Brève syndicale
– La semaine dernière, le 14 janvier, les 6000 cols bleus de Toronto se sont joints aux 20 000 cols blancs qui demandent un mandat de grève à leur syndicat en pleine négociation des conventions collectives.
– Toujours la semaine dernière, les membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se sont fait accuser d’intimidation par le ministre Victor Boudreau parce qu’ils sont restés debout durant l’allocution de ce dernier, puis sont partis. La porte-parole du syndicat, Noma Robinson a déclaré : «Nous ne participons pas à la conversation. Nous ne parlons pas au public, mais nous signalons notre présence. Nous sommes très respectueux. Nous écoutons la présentation du ministre, puis nous partons pour lui montrer que nous ne participons pas au processus et que nous nous opposons à ce qu’ils font.»
– Samedi le 16 janvier, la Fédération autonome de l’enseignement organisait une manifestation à Montréal pour un réinvestissement dans l’éducation. Enseignant-e-s et parents ont bravé la neige et le froid pour manifester leur mécontentement face à la dégradation de leurs conditions de travail et des conditions d’apprentissage des élèves. Les 34 000 membres du syndicat n’ont toujours pas conclus d’entente avec le gouvernement.
– Lundi le 18 janvier, les travailleuses et travailleurs des Centres de la petite enfance se sont mobilisés partout au Québec afin de faire des chaînes humaines autour de leurs lieux de travail. Le gouvernement projette des coupures de 120 millions de dollars en 2016 et 2017. En 2015, les coupes s’élevaient à 74 millions de dollars et en 2014, à 50 millions de dollars.
– Le World Economic Forum (WEF) prévoit que la 4ème révolution industrielle amènera en cinq ans la perte de 5 millions d’emplois dans 15 pays dits «développés» et «émergeants». Causés notamment par l’automatisation, la numérisation et l’impression 3D, la planification de ces coupures va à l’encontre des promesses de créations d’emplois de bien des gouvernements pour contrer le chômage.
– Le syndicat des cols bleus ira en appel suite à la suspension de 2000 de ses membres à Montréal. Puisque la Commission des relations de travail (CRT) juge qu’il n’y a pas de preuve de la mauvaise foi de la Ville, elle n’aura pas à chercher si les suspensions portent ou non préjudice à la population. Ces suspensions ont été imposées à la suite d’une assemblée générale à laquelle des cols bleus ont participé durant leurs heures de travail.
– En Tunisie, pratiquement cinq ans jour pour jour après la mort de Mohamed Bouazizi, un marchand ambulant dont les marchandises avaient été confisquées par les autorités et qui par la suite s’était immolé par le feu, un jeune chômeur, Ridha Yahyaoui, s’est électrocuté le 17 janvier en réponse au retrait d’une liste d’embauche de la fonction publique. Le taux de chômage chez les jeunes Tunisiens est actuellement de 30%. Dans les deux cas, ces suicides de victimes d’un système politique et économique souvent dépeint comme autoritaire et corrompu, auront provoqué d’énormes manifestations et émeutes dans tout le pays. Il y aurait eu des centaines de blessés et un mort parmi les manifestants après la mort de Ridha Yahyaoui. En 2011, les émeutes ont dépassé les frontières pour devenir le « Printemps arabe ».
– Après l’un des plus grands conflits de travail, c’est-à-dire trois ans, les travailleuses et travailleurs de garages du Saguenay-Lac-Saint-Jean signeront officiellement, lundi le 25 janvier, une nouvelle convention collective de 6 ans prévoyant une hausse salariale de 17,2% ainsi qu’une alternance entre des semaines de 40 heures sur cinq jours et de 35 heures sur quatre jours.
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