Travailleuses et travailleurs du communautaire, jetables après usage?

Témoignage d’Audrey, paru dans le premier volume de La Sociale, en mars 2014.

J’ai commencé à travailler pour l’employeur, dont il sera question dans le présent témoignage, le 3 septembre 2013. J’étais une employée à temps plein, contractuelle, mais permanente, relativement aux renouvellements de subventions accordées par les différents paliers de gouvernement. J’étais travailleuse de milieu pour une maison des jeunes. L’ambiance de travail a toujours été stressante, accablante; l’employeur a souvent fait preuve d’agressivité verbale et de mépris face aux employé-e-s. Mais je chérissais tout de même mon emploi pour la clientèle avec laquelle je travaillais. Des jeunes agé-e-s entre 9 et 12 ans vivant diverses problématiques d’immigration, de pauvreté, de questions existentielles, etc. Mon travail, c’est l’essence même de ce que je suis et cela prévalait largement sur les nombreuses montées de lait de la coordonnatrice.

En date du 19 décembre 2013, je me suis retrouvée en arrêt de travail dû à une récente agression dont j’ai été victime (non dans le cadre professionnel). Suite à l’agression, je suis allée travailler, comme si de rien n’était, mais surtout sous le coup de l’adrénaline, jusqu’à ce que j’explose quelques jours plus tard. Le 3 février, veille du jour de mon retour au travail, je reçois un appel de ma coordonnatrice, à 20h37 me disant que mes services n’étaient plus requis, que mon attitude vis-à-vis le travail était négative. Je suis littéralement sidérée. Des collègues m’ont épaulé et se sont levé-e-s face à l’employeur, protestant que j’adorais mon travail, que je remplissais mes tâches adéquatement en allant même au-delà de celles-ci, que j’apportais beaucoup à l’équipe et aux jeunes…
L’un d’eux a même soulevé l’idée de m’accorder quelques semaines d’arrêt, payées (parce
que nous avions des assurances) afin de me donner pleinement le temps de me remettre, ce que la coordonnatrice a balayé de facto. Certain-e-s jeunes ont même écrit des lettres exprimant à quel point elles et ils étaient attristé-e-s par mon départ, rien n’y fit. Plus malséant encore, deux semaines plus tôt, soit le 20 janvier, ma permanence m’était accordée par le conseil d’administration et je n’ai pas mis les pieds sur mon lieu
de travail entre l’octroi de ma permanence et mon congédiement. Après m’être informée, j’ai su qu’ils avaient le droit de me congédier s’ils jugeaient que l’agression dont j’ai été victime pouvait compromettre mes capacités à m’acquitter adéquatement de mes tâches.

Bien qu’ils devront se défendre devant les Normes du Travail à savoir pourquoi diable m’ont-ils octroyé ma permanence pour me la révoquer deux semaines plus tard sous des
motifs quelque peu houleux, je doute qu’ils seront sanctionnés. Bref, nous, travailleuses et travailleurs du communautaire, sommes trop souvent à la merci et au bon vouloir de nos employeurs, au détriment de notre humanité.

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5 réponses
  1. Patrick. Nolet
    Patrick. Nolet says:

    Diane simard une bonne à rien ment et crée pleins d’injustice sociale clsc basse ville Québec elle est 23:2220:2809:2117:2250 numéro d’événementsu de police s’il vous plaît,enregistré la plainte.

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  2. Patrick. Nolet
    Patrick. Nolet says:

    Diane simard une bonne à rien ment et crée pleins d’injustice sociale clsc basse ville Québec elle est 23:2220:2809:2117:2250 numéro d’événements de police s’il vous plaît,enregistré la plainte.

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  3. Joel Richman
    Joel Richman says:

    I do agree with all of the ideas you have presented in your post. They’re very convincing and will definitely work. Still, the posts are too short for beginners. Could you please extend them a bit from next time? Thanks for the post.

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