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Parlons-en du salaire minimum !

Une réticence quant à son augmentation

La principale réticence au 15$ de l’heure comme salaire minimum est que l’augmenter équivaudrait à couper dans les emplois et/ou augmenter les prix.

Cette demande d’augmentation effraie les principales industries où les employé-e-s sont payé-e-s au salaire minimum, à savoir : le commerce de détails, l’hébergement et la restauration1 car elles ont peur que leur survie en dépende et qu’elles doivent alors mettre à pied des employé-e-s et/ou la clé sous la porte.

Selon l’étude2 des professeurs Michael Lynn et Christopher Boone, même lorsque les restaurants augmentent leurs prix en fonction de l’augmentation des salaires de leurs employé-e-s, il n’y a pas de changement notable dans l’affluence de la clientèle ni même dans le profit des restaurateurs et donc, pas non plus dans le nombre d’employé-e-s. En fait, ils ont même assisté à une productivité plus grande de ces derniers.
Encore selon une étude3 menée en Pennsylvanie et au New Jersey par les professeurs David Card et Alan Krueger, l’augmentation du salaire minimum n’amène à aucune perte d’emploi.

Et pour finir, selon l’analyste économique David Cooper4, en fait, augmenter le salaire minimum pourrait même amener à la création de plus d’emplois en plus d’augmenter modérément l’activité économique.

L’argumentaire selon lequel l’augmentation du salaire minimum engendrerait une perte d’emploi, des pertes de profits ou même handicaperait l’économie en général tombe alors. L’austérité ou la peur de la faillite ne sont donc plus des arguments pour refuser l’augmentation du salaire minimum.

L’importance de l’augmentation du salaire minimum

Selon Philippe Hurteau et Minh Nguyen, chercheurs à l’IRIS, “pour une personne seule vivant à Montréal, un salaire de 15.38$ de l’heure est nécessaire [afin d’avoir un salaire viable]5

En effet, le salaire minimum au Québec de 10.55$ ne permet pas à un travailleur ou une travailleuse exerçant son emploi à temps plein, de répondre à tous ces besoins, même les plus fondamentaux, car ils et elles se retrouvent sous le seuil de pauvreté. L’augmentation à 15$ de l’heure permettrait à cette population de travailleurs et travailleuses pauvres, car c’est ce qu’il est en, d’atteindre une qualité de vie décente, viable.

En 2015, travailler à temps plein à 10.55$ de l’heure équivaut à gagner 21 944$ par année. Le seuil de pauvreté se situe à 22 831$ par année (en 2014). Avec 15$ de l’heure, le revenu annuel passerait alors à 28 800$, soit à peine 6 000$ au-dessus du seuil.
On est donc loin du compte si l’on constate que le 1
er mai 2016, le salaire minimum augmentera à 10.75$ de l’heure, soit de 0.20$ par heure. Apparemment, cette augmentation (de 1.9%) sera plus grande que l’inflation (de 1.5%) mais il reste que le coût du panier d’épicerie augmentera d’entre 2% et 4%6 en 2016, et cela sans parler des coûts d’énergie qui augmentent eux aussi, le prix du transport en commun etc.

Le nombre de travailleurs et travailleuses au salaire minimum au Québec est passé de 163 500 en 1998 à 210 200 en 20147, et, contre la croyance populaire, plus de la moitié de ces employé-e-s ne sont pas étudiant-e-s et travaillent à temps plein. On assiste ici à une augmentation importante de travailleurs et travailleuses pauvres qui doivent cumuler plusieurs emplois afin de pouvoir boucler leur mois et répondre à leurs besoins primaires nécessaires à leur survie.

Travailleurs et travailleuses pauvres

C’est en effet une réalité aujourd’hui au Québec. Le travail n’est pas synonyme de viabilité et encore moins de dignité car il est souvent aussi synonyme de peu de vacances et de ne pas tomber malade (avec peu de repos au nombre de congés auquel ils et elles ont droit). On ne parle même pas ici des salarié-e-s au pourboire qui ne touche que 9.05$ de l’heure (et qui toucheront 9.20$ le 1er mai 2016) et qui vivent des aléas de la bonté et affluence des client-e-s sur leur milieu de travail…

Un salaire minimum à 15$ de l’heure, ce n’est pas du luxe !

C’est tout juste viable !

1 Selon l’Institut de la Statistique du Québec, ministère du Travail du Québec (ISQ)

2 Have minimum wages increases hurt the restaurant industry? The evidence says NO! du Dr. Michael Lynn et du Dr. Christopher Boone de la Cornell University’s school of Hotel Administration.

