Brève syndicale 7 au 18 mars
– Le 8 mars, une manifestation de soir prenait place à Montréal dans le cadre de la journée internationale des droits et des luttes des femmes. Cette célébration, célébrée depuis plus de cent ans, est née de la militante révolutionnaire Clara Zetkin, amie de Rosa Luxemburg. Au départ, cette journée revendiquait le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin de la discrimination au travail, le tout, dans un objectif d’obtenir plus de contrôles sur les conditions d’existences. La lutte continue.
– À Ottawa, le 11 mars, des serveurs du restaurant Union Local 613 ont décidé de s’habiller en talons hauts et en jupes courtes par solidarité avec leurs collègues féminins qui dénoncent la tenue vestimentaire exigée trop souvent par les patrons, tenue encourageant les stéréotypes. Plusieurs se sont plains de la douleur aux pieds que les talons hauts causent, chose que les serveuses doivent endurer lorsque le patron impose un code vestimentaire encourageant les stéréotypes.
– Le 11 mars, une manifestation du milieu communautaire se déroulait à Montréal. Face aux coupures que le gouvernement impose à différents secteurs, des travailleuses et travailleurs de l’IWW, mais aussi de la Fédération Autonome de l’Enseignement (FAE) étaient présents par solidarité.
– À l’UdeM, une ex-vice-rectrice ayant reçu 252 997$ en indemnité de départ crée une une colère chez la communauté universitaire. Jean Portugais déplore que parmi les 1300 professeur-e-s de l’université qui auraient pu occuper ce poste, ce soit une fonctionnaire qui ait été choisie, ce à quoi le syndicat des professeur-e-s s’était d’ailleurs opposé. De plus, les professeur-e-s n’ont plus droit à une indemnité de départ depuis 10 ans.
– Une manifestation du Frapru s’est tenue le 17 mars, dans le quartier aisé de Westmount. Ce quartier a été choisi pour mettre en lumière la richesse qui existe au Québec, en effet, le revenu moyen du quartier y est de 195 000 $ par année, en 2011, en plus d’accueillir la maison la plus chère de l’île de Montréal en 2013, évaluée alors à 18,7 millions $.
– Les gros portes-feuilles, une vingtaine, qui ont caché plus de 130 millions dans des sociétés-écrans du paradis fiscal qu’est l’île de Man n’auront aucune pénalité ni aucune accusation apprenait-on le 8 mars. Depuis 2013, le cabinet comptable KPMG a reçu un ordre de la cour fédérale les forçant à remettre la liste des autres clients, mais il semblerait lorsqu’il s’agisse de gros-portefeuilles, que eux-ci soient au dessus des lois. « L’Agence du revenu semble dire aux Canadiens: si vous êtes bien nantis, on vous donne une deuxième chance, mais si vous ne l’êtes pas, vous êtes coincés. » – Duane Milot, avocat fiscaliste 1.
– Le 15 mars, le SITT-IWW a organisé un BBQ syndical dans le parc Lafontaine où partait la traditionnelle manifestation contre la brutalité policière organisée par le COBP (Collectif Opposé à la Brutalité Policière. Le BBQ a rassemblé une centaine de personnes, rapidement rejoint par quelques centaines d’autres pour la manifestation qui commença à 20h00. Des manifestations du genre se sont déroulées un peu partout à travers le globe, au Canada, en Allemagne, à Bruxelles, et plusieurs autres endroits. une journée avant, soit le 14 mars, l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture en France a déposé un rapport faisant part d’un changement dans l’approche de la police dans son désir de ‘’maintenir l’ordre’’. En effet, on compte une utilisation accrue d’armes dites alternatives engendrant aussi plus de blessures graves ou encore, de morts. Le rapport met aussi en lumière de « graves défaillances dans les enquêtes administratives et judiciaires effectuées à la suite de plaintes pour violences policières » 2. Ce sont des problèmes souvent soulevés à travers l’Amérique, notamment par les organismes tels que le COBP.
– En France, la mobilisation continue contre la loi du travail. Plusieurs lycées sont bloqués par les étudiant-e-s et des manifestations, auxquelles se sont joint les syndicats, se sont tenu-e-s un peu partout en France le 17 mars. Les manifestations sont cependant moins grandes que lors des rassemblements du 9 mars, où c’était rassemblés quelques centaines de milliers de contestataires à travers la France. Il faut dire qu’une AG dans une université de Paris, Tolbiac, n’a pu prendre place du à l’intervention des CRS (Compagnie Républicaine de Sécurité) le 18 mars. Cet évènement se rajoute à la répression qu’ont connue les mouvements de contestations depuis l’adoption des lois concernant l’État D’urgence adoptées en novembre dernier.
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