Appel à la grève le 1er mai 2015

Un spectre hante le Québec. Ce spectre, c’est la grève générale. Depuis 2012, nos élites savent que la classe ouvrière, les étudiant-e-s, et tout ceux et celles que l’injustice et la répression n’indiffère pas encore, peuvent prendre la rue et imposer leur légitimité face à l’État. Mais malgré cette hantise, les apôtres du capitalisme, et particulièrement de sa vision libérale, ne peuvent s’empêcher de mener une guerre ouverte contre tout ce qui n’est pas marchandise, contre tout ce qui n’est pas valorisable financièrement. Des coupures budgétaires au sur-armement policier, depuis nos jobs sous-payés jusqu’aux insultes publiques contre les pauvres et les exploité-e-s, tout porte à croire que le Québec s’est fait le chancre d’un capitalisme débridé. Ce paradis néo-libéral, protégé par l’État et ses sbires, ruine nos quotidiens et celui de nos proches, piétine volontairement les restes de notre liberté, crache aux visages des plus démunis et d’une misère qu’il a lui-même engendré. Nous avons cessé depuis bien longtemps de croire en la capacité régulatrice de ce système. En s’autodétruisant, il nous entrainera tous et toutes simultanément dans son sillage. Nous subissons chaque jour de nouveaux rappels de cet échec programmé: catastrophes environnementales, montée des inégalités, dégradations des conditions de travail, racisme institutionnel, corruption systémique de notre système politique, harcèlement des femmes sur leurs lieux de travail ou à l’université… D’une manière générale, ce sont toutes les formes de dominations qui augmentent dangereusement, poussant dans leurs derniers retranchements les exploité-e-s et les dominé-e-s de notre société, pour installer nos élites sur un piédestal bien trop confortable.

C’est pourquoi nous appelons les insoumis-e-s à l’insurrection. Nous espérons que ce printemps verra tous les enragé-e-s, tout-e-s ceux et celles que ce système dégoute, dans la rue et dans l’action. Parce que l’apathie ne nous convient pas, nous croyons fermement en notre capacité commune à créer un monde meilleur. Au-delà d’une simple lutte ponctuelle contre l’austérité, nous voyons pointer au loin les prémisses d’une guerre sociale, dont la grève de 2012 n’était que le début. Les gouvernements successifs et répétitifs, de droite comme de gauche, tentent depuis trop longtemps de nous imposer leur conception mortifère de l’économie, et plus largement de la société. Une seule et unique journée de grève n’est pas suffisante pour faire reculer un gouvernement protecteur des intérêts financiers des dominant-e-s. Nous pensons qu’une révolte globale de l’ensemble de la société doit émerger durant ce printemps. Cette révolte doit s’inscrire sur le long terme : au Québec comme en Europe, de trop nombreux exemples de mouvements sociaux récents ont prouvé l’inutilité d’actions ponctuelles contre des gouvernements désormais accoutumés et préparés à la grogne sociale.

Contre le capitalisme et le libéralisme, nous réaffirmons notre droit à la gestion de nos propres vies, que cela convienne ou non à ceux et celles qui nous dirigent. Notre quotidien nous appartient, nos villes sont à nous. Nous croyons fermement que le capitalisme doit être banni du Québec. Pour cela, nous nous montrerons toujours solidaires de ceux et celles qui luttent, mais à jamais antipathique aux yeux des résigné-e-s et des prostré-e-s. Nous serons aux côtés des travailleur et des travailleuses ainsi que des étudiant-e-s en lutte, et nous opposerons à la brutalité policière une solidarité prolétarienne. Dans la rue, sur les lieux de travail et d’étude, dans nos quartiers, nous sommes présent-e-s pour vous soutenir et vous aider.

N’ayons pas peur de nos utopies.

Osons nous battre pour renverser l’ordre établi.

Le IWW entre en force chez Whole Foods San Francisco!

For informations in English about the IWW Whole Foods campain, visit http://www.wfmunite.com

hungryforwage

Durant l’après-midi du 6 novembre dernier, une délégation de 20 caissiers/caissières, commi-e-s et cuisiniers/cuisinières de la franchise de Whole Foods à San Francisco initiait un arrêt de travail temporaire afin de remettre une pétition à l’administration exigeant une augmentation de salaire de $5/heure pour tous et toutes les employé-e-s, et la promesse qu’aucune représaille ne serait menée contre ces derniers/dernières dans leur volonté d’instaurer un syndicat.

Après que la pétition ait été présentée au patronat, une manifestation eut lieu devant la succursale au coin de la 4e rue et de la rue Harrison à San Francisco, où plusieurs supporters vinrent gonfler les rangs des syndiqué-e-s.