3 Minimum wages and employment: a case study of Fast Food industry in New Jersey and Pennsylvania des professeurs David Card et Alan Krueger

4 Raising the federal minimum wage to $10.10 would lift wages for millions and provide economic boost de David Cooper, 19 décembre 2013

5 Quel est le salaire viable ? Calcul pour Montréal et Québec en 2015 de Philippe Hurteau et Minh Nguyen, chercheurs à l’IRIS, avril 2015

6 Selon Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politiques agroalimentaires de l’Université de Guelph

7 Chiffres tirés de l’ISQ

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Appel au Forum 15-5-7

Le Syndicat industriel des travailleurs et des travailleuses – IWW Montréal vous invite à participer à un forum public abordant la lutte pour un salaire minimum de 15$ de l’heure, 5 semaines de vacances et de 7 jours de maladie payés par année.

Celui-ci aura lieu le 12 février 2016 au Centre d’éducation populaire de la Petite-Bourgogne et de St-Henri, au 2515 rue Delisle, à 18h00.

Ce forum proposera un panel où plusieurs personnes présenteront des facettes différentes de cette lutte, soit l’aspect économique, le vécu d’une travailleuse au salaire minimum, une analyse féministe ainsi que l’expérience de cette lutte aux États-Unis. Sur le panel seront présent-e-s :

Minh Nguyen, chercheur à l’IRIS
Morgane M.-Parsons des IWW Montréal
Daniel Kroop de 15NOW (États-Unis)
Jean-Pierre du Centre des travailleurs et travailleuses immigrant-e-s (CTI)
Jacques Fontaine du Syndicat des employé-e-s de la Société du Vieux-Port de Montréal
Kim Bouchard du Mouvement Action-Chômage

Suite au panel, il y aura une période de questions et d’interventions de trente minutes. Après une courte pause, des groupes de discussions se tiendront autour des thèmes suivants :

Travailleurs et travailleuses immigrant-e-s
Femmes et conditions de travail
Travailleurs et travailleuses précaires
Logement et travail précaire
Communautaire et conditions de travail

Ce moment sera l’occasion pour tous et toutes de proposer des actions à mener lors des prochains mois.

Nous lançons cette campagne parce que les conditions minimales de travail ne nous permettent pas de vivre, à peine de survivre. Ces revendications sont essentielles pour n’importe quel-le travailleur ou travailleuse voulant mener une vie décente, payer son loyer, être capable d’élever des enfants et ne pas être pris-e à la gorge dès qu’un imprévu survient.

Si cela ne réglera pas la question de l’oppression du capitalisme sur nos vies, ces revendications vont nous permettre, collectivement, de nous mobiliser et d’aller chercher le minimum que l’on nous doit!

Nous tenons à mentionner que ce forum sera ouvert à tous et toutes.

“Parce que nous valons plus que le minimum!”

Le Syndicat industriel des travailleuses et des travailleurs.

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Un 9 décembre de Grève Nationale, chapitre 2

Un demi-million de gréviste au Québec! Il s’agit en terme de chiffre de la plus grande grève que la province ait connu depuis 1972. Ça en aura pris des années de déficit zéro, de réingénierie, de PPP et d’austérité pour que le fond du baril nous semble suffisamment proche pour provoquer une réaction à sa mesure!

Manifestation aux quatre coins de la province

La journée commença à Québec où les membres de la Fédération des Syndicats de l’Enseignement et du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec ont manifesté, accompagnés de leurs familles, amis et alliés du mouvement communautaire. Ils ont fait irruption dans les bureaux du ministre Blais, avant de manifester du Parc Victoria à la Haute-Ville, après un rapide passage devant la permanence du Parti Libéral où murs et fenêtres furent tapissés de collants pro-grève et pro-négociation. Finalement ce sont plus de 18 000 personnes qui se rassemblèrent devant l’Assemblée Nationale

À Laval une bannière Laval Unis Contre l’Austérité était suspendue au dessus de l’autoroute 15 et tôt en avant-midi à Montréal les membres de la Fédération Autonome de l’Enseignement se regroupait déjà devant le Ministère de l’Éducation des Loisirs et des Sports pour y ériger un campement qu’ils comptent occuper jusqu’à vendredi et ce en dépit des menaces faites par la ville qui compte faire intervenir la police «si nécessaire». La FAE tint aussi une manifestation amenant ses membres du cœur du quartier populaire Centre-Sud au Carré Émilie-Gamelin où ils se joignirent à un deuxième rassemblement avant de terminer la marche au Square Victoria ou ils rejoignirent un 3e rassemblement d’environ 5000 personnes vers 13h30. Maintenant sans convention collective depuis 4ans, les 8000 Cols Blancs de Montréal profitèrent du moment pour tenir une demi-journée de grève et organiser une manifestation devant l’Hôtel de ville.

