«Réclame Ta Paye» victorieux dans un restaurant du Mile End

J’ai travaillé à peine un mois pour un restaurant (Un Autre Restaurant) comme plongeur dans le Mile End. Ce n’était pas la job du siècle, on s’entend, mais ce n’était pas une souffrance extrême non plus. Pendant mon court séjour comme plongeur, j’étais discret et je faisais ma job correctement, sans plus. À ma première paie, j’avais remarqué qu’on m’avait payé 1$/heure de moins que promis et on avait unautre-0-0« oublié » de me payer 8 heures. Je suis aller réclamé mon dû et on m’a payé. Pour ma deuxième paie (et ma dernière en fait), j’ai dû attendre (et me battre) pendant un peu plus de 2 mois pour obtenir les 230$ qui y manquait. 

Après quelques tentatives de contacter mon employeur sans que ça donne quelque chose, j’ai décidé de contacter l’IWW. Je savais qu’on allait pouvoir m’aider et me supporter afin que je reçoive mon dernier chèque. J’ai rencontré un délégué du syndicat, Maxime, et nous avons mis sur pied une stratégie : on relance le restaurant quelques fois puis, si ça ne débloque pas, on se pointe en personne sur le lieu de travail. C’est exactement ce qu’il s’est passé. Malgré mes plusieurs appels, on refusait encore et toujours de me payer, prétextant que je ne pouvais pas prouver avoir travaillé (il n’y avait pas de « punch » au restaurant). Bref, de la grosse rhétorique patronale de marde. J’ai donc écrit une lettre pour mon employeur afin de rappeler les différentes démarches et réclamer ma paie. Maxime et moi, nous nous sommes rendus sur le lieu de travail avec cette lettre. Après quelques minutes d’attente, comme par magie, la propriétaire du restaurant s’est pointée avec une enveloppe contenant un chèque à mon nom (je lui ai remis la lettre, mais je doute qu’elle l’ait lu).

Ce n’est pas une grande victoire éclatante. Mais reste que je suis très reconnaissant du travail accompli par Maxime et l’IWW dans toute cette situation désagréable. Il est nécessaire de continuer à se battre pour nos droits en tant que travailleuses, travailleurs, chômeuses et chômeurs. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai rejoint les rangs du syndicat à la suite de tout ça!

Étienneboom

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