Brève syndicale du 28 mars au 4 avril
– En France, la lutte contre la loi El Khomri continue à battre son plein. Si les manifestations du 24 mars étaient relativement moins grandes que celles du 9 mars, on peut dire que le 31 mars montre que le mouvement ne s’essouffle pas. Plus de 200 manifestations à travers le pays: Paris, Nantes, Rennes, Lyon, Marseille, et tant d’autres villes ont vu leurs rues submergées de manifestant-e-s. Selon la CGT (Confédération Générale du Travail) et FO (Forces Ouvrière), 1,2 millions de manifestant-e-s se sont rassemblé-e-s cette journée. Ce n’est rien de moins que le retrait total de la loi qui est exigé. Depuis, la place de la République est occupée chaque nuit par des contestataires qui y tiennent des assemblées générales. Voici une prise de parole de l’économiste Frédéric Lordon lors d’un des rassemblements: http://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/frederic-lordon-il-est-possible-qu-on-soit-en-train-de-faire-quelque-chose
– Le 31 mars, à Québec, la Coalition Main Rouge – Non aux hausse mena une action dans les bureaux de revenu Québec pour dénoncer les paradis fiscaux. Bannières et slogans étaient au rendez-vous.
– Le 1er avril, nous apprenions que dans l’état de New York, un budget a été proposé dans lequel il est question d’augmenter le salaire minimum actuellement de 9$ de l’heure à 15$ de l’heure. Après plus de deux ans de luttes dans le milieu de la restauration rapide à travers les États-Unis, il était plus que temps qu’une avancée de ce côté soit enfin obtenue.
– En Angleterre, les médecins en lutte contre les réformes gouvernementales qui visent à modifier le fonctionnement des écoles de médecine, les contrats et les conditions de travail, pourraient se voir rejoint par les travailleuses et travailleurs du National Union of Teachers. En effet, les réformes attaqueraient jusqu’à la qualité des services et même la sécurité des patients. Se faisant, le mouvement visant à sauvegarder les acquis et la qualité des conditions de travail risque de grossir considérablement.
– Dimanche le 3 avril, des journalistes de plus d’une centaine de médias à travers le monde ont lancé Panama Papers, un site où seront divulguées des informations concernant les paradis fiscaux utilisés par bon nombres de dirigeants tant de pays que de corporations. Lundi le 4 avril, des milliers d’islandais-e-s se sont rejoint devant le parlement exigeant la démission de du gouvernement actuel dont le chef et plusieurs membres ont fait affaires avec des compagnies en liens avec les paradis fiscaux. Qui sait, peut-être verrez-vous le nom de votre patron-ne apparaître parmi les innombrables personnes qui seront dénoncées au courant des prochains mois.
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