En soirée de nombreux groupes de pression plus axé sur un syndicalisme de combat, voir de solidarité, notamment Printemps 2015, appelèrent à reprendre la rue dès 20h. Ce sont quelques centaines de personnes qui ce réunirent à nouveau au Carré Émilie-Gamelin, d’ou le cortège marcha vers le centre-ville avant d’être rapidement bloqué par la police les obligeant à rebrousser chemin. Il n’était pas 21h encore que les forces policières sortirent les gaz lacrymogènes pour dispercer une la foule qui, selon toute vraissemblance, exercait pacifiquement son droit de manifester. Au moment de publier, on ne recensait ni blessé.es, ni arrestation.

En Abitibi-Témiscamingue, où on retrouve 10 000 des 400 000 membres du Front Commun, la solidarité et la combativité était aussi au rendez-vous. À Ville-Marie ont comptait plus d’une centaine de travailleurs et travailleuses de la santé dans les rues, tandis qu’à Témiscamingue c’était les enseignants et les enseignantes qui occupaient la place.

Dans la région de la Mauricie, si les membres du Syndicat de l’Enseignement des Vieilles-Forges organisèrent des autobus pour se joindre à la manifestation de Québec, 3000 autres travailleurs et travailleuses des services publics, en plus des enseignant.e,s de Shawinigan, optèrent pour une manifestation à Trois-Rivières qui les emportèrent du Parc de l’Exposition au Centre-Ville.

Du coté de l’Estrie, ce sont 2000 personnes séparées entre un contingent en provenance du CHUS et un autre qui s’était réuni aux Galeries Quatre-Saisons qui, en dépit de la forte présence policière, prirent d’assaut le viaduc passant sur l’autoroute 610. Pour les organisateurs et organisatrices, cette manifestation de 2000 personnes apparait comme un moment de mobilisation historique, non seulement pour le Québec en entier, mais aussi pour la région de l’Estrie en particulier.

Sur la Côte-Nord, outre les nombreux autobus qui quittèrent la région tôt ce matin afin d’aller prêter mains forte aux grévistes de la ville de Québec, des manifestations et des lignes de piquetage eurent lieu à Baie-Commeau et Sept-ile.

Les IWW

Fidèles à leurs habitudes, des wobblies des villes de Montréal, Sherbrooke et Québec se joignirent aux mobilisations. Parfois en solidarité comme ils et elles le firent sur les lignes de piquetages du SÉTUE en début de semaine et aux manifestations de la coalition Main Rouge de 28 novembre à Montréal et du 5 décembre à Québec, mais surtout aussi parce qu’illes sont touché.e.s directement par les attaques gouvernementales. Un nombre important du membership de l’IWW porte actuellement deux cartes, soit celle du Grand Syndicat pour Tous et Toutes (IWW, One Big Union), mais aussi celles de l’une ou l’autre des centrales affiliées au Front Commun. Ces membres qu’on retrouve généralement parmi les plus actifs de leurs syndicat savent qu’une attaque contre une portion de la classe ouvrière représente une attaque contre toute la classe ouvrière, une victoire d’une portion de la classe ouvrière représente aussi une victoire pour toute la classe ouvrière.

Mais est-ce que cela sera suffisant, le gros risque des grèves se limitant à un ou deux jours est, aussi grosse puisse-t’elle être, qu’elles ne sont pour le gouvernement qu’un dur moment à passer. Un 24h durant lesquelles il devra s’accrocher le temps que la tempête passe. Le Front Commun n’est pas dupe et s’est gardé quelques jours de grève en poche question de pouvoir revenir à la charge au mois de janvier, mais qu’adviendra-t-il au mouvement une fois ces grèves passées? Quelles seront les prochaines actions et comment réagiront les hautes sphères des centrales, de même que la base qui les supporte lorsque les 6 jours de grèves seront passés?

De nombreux articles ont tenté de répondre à cette question en soulignant les faiblesses du mouvement syndical actuel et les stratégies mises de l’avant par le gouvernement, notamment l’usage des lois spéciales, afin de mieux préparer les syndiqué.es. Parmis ces articles notons Le portrait de la situation actuelle publié par le SITT-IWW et disponible sur ce blogue, mais aussi Raterons-nous ce rendez-vous de l’histoire? Par le webzine Dur Réalité et Le bluff manqué du Front Commun par Ricochet qui mettent de l’avant une analyse combative des stratégies à utiliser Ces questions sont importantes et les décisions et actions qui en découleront le sont tout autant.

