En route vers les 15-5-7!
Comme à chaque année, le 1er mai, ironiquement à l’occasion de la Fête internationale des travailleurs et des travailleuses, le gouvernement provincial augmentera le salaire minimum de quelques maigres cennes. Ô joie, salarié-e-s précaires, dans quelques mois, nous baignerons désormais dans la luxure avec un taux horaire de 10,75$…
Le hic, c’est que même en bossant quarante heures par semaine, et ce, à longueur d’année, ce salaire de misère nous condamne tout de même à vivre sous le seuil de pauvreté. C’est dans cet ordre d’idée que la Loi sur les normes du travail, cet outil juridique au service des patrons, ne donne droit qu’à un maigre deux semaines de répit, rien qui ne permette de souffler un peu. Et le comble, toujours selon cette législation, si on a le malheur d’avoir une grippe, un rhume, de devoir s’absenter du travail, eh bien, c’est à nos frais.
Y en a marre! C’est donc dans cet état d’esprit que le Syndicat Industriel des Travailleuses et Travailleurs (SITT-IWW) lance sa campagne 15-5-7. Notre revendication est simple : que toute personne salariée ait droit à 15$ de l’heure, 5 semaines de vacances et 7 journées de maladie (utilisées ou non) payées par année, qu’importe son sexe, sa nationalité, son statut légal, son âge. C’est un minimum pour vivre décemment.
Nous, les salarié-e-s, n’avons pas à prouver que nous bossons assez pour des miettes, que nous faisons notre part. Non. Pouvoir se loger, se nourrir, se reposer, aspirer à un peu de confort, prendre du temps de qualité avec les gens que l’on aime, ne pas être stressé en fin de mois, ne pas aller bosser lorsque malade, c’est un minimum auquel toutes et tous ont droit. Incontestablement. Et de plus, c’est une mesure qui redonnerait du pouvoir aux femmes, qui constituent la majorité des personnes vivant au salaire minimum.
C’est donc une campagne à long terme que nous entamons, que nous ne mènerons pas seul-e-s, et qui ne se gagnera pas en claquant des doigts. Mais l’exercice en vaut la peine, parce que c’est avec notre solidarité que nous obtiendrons gain de cause. C’est par la lutte que nous gagnerons de meilleures conditions de vie. C’est en luttant, en créant un rapport de force, solidaires, dans nos espaces de travail, dans nos communautés, que nous extirperons ce qui nous revient de droit. Et c’est par la base, par nous-mêmes, par nos efforts concertés et l’organisation de nos milieux de travail que nous irons prendre des mains du patronat notre dû, soit 15$ de l’heure, 5 semaines de vacances et 7 journées de maladie payées!
En route vers les 15-5-7 avec le SITT-IWW!
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