindre les travailleurs et les travailleuses. Ces activités inquiètent les corps policiers. La révolution bolchevique et la grève générale de Winnipeg ont attisé la «peur du rouge», y compris au Québec. Des agents doubles espionnent en permanence les faits et gestes des
principaux militant-e-s de l’OBU. Cette répression, jumelée à la contre-offensive des autres organisations syndicales et aux divisions provoquées par la mise sur pied du Parti communiste du Canada, fragilise la One Big Union. Malgré d’importants efforts pour maintenir sa présence dans la province, le syndicat ne résistera pas aux effets de la crise économique de 1929. Loin d’être anecdotiques, la mise sur pied et le développement de l’OBU au Québec peuvent être analysés comme l’expression d’une partie de la classe ouvrière prenant conscience de sa force et de ses propres intérêts à un moment particulier de son histoire. À travers cette conférence, nous présenterons les débats qui ont agités les milieux de gauche au lendemain de la Première Guerre mondiale, en mettant l’emphase sur leur incidence au sein du mouvement syndical.

Mathieu Houle-Courcelles fait présentement un doctorat en histoire à l’Université Laval. Mathieu s’intéresse à l’itinéraire des militants et des militantes socialistes libertaires dans l’entre-deux-guerres à Montréal. Il est l’auteur du livre Sur les traces de l’anarchisme au Québec (1860-1960), publié en 2008 chez Lux Éditeur. Impliqué depuis près de 15 ans dans le mouvement pour le droit au logement, Mathieu milite au sein du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).

0 réponses
  1. Yvon
    Yvon says:

    Est-ce qu’il faut être membre d’un syndicat afin de prendre les jours de grève? J’aimerais bien améliorer les contidions de travail à mon emploie, mais je ne crois pas que mon patron me laisserait aller à cette grève.

    Répondre

Répondre

Want to join the discussion?
Feel free to contribute!

Répondre à Yvon Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *