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Les Wobblies à travers le monde

Des États-Unis, au Canada, à la Grande-Bretagne et à l’Irlande, en passant par la Norvège, l’Allemagne, la Lituanie, l’Autriche, la Suisse, la Grèce, l’Australie et la Chine, les Industrial Workers of the World sont plus que jamais un syndicat présent à l’échelle mondiale. Mais que font nos organisateurs et nos organisatrices réparties aux quatre vents? Quels sont leurs plans? Quelles sont leurs luttes? C’est à ces questions que tentera tant bien que mal de répondre cette nouvelle colonne, qui chaque mois mettra le feu des projecteurs sur les activités des wobblies de partout à travers le monde!

Le 9 janvier 2016, le Comité de Défense Générale Local 14 de Minneapolis a rejoint la famille Quinn, Native Lives Matter, Idle No More, AIM, Black Lives Matter et bien d’autres pour aller manifester dans le froid afin de réclamer justice pour Phil Quinn, assassiné par la police de Minneapolis en décembre 2015. La ligne verte du système de métro et l’Avenue Université ont été bloquées tandis que des actions de perturbations avaient lieu dans un Target, un Walmart et un Club Food. (Industrial Workers Hiver 2016) Un mois plus tard le CDG Local 14 participait à une nouvelle action, cette fois pour Jam12744270_1729009820645471_1093583573150809589_nar Clarck, lui aussi assassiné par la police de Minneapolis. Le lendemain le CDG, le IWW African People Caucus et les membres de la branche de Minneapolis se réunissent pour une journée de discutions et de formation, notamment au sujet de l’augmentation de la violence policière.

Le 28 janvier, les membres de la branche de Boston se présentent pour la 4e fois à la Cour du District de Quincy, en solidarité avec les arrêtés du blocage de l’autoroute 93 lors de la Martin Luther King Day. Nombre d’entre eux et elles participeront également de manière hebdomadaire aux journées de tractage des fellow workers de la Museum Independant Security Union, qui se voient imposer des horaires pas possible suite à un gel des embauches.

Dès les premiers jours de février, des wobblies de la Pennsylvanie participent à des piquets pour protéger plus de 10 000 arbres qu’on menace de couper pour favoriser la construction d’un pipeline.

Le 1er février la branche de Portland marche au coté des travailleurs et travailleuses du Graduate Student Union de l’Université d’État de Portland alors qu’il-les rendent leur campagne publique en allant déposer leurs demande au bureau du président de l’Université.

Le 4 février les wobblies de la Grèce participaient à une grève générale qui paralyse les transports publics, les avions, les navires, les taxis, les écoles et ne laissa qu’un minimum vital d’employé dans les hôpitaux, le tout afin de contrer les réformes touchant la pension de vieillesse.

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Le 15 février la Branche de Washington et le 27 février la branche de Whatcom-Skagit participent à des blocages en solidarité avec Familias Unidas por la Justicia farm workers union qui appelle actuellement à un boycott des fruits Driscoll. Boycott que l’IWW accepta d’endosser lors de sa dernière convention internationale.

Le même jour, de nombreux prisonniers regroupés sous la bannière du Free Virginia Movement, faisant ainsi écho au Free Alabama Movement, rejoignent les IWWs afin de lancer des campagnes pour lutter contre le traitement des travailleurs et travailleuses incarcéré.es.

Le 17 février, les membres de la Branche de Milwaukee participent à un piquetage de solidarité avec les enseignant.es du Wisconsin.

Le 18 février, la branche de Madison participe à une grève sauvage généralisée dans l’État qui réunie plusieurs dizaines de milliers de travailleurs et de travailleuses immigrant.es dans la rue afin de contester un projet de lois anti-immigrant. Le soir même le Madison Infoshop (Syndicat Industriel 620 IWW ) et la Branche de Madison, en collaboration avec le Lakeside Press Printing Coop (IWW) organisent une conférence sur les soulèvement populaires que connut le Wisconsin en 2011.

Le 19 février, le Irish Center for Histories of Labour and Class, situé à Galway en Irlande, a lancé un appelle aux contributions afin de dresser un portait du legs de l’IWW en Irlande et au sein de la diaspora Irlandaise.

Le 21 février, les wobblies de Pittsburgh participent au Malcom X Legacy Brunch en compagnie du New Afrikan Independance Party.

Le 24 février avait lieu une manifestation de 300 personnes devant la cours de Londres en solidarité avec 13 militant.es écologistes, incluant 4 membres de l’IWW, arrêté.es pour des actions menées contre l’extension de l’Aéroport d’Heatrow.