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Action de perturbation à Poste Canada, 16 février

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Ce matin, le Syndicat industriel des travailleurs et des travailleuses – Montréal (IWW / SITT), le Syndicat des étudiant.e.s employé.e.s de l’UQAM, ainsi que des usagers et usagères ont perturbé le centre de tri de poste Canada à Laval.
Cette action en solidarité aux postiers et postières s’inscrit dans le mouvement de lutte aux mesures d’austérité et dans la campagne pour une journée de grève sociale le 1er mai 2015.
De nombreux-ses travailleurs et travailleuses sont aujourd’hui confrontés-ées aux coupures : ceux-celles du secteur de la santé, les employé-es municipaux, les pompiers, les postier-eres, les etudiant-es, les travailleur-es du privé…
Mais partout la résistance s’organise. Nous ne laisserons pas les différents gouvernements (qu’ils soient conservateur ou libéraux) et le patronat nous imposer leurs mesures anti-sociales. Il est fini le temps où une minorité s’enrichit sur le dos d’une majorité de plus en plus pauvre.
Notre unité nous permet une riposte radicale face à la logique patronale. Elle doit aller en s’amplifiant.
Les différentes coupures budgétaires du gouvernement auront un impact sur les services et la qualité des services publics. Ainsi, c’est la population qui en subira les effets et ce, dans son quotidien. L’abolition du service de distribution du courrier a domicile n’y fait pas exception puisque cela affectera l’accessibilité pour les personnes âgées, monoparentales, vivant avec un handicap, etc.
Cela a également des conséquences autant pour les travailleuses et travailleurs de Poste Canada, puisque leur emploi est dorénavant en jeu, que pour les usagers et usagères.Nous, avons donc tenu à démontrer notre solidarité et signifier notre colère face à la détérioration des services publics.
Face aux mesures patronales: Riposte syndicale : Gréve générale!
C’est dans ce contexte d’austérité que le Syndicat industriel des travailleurs et travailleuses section de Montréal lance un appel à la mobilisation pour une journée de grève générale nationale le 1er mai 2015.

15$ de l’heure minimum pour arriver !

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L’État et son allié le patronat veulent garder les travailleurs et travailleuses dans la pauvreté en les maintenant au salaire minimum. Le nombre de ménages utilisant plus de 80% de leurs revenus pour le loyer a augmenté de 26% en 5 ans seulement, et plus de 220 000 ménages doivent consacrer au moins 50% de leur revenu pour se loger. Seulement à Montréal, c’est plus de 365 300 personnes, dont 208 800 femmes, qui travaillent au salaire minimum. Et, comble de l’insulte, lorsque ces travailleurs et travailleuses se retrouvent sur le chômage, quand ils et elles y ont droit, c’est à un maigre 55% de leur dernier revenu.

On pousse de plus en plus les travailleurs et travailleuses vers le salaire minimum, et, de ce fait, même, vers l’endettement. Le patronat veut amener les gens à travailler toujours plus, parfois à deux jobs, tout en payant les plus bas salaires possibles dans le but de maximiser ses profits.

De plus, cela a pour effet d’épuiser et d’isoler les travailleuses et travailleurs, tout en limitant leurs possibilités de se rebeller, tant ils et elles sont occupé-e-s à survivre et à joindre les deux bouts.

Les travailleurs et travailleuses au salaire minimum sont les plus vulnérables de la classe ouvrière.

Améliorer leurs conditions de vie immédiate, c’est aller contre les intérêts du patronat, et ainsi, faire un pas vers une société plus juste, une société anticapitaliste. Cela démontre aux travailleurs et travailleuses que des avancées peuvent être réalisées par la force de leur solidarité, de leur union. Car il ne faut pas oublier que « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours, n’a été que l’histoire des lutte de classes » (Karl Marx).

Empêchons les travailleuses et travailleurs de crouler sous le poids du capitalisme, exigeons et luttons pour le salaire minimum à 15.00$ de l’heure pour tous et toutes!

Le congrès contre l’austérité et vers la grève générale du 1er mai 2015 a eu lieu les 15 et 16 novembre derniers. L’objectif de ce congrès était de créer une coalition large regroupant différents groupes et syndicats de divers horizons politiques afin qu’ils s’unissent pour une journée de perturbation et/ou de grève générale le 1er mai 2015.16418_478768425597432_605857773974586701_n

Le Syndicat industriel des Travailleurs et des Travailleuses (SITT-IWW) souhaite réaffirmer son appui à la Coalition du 1er mai 2015 et rappeler qu’il n’est pas au centre du processus décisionnel. Tel que statué lors du congrès de fondation de la Coalition, les membres gardent leur autonomie de base, ce qui veut dire qu’ils et elles sont libres d’agir dans leurs champs respectifs lors de la grande mobilisation qui aura lieu le 1er mai 2015.

Le SITT-IWW est membre de cette coalition afin de faire valoir ses luttes particulières tel que l’abolition du salariat et du patronat dans une perspective autogestionnaire, voire révolutionnaire. Le SITT-IWW est d’avis qu’il faut s’unir et être tous et toutes solidaires afin de résister contre l’État pilleur, mais surtout pour faire des gains afin d’améliorer nos conditions de vie en tant que travailleurs et travailleuses. La solidarité est d’autant plus importante par temps d’austérité. Il faut mettre nos efforts en commun et passer de la parole à la pratique. Les coups se font sur tous les fronts, ripostons sur tous les fronts!

En tant que SITT-IWW, nous pensons qu’il est grand temps de mettre en causele patronat, l’État et ses subordonnés! Le droit de grève au Québec et au Canada ont été écrit par cette même classe dirigeante et possédante à notre détriment. Comme si c’était à eux de déterminer la façon qu’on les abolira. Le SITT-IWW est d’avis que tant qu’il y aura des classes et des patrons, la grève sera toujours légitime! Reprenons-nous en main, le 1er mai 2015, bloquons nos milieux de travail, ralentissons nos moyens de production, prenons la rue, grevons! Dans la solidarité, on ne pourra nous réprimer. La classe ouvrière et la classe dirigeante n’ont rien en commun!

Le 1er mai 2015, je ne travaille pas, je n’achète pas, je ne chôme pas, je combats par la grève générale!

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10 jours qui ébranlèrent le Québec et ce n’est qu’un début!

Le vendredi 31 octobre, c’est sous le thème de l’austérité, une histoire d’horreur, que des manifestations eurent lieu dans les villes de Sherbrooke, Rimouski, Jonquière, Baie-Comeau, La Tuque, les îles de La Madeleine et Montréal. Les manifestant-e-s de cette dernière se comptèrent au nombre de 50 000 si l’on en croit les chiffres officiels. Cet exploit fut permis grâce aux autobus en provenance de près de 10 régions du Québec qui convergèrent vers la métropole, grâce à la mobilisation, non seulement des étudiant-e-s qui comptaient tout de même dans leurs rangs plus de 82 000 grévistes, mais aussi de différentes centrales syndicales et de l’ensemble des groupes communautaires sur le pas de guerre contre les mesures d’austérité décrétées par les trois paliers gouvernementaux et auxquelles aucun parti politique de l’opposition ne semble pouvoir faire le poids. Cette journée d’une mobilisation sans précédent depuis 2012 doit être vue sous deux angles. D’abord, comme l’aboutissement de plusieurs semaines d’escalade et ensuite comme le point de départ d’une montée encore plus grande. Lire la suite

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Des nouvelles de l’IWW!

Si au court des derniers mois nous n’avons malheureusement pas donné à notre blogue toute l’attention qu’il mérite, cela n’est certainement pas parce que nous chômions! Ce petit article se veut un récapitulatif (non exhaustif) des activités du Syndicat pour Tous et pour Toutes des derniers mois.

Formations internes

Deux formations furent données dernièrement au local de la section montréalaise de l’IWW. La première, sous forme d’atelier de discussion, animé par un diplômé du barreau et membre de l’Association des Juristes Progressistes du Québec, amena les participant.es à réfléchir aux limites du légalisme comme mode d’action syndicale. La deuxième qui eu lieu en septembre fut en quelque sorte le ballant de la première, il s’agit de la Formation d’Organisation 101, formation interactive donnée sur deux jours amenant les participant.es à comprendre et intégrer les étapes amenant à la création d’un Comité d’Organisation sur son lieu de travail afin d’y implanter le syndicalisme de solidarité de l’IWW.

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Le tour du Syndicat: Mises-à-jour du New Jersey et de Seattle

par FNB

Pour plus d’information et de détails, et comment leur prêter main forte, veuillez consulter l’article original dans l’édition #1767 du Industrial Worker.

English version follows

New Jersey – Il y a eu du succès dans l’organisation de restaurants dans l’aire métropolitaine de Philadelphie. Des réunions on été tenues pour organiser des actions directes contre les problèmes de sécurité de lieu de travail dans un restaurant en particulier. De plus, les travailleurs du coin mènent une campagne de passage de tracts dans les usines de caoutchouc de la région, en espérant les aider à s’organiser contre des conditions de travail particulièrement miséreuses.

Seattle – Des travailleurs et travailleuses à Central Co-op, une coopérative d’alimentation organique possédée par ses consommateurs, sont activement engagé-e-s à faire réembaucher un camarade viré pour ne pas avoir payé un sachet de chips de $1,99, malgré son service impeccable depuis 10 ans. Le personnel syndiqué, consistant de 11 Wobblies, et de plusieurs United Food and Commercial Workers (UFCW), a livré une pétition soulignant les politiques de travail « incohérentes et inhumaines » à la direction de la coopérative. Les travailleurs et travailleuses ont également organisé une séance d’appels communautaires afin d’informer les consommateurs-propriétaires de la coopérative des politiques de travail courantes.

“Around the Union: NJ & Seattle Updates” – FNB

For more information and details, and how to help out, please read the original article in Industrial Worker, #1767.

New Jersey – There has been major success in organizing restaurants in the Philadelphia metro area. Meetings for direct actions against chronic workplace safety issues at one restaurant are taking place. Additionally, workers in the area are leafleting a chain of rubber factories in hopes of helping them organize against near-sweatshop conditions.

Seattle – Workers at Central Co-op, a consumer-owned natural foods cooperative, are actively fighting to reinstate a Fellow Worker who was fired over an unpaid $1.99 bag of chips, despite 10 years of impeccable service. The unionized staff, consisting of 11 Wobblies, and a number of United Food and Commercial Workers (UFCW), delivered a petition outlining the “inconsistency and inhumanity” of the co-op’s labor policies to management. They also organized a well-attended community call-in for the co-op’s owners to voice their concerns.