Aujourd’hui nous étions un demi millions dans la rue, demain, avec courage et détermination nous serons 7 milliards. Solidarité!

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Piquets de grève du 16 et 17 novembre

Les 16 et 17 novembre derniers, plusieurs membres de la branche montréalaise du Syndicat Industriel des Travailleurs et des Travailleuses (SITT-IWW) ont participé aux lignes de piquetages du front commun. Ces deux journées marquaient le retour de la grève tournante du front commun sur l’île de Montréal. Plusieurs wobblies, à l’appel du comité de Solidarité-Campagne, en ont profité pour aller démontrer leur solidarité aux travailleurs et travailleuses de l’éducation ainsi que celles et ceux de la santé et des services sociaux.

Le 16 novembre, une douzaine de membres se sont présenté.e.s sur les lignes de piquetage du Cégep de Dawson pour aller soutenir les deux syndicats en grève, soit le Dawson Teachers Union (DTU), membre de la FNEEQ-CSN, et le Dawson Support Staff Union (DSSU), membre de la FPSES-CSQ. Les grévistes étaient présent.e.s en grand nombre et c’est avec enthousiasme qu’illes marchaient autour de l’établissement scolaire trompettes et pancartes en main. Nous y avons reçu un accueil chaleureux de la part des membres, ainsi que des éxécutant.e.s.

Le 17 novembre, une quinzaine de wobs sont allé.e.s à l’hôpital St-Luc pour piqueter en compagnie des syndiqué.e.s du Syndicat des Employé.e.s du CHUM (SECHUM), membre de la CSN, et de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux du CHUM (APTS-CHUM). La loi sur les services essentiels ne permettant aux travailleurs et aux travailleuses de la santé et des services sociaux d’être en grève que durant 10% de leur horaire, c’est en alternance que des dizaines de syndiqué.e.s plein.e.s d’énergie débarquèrent sur la ligne de piquetage. Là aussi, un accueil génial nous y attendait.

Ces journées, où nous avons côtoyez les membres de syndicats appartenant à trois centrales aux opinions politiques différentes des nôtres, nous montre bien, selon moi, que c’est sur le terrain que les solidarités se créent. Que malgré des différents idéologiques, et des tensions causées par une mauvaise compréhension des intentions de chaque groupe, sur une ligne de piquetage, nous sommes tous et toutes des travailleurs et des travailleuses luttant contre des conditions de vie et de travail de merde.

Solidarité!

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Un 7 septembre fort chargé!


Ce 7 septembre, histoire de faire un pied de nez au patronat, à l’occasion de la « Fête » du travail, la branche montréalaise des IWW tenait une journée de mobilisation sous la thématique « Faites la lutte ! ». Sous un soleil de plomb et le regard bienveillant (lire harcelant) des patrouilles du SPVM, quelques tables occupaient le parc des Faubourgs et ce, dès midi. À l’horaire : musique, bouffe, ateliers, tables d’infos et marchandises, et pour conclure, manifestation populaire.
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Lettre d’appui aux six camarades suspendu.e.s de Rosemont

Camarades,

Nous tenons à rendre hommage à tous les acteurs et actrices de partout à travers le Québec pour la colossale mobilisation qui s’est tenue le 1er Mai : seule véritable journée des travailleuses et des travailleurs. C’est par le fruit de notre labeur et le sacrifice du temps de nos vies que tout le fonctionnement de la société est possible et que les richesses sont créés et rien d’autre. Sans nous , rien ne se ferait. Alors un immense merci pour tout ce travail effectué au quotidien, reconnu ou non, tous secteurs confondus.

Malheureusement, si cette journée a eu comme heureuse conséquence de forger des liens d’amitié et d’exercer notre rapport de force face au patronnat, ce qui est un des objectifs de l’action directe si chère à notre syndicat, en revanche, six de nos camarades enseignant.e.s du Collège de Rosemont furent suspendu.e.s pour avoir fait respecter leur mandat de grève adopté à très forte majorité par les membres: seule autorité légitime dans un syndicat.

