Les dilemmes de nos temps
Ce billet est une traduction d’un texte publiée par la branche grecque de l’Industrial Workers of the World en vue du référendum sur le remboursement de la dette grecque qui a eu lieu dimanche le 5 juillet 2015. La version originale du texte est disponible ici.
L’appel au referendum par le « tout premier » gouvernement de gauche était le résultat naturel d’une politique de négociations futile qui visait à « conserver le beurre (le capital) et l’argent du beurre » (satisfaire ses besoins et ceux des institutions). Pour s’en assurer, le cadre des négociations aura exclu complètement ceux et celles qui devront payer le prix de demeurer dans l’Europe, qu’il soit en Euros ou en drachmes, soit la classe ouvrière, les sans-emplois, les travailleurs et travailleuses précaires, les immigrant-es et les bénéficiaire de pensions de retraite. Malgré le discours de dignité adopté par le gouvernement de gauche, ce processus est un chantage à sens unique. Nous avons besoin d’un changement de paradigme radical, non pas en paroles, mais en action.
Dans les circonstances actuelles, les travailleurs et travailleuses n’ont qu’un seul choix. Nous devons nous unir, de toute notre force, contre les grands intérêts qui tentent de nous trainer dans la misère. Le futur sera sombre, et les peuples souffriront de dépossession si nous ne ripostons pas contre ce funèbre destin que l’on tente de nous imposer. Nous n’avons qu’un seul espoir si nous voulons espérer combattre ce raz-de-marée de maux et misères. Cet espoir, cet outil, c’est notre solidarité. Chaque travailleur et travailleuse doit supporter les intérêts de sa classe, peu importe où il ou elle habite, peu importe son origine, son sexe, son genre ou son âge. Notre unité sera primordiale. Une perte pour un travailleur ou travailleuse est une perte pour tous et toutes, et chacun des gains de la classe ouvrière est un gain pour tous et toutes.
Le gouvernement sert et servira toujours les intérêts de la classe dirigeante. Nous croyons que le gouvernement est déterminé à agir de la sorte, maintenant plus que jamais tandis que les travailleurs et travailleuses réclament leurs droits. Et ce, malgré les miettes occasionnelles que le gouvernement nous offre afin de berner notre jugement et d’adoucir notre détermination. Une certitude nous guette : la brutalité de l’État, son oppression par les forces de l’ordre et les sombres cellules de prison. L’action directe, de concert avec la solidarité, seront les clés de notre succès.
Il n’y a donc aucun dilemme. « La classe ouvrière et la classe dirigeante n’ont rien en commun ». Ce sont les mots du préambule de la constitution du S.I.T.T.-I.W.W.! Le même principe s’applique lorsque nous nous rabattons sur l’État, les gouvernements et l’autorité en général, quelle que soit son origine. Il s’agit d’une flagrante vérité, dictée par la logique, et il serait contre nos intérêts de l’ignorer.
Nous pouvons y arriver! Éduquer, organiser et émanciper; tels sont les trois objectifs gravés dans les trois étoiles du logo du S.I.T.T.-I.W.W. Éduquer, en commençant par nous-mêmes ainsi que nous collègues de travail. S’organiser nous-mêmes et nos camarades. S’émanciper en tant que classe, dans l’adversité, la guerre, et en harmonie avec la Terre qui nous nourrit et nous abrite.
Le capitalisme ne peut être amélioré – Il doit être dépassé! Le même principe s’applique pour tout gouvernement.
Faisons la Grève Générale maintenant!
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