Brève syndicale
Le 15 avril dernier, une manifestation organisée par différents groupes prenait place à la sortie du métro Jean-Talon afin d’exiger un salaire décent permettant de mieux vivre, c’est-à-dire de 15$ de l’heure. Parmi les organisateurs, on compte le Comité droit au travail; jeunes, immigration et relations ethnoculturelles du CCMM-CSN; POPIR-Comité logement; Temporary Agency Workers Association et bon nombre d’autres allié-e-s. Avec plus de 850,000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté pour la seule province du Québec, le salaire minimum actuel ne permet pas de se sortir de la pauvreté et la faible augmentation de 20 sous par l’actuel gouvernement est loin d’être suffisante. La lutte continue.
Le 24 avril, dans le cadre de la journée des locataires, une manifestation s’est tenue à Montréal pour le droit au logement. C’est le Regroupement des Comités Logement et Associations de Locataires du Québec (RCLALQ) qui appela les locataires de partout à travers le Québec à venir manifester dans les rues de Montréal. Face à une précarité trop présente et une insatisfaction croissante face à la Régie du logement et plus largement, face au gouvernement en matière de services essentiels connaissant toujours plus de coupures, les appels à s’organiser risquent de continuer à croître.
Après trois mois de grève, l’équipe de négociation des métallos de la section locale 6658 et la compagnie Ciment Lafarge ont conclu une entente de principe sur laquelle les travailleuses et travailleurs pourront se prononcer mardi le 10 mai au soir. « C’est grâce à la détermination de nos membres et aux nombreux appuis que nous avons reçus, si nous avons pu conclure la présente entente de principe. Nous avons hâte de la leur présenter », a fait valoir le président de la SL 6658, Éric Boulanger.
Le 1er mai de cette année, comme des années précédentes, a été l’occasion pour des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs à travers le globe de se réunir. Des manifestations se sont tenues sur tous les continents. En Turquie, la foule de manifestant-e-s faisait face à 25,000 policiers. Ces derniers ont bloqué de nombreuses rues, notamment pour empêcher les manifestations de rejoindre la place Tarksim, endroit où bon nombre de contestations se sont tenues par le passé. Des affrontements ont éclatés entre les manifestant-e-s et les forces de l’ordre, provoquant la mort d’un des manifestants écrasé par un canon à eau et l’arrestation de plus de 200 autres. En France, où la mobilisation contre la loi El Khomri perdure depuis des mois, plus de 80,000 manifestant-e-s ont défilé-e-s dans différentes villes du pays, exigeants le retrait de la loi saccageant les conditions de travail déjà précaire pour une large partie de la population.
À Montréal, plusieurs contingents se sont formés à différents endroits pour se rejoindre dans le centre ville et ainsi pouvoir faire des actions de blocage et de perturbation. Avant de prendre la rue, le contingent appelé par le SITT-IWW dans le parc Lafontaine afin de participer à un BBQ syndical ont assistés à différents discours tenus par des membres du syndicat et de groupes alliés. Par la suite, la foule est passée devant le consulat français par solidarité avec les travailleuses et travailleurs là-bas en plus des différents bureaux de différentes corporations qui non seulement payent de moins en moins d’impôts, mais vont cacher l’argent produit par leurs travailleuses et travailleurs dans des paradis fiscaux. La manifestation s’est vue couper en deux lorsque celle-ci passait devant le poste de police 20 de la rue Ste-Catherine. Des feux d’artifices, des cailloux et des bombes de peintures ont été lancés en directions des policiers et du poste de police.
Vers midi le 3 mai, les policiers ont arrêté 18 manifestant-e-s membres du groupe Solidarité sans Frontières qui occupaient les bureaux de de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Cette agence est vivement critiquée puisqu’elle participe à la déportation de sans-papiers provoquant ainsi des détentions, des séparations de familles et un stress énorme sur les épaules des déporté-e-s. Ces derniers-ères sont souvent renvoyé-e-s dans des pays où illes risquent de subir de la répression gouvernementale, dans des pays où c’est la guerre ou encore, de retourner vivre dans une pauvreté extrême.
Le 8 mai marquait le début d’une semaine d’occupations de terrains et de bâtiments à travers la province pour obtenir une plus grande reconnaissance du droit au logement. Avec plus de 23,000 ménages locataires ayant un besoin pressant de logements au Québec, soit 17,7% de l’ensemble des ménages, la marchandisation du logement est fortement critiquée. Pour suivre les différents évènements prévus, voici les liens vers les pages facebook du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, le POPIR et le FRAPRU.