Par la présente , nous tenons tout d’abord à afficher notre profonde solidarité ainsi que notre soutien inconditionnel envers toutes les personnes dissidentes qui existent au sein de la société, vous n’êtes pas seul.e.s, mais tout particulièrement envers ces six enseignant.e.s qui subissent injustement ces mesures. Nous vous félicitons pour votre courage et votre détermination à faire respecter votre « droit » de grève; est-ce encore possible de le nommer ainsi?!? Vous êtes des exemples à suivre et nous espérons que plus de gens se dresseront comme vous à travers cette longue Lutte à l’austérité que vos Centrales syndicales et les étudiant.e.s ont avec raison encensée.

Nous condamnons fermement ces suspensions purement arbitraires et exigons que ces travailleurs et travailleuses soient réintégré.e.s à leur quart de travail dès lundi. Ces enseignant.e.s n’ont absolument rien fait de mal. Ils ont usé de leur droit inaliénable de faire la grève lorsque la tentative de dialogue a échoué entre les parties, ce qui est très clairement le cas avec le gouvernement actuel qui passe la chainsaw dans le peu de filet social qu’il nous reste. À quoi peu bien servir un droit lorsqu’il faut demander la permission à une quelconque commission pour en faire usage? Un droit n’a-t-il de valeur réelle que lorsqu’il est exercé librement et de façon autonome? Et dans le cas où il faut attendre la permission d’une quelconque autorité pour en faire usage, cela ne s’apparente t’il pas plus à un privilège qu’à un droit? Et le cas échéant , depuis quand a-t-on collectivement décidé que cela revenait au maître de décider où et quand nous pouvions le constester?

Une grève illégale, ça n’existe pas. Ou plutôt , ça n’existe que dans la tête de ceux et celles qui profitent d’un tel système légaliste, qui avouons-le, nous offre un exemple frappant de ses limites.

Nous réitérons d’ailleurs notre position à savoir que les travailleurs et les travailleuses n’ont strictement rien à voir avec les patrons et réaffirmons l’importance du syndicalisme de combat afin de s’armer d’un rapport de force adéquat face au pouvoir démesuré que les admistrateur.ice.s tout acabit s’octroient sur nos vies. Le partenariat stratégique entre employé.e.s et patron.ne.s est une illusion peu importe la dissonance cognitive que le sentimalisme puisse provoquer à leur égard au fil des années passées à les cotoyer. Advenant le cas où vous décidiez d’user de vos droits, illes se retourneraient contre vous et vous trahiraient sans scrupule et cet exemple en est une preuve concrète. “

Solidarité et que la lutte continue!

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Solidarité avec les camarades des Philippines

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À l’aube de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses, le SITT-IWW Montréal tient à démontrer tout son soutien à ses camarades des Philippines. Les militant-e-s syndicaux et les travailleur-se-s des Philippines font encore et toujours face à la répression des capitalistes étrangers et de leur complice, le gouvernement du Président Benigno Aquino et le patronat local. Nous dénonçons  avec force cette répression et désirons témoigner notre support et notre solidarité à la centrale syndicale Kilusang Mayo Uno (KMU), à ses fédérations et syndicats locaux, ainsi qu’à l’ensemble des travailleur-se-s et des militants-es progressistes des Philippines.

Nos pensées vous accompagnent pour les célébrations du 1er mai et nous sommes à vos côtés dans cette lutte pour l’avancement des droits, du bien-être et des conditions des travailleur-se-s des Philippines.

Solidarité!

SITT-IWW Montréal

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10 jours qui ébranlèrent le Québec et ce n’est qu’un début!

Le vendredi 31 octobre, c’est sous le thème de l’austérité, une histoire d’horreur, que des manifestations eurent lieu dans les villes de Sherbrooke, Rimouski, Jonquière, Baie-Comeau, La Tuque, les îles de La Madeleine et Montréal. Les manifestant-e-s de cette dernière se comptèrent au nombre de 50 000 si l’on en croit les chiffres officiels. Cet exploit fut permis grâce aux autobus en provenance de près de 10 régions du Québec qui convergèrent vers la métropole, grâce à la mobilisation, non seulement des étudiant-e-s qui comptaient tout de même dans leurs rangs plus de 82 000 grévistes, mais aussi de différentes centrales syndicales et de l’ensemble des groupes communautaires sur le pas de guerre contre les mesures d’austérité décrétées par les trois paliers gouvernementaux et auxquelles aucun parti politique de l’opposition ne semble pouvoir faire le poids. Cette journée d’une mobilisation sans précédent depuis 2012 doit être vue sous deux angles. D’abord, comme l’aboutissement de plusieurs semaines d’escalade et ensuite comme le point de départ d’une montée encore plus grande. Lire la suite