Le 25 février 2016, les travailleurs et travailleuses membres du Sister Camelot Canvass Union ont célébré le troisième anniversaire de leur Syndicat. La lutte menée par le SCCU ne représente pas seulement la première grève organisée par la branche de Minneapolis, elle est aussi, sans aucun doute, la plus longue que le Syndicat ait connue depuis son renouveau au début des années 2000, et a permis la création de la North Country Food Alliance, une coopérative de travail gérée démocratiquement par une douzaine de wobblies qui redistribue de la nourriture organique. (Industrial Workers Hiver 2016)
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Action réclame ta paye mercredi 31 mars

Le présent message est pour vous inviter à participer à une action Réclame ta paie en solidarité avec les travailleurs et travailleuses de la compagnie Plus que noël. Cette compagnie fabrique les méga décorations de Noël que l’on retrouve dans les différents centres d’achats durant la période des fêtes. C’est notamment eux qui ont décoré le Complexe Desjardins, la Place Ville-Marie et d’autres endroits prestigieux de Montréal. Derrière ces décorations du temps des fêtes se cache des conditions de travail qui n’ont rien de festives.

Une douzaine de travailleurs et travailleuses, engagées spécialement pour la période achalandée du temps des fêtes, attendent toujours leur paye trois mois après la fin de leur contrat. Leur ancien patron leur doit des montants allant de 200$ à 1000$. Elles ont tenté à plusieurs reprises de le contacter afin d’exiger ce qui leur est dû . Celui-ci a systématiquement ignoré leurs appels.

Ce mercredi, nous nous rendrons directement au bureau de ce patron verreux en compagnie de ces travailleurs et travailleuses afin d’exiger qu’il paye sur le champ le montant dû à chacune d’entre elles. Nous avons besoin d’un fort appui afin de nous assurer du succès de cette action. C’est pourquoi nous vous invitons à vous y pointer et à faire circuler cet appel à vos contacts pertinents. Il ne s’en tirera pas aussi simplement. Nous exigeons que justice soit faite. Notons que par le passé, ce type d’action directe a été fait à plusieurs reprises avec un taux de succès significatif lorsque la participation fût massive. C’est donc un rendez-vous

CE MERCREDI 31 MARS À 11H00 AU MÉTRO LAURIER À LA SORTIE QUI EST SUR LAURIER (ENTRE RIVARD ET BERRI, CELLE OÙ IL N’Y A PAS DE CHANGEUR)

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Première victoire pour les IWW Montréal

PiquetLa section montréalaise des Industrial Workers of the World (IWW)a enregistré sa première victoire face au patron du Pizzédélic situé sur la rue Notre-Dame, dans le Vieux-Montréal.

Le Pizzédélic était reconnu dans les années1990 pour être un lieu de travail peu respectueux des normes minimales du travail, payant souvent ses employés sous le salaire minimum, ou refusant de payer les formations des travailleurs. Il semble bien que leurs mauvaises habitudes patronales ne soient pas disparues avec le nouveau millénaire, puisque le Pizzédélic en question refuse systématiquement à ses employés d’être payés en heures supplémentaires lorsque ceux-ci travaillent plus que les 41 heures hebdomadaires définies comme maximum dans la loi des normes du travail.

Contactés par un travailleur de l’endroit voulant avoir son dû, les IWW sont allés visiter le restaurant pour bien faire savoir au patron qu’il ne s’en sortirait pas ainsi.

Environ une dizaine de militantes et de militants sont venus faire un joyeux tapage à l’intérieur du restaurant, ainsi qu’une ligne de piquetage devant l’entrée du restaurant. Plusieurs clients ont choisis de rebrousser chemin en signe de solidarité avec notre camarade floué.

Utilisant plusieurs tactiques dilatoires pour empêcher notre camarade d’avoir son dû, entre autre en l’inscrivant sous deux numéros d’employés différents pour éviter que son système comptable ne le paie au taux supplémentaire, le patron a même réuni ses employé-es suite au départ de notre camarade pour tenter de leur faire signer une déclaration dans laquelle ceux-ci renonçaient par avance à se faire payer au taux légal. Suite à notre action, notre camarade a été entièrement payé, et ce rapidement.

Des abus du genre sont fréquents dans les domaines où le fort taux de roulement de la main-d’oeuvre empêchent les travailleurs et travailleuses de s’organiser efficacement contre les patrons. De plus, en cette période de crise économique, il est clair que les conditions de travail et salariales vont subir d’énormes pressions des employeurs pour être revue à la baisse, le maintien des taux de profits exigeant une dévaluation de la valeur du travail.