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26 travailleuses domestiques accusent une agence de recrutement de trafic humain

Evelyn Calugay, militante de PINAY

PINAY, une organisation militante de travailleuses domestiques Phillipines de Montréal dénonce des abus et des violations de droits humains perpétrés par une agence de placement ainsi que l’inefficacité des autorités et des agences gouvernementales à protéger les droits des travailleuses domestiques flouées.

Super Nanny, une agence de placement dirigée par John Aurora(qui a fait l’objet d’un reportage de Radio-Canada sur les “Escrocs de l’immigration” en 2003) , charge des femmes en provenance des Phillipines jusqu’à 4500$ US pour qu’elles puissent immigrer au Canada sous le programme des aides domestiques résidentes, mais lorsque ces femmes arrivent au Canada, elles se retrouvent avec aucun employeur et avec aucun autre choix que de payer un loyer à l’agence de placement pour un lit partagé dans un logement sordide loué par l’agence.

Sylvia Cordova, une des 26 travailleuses à porter plainte à la commission des droits de la personne contre John Aurora témoigne: “Quand je suis arrivée ici, j’ai été emmenée dans la maison de John Aurora et nous couchions toutes dans le même lit. Je ne connaissais pas les femmes, mais plusieurs d’entre nous devaient habiter dans la même chambre. Elles n’avaient pas d’autres choix que d’habiter là. Ils m’ont demandé de signer un bail. Ils m’ont dit de ne pas le lire, de seulement le signer. J’ai payé 4500$ avec comme promesse d’avoir un employeur et une meilleure vie au Canada. Mais quand je suis arrivée, ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas d’employeur pour moi.»

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En 2011, la lutte pour l’équité salariale continue!

Les petites et moyennes entreprises d’au moins 10 employés-ées ainsi que les grandes entreprises du Québec avaient jusqu’à hier soir (31 décembre) minuit pour se conformer à la Loi sur l’équité salariale votée en 1996.

Des compensations rétroactives
À partir d’aujourd’hui, 1er janvier, si une entreprise n’est pas conforme, ses employées pourront porter plainte. Les entreprises fautives
devront ajouter une pénalité qui peut aller jusqu’à 8 %, à la dette qu’ils doivent à leurs employés, elle-même rétroactive à 2001.

De plus, à partir du 1er mars prochain, les entreprises devront, par l’entremise d’un registre géré par le ministère du Revenu, faire une déclaration pour attester qu’elles ont fait l’exercice de vérifier l’équité salariale. Le gouvernement aura donc des données précises pour savoir qui l’a fait et qui ne l’a pas fait.

Le retard des entreprises
Le date du 31 décembre 2010 constitue en fait une extension du délais donné aux entreprises pour se conformer. Adoptée en 1996, la loi sur l’équité salariale était au départ supposée être appliquée en 2001. Malgré cela, en mai 2009 à peine 50 % des entreprises québécoises avaient fait l’exercice de vérification d’équité salariale. Pour sa part, la
Commission -gouvernementale- de l’équité salariale (constituée par la même Loi en 1996) fut abolie lors des mesures d’austérité du dernier budget provincial. Le gouvernement avait pourtant vanté ses mérites et augmenté substantiellement son budget et son personnel l’année précédente.

Abolition de la Commission pour l’équité salariale
Les membres de la Coalition (féministe populaire) en faveur de l’équité salariale interpellaient le gouvernement en juin 2010 afin qu’il n’abolisse pas la Commission de l’équité salariale (CES) et ne transfère pas son personnel à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPJ). Elles défendaient que « depuis sa création en 1996, la CES a reçu plus de 4000 plaintes et a pris près de 7000 décisions de différents ordres. Au cours de l’année 2009-2010 seulement, elle a traité près de 9000 demandes de renseignements et fourni 38 000 documents d’information, en plus d’avoir participé à presque 6000 séances d’information et de formation. » Deux députée de l’opposition affirmèrent aussi que « l’abolition […] provoque un recul important, soit un retour avant l’adoption de la Loi sur l’équité salariale de 1996. En effet, le fonctionnement de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse est basé sur le dépôt de plaintes par un individu. La mission de la Commission de l’équité salariale avait été élaborée afin de répondre à plusieurs personnes à la fois. Ce qui ne sera plus possible dans l’avenir. Pour les femmes qui devront reprendre le combat de façon individuelle, le gouvernement crée un recul important en matière de droit à l’équité. »

Cet article est largement inspiré de radio canada et de communiqués de presse de députées et de groupes féministes populaire et syndicaux

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Sexisme et racisme sont des facteurs de discrimination au travail

On le savait déjà, mais c’est encore confirmé par une récente étude publiée par le Centre canadien de politiques alternatives: l’origine ethnique et le genre sont des facteurs de discrimination importants sur le marché du travail. L’étude est basée sur des données ontariennes, mais aucune raison ne permet de croire que le Québec puisse faire meilleure figure à cet égard.

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L’exclusion des travailleuses domestiques: Une longue lutte contre la discrimination et les préjugés

Christiane Gadoury, UTTAM

Depuis de nombreuses années, plusieurs organisations, dont l’Union des travailleurs et des travailleuses accidentés de Montréal, dénoncent le fait que les travailleuses domestiques soient exclues de la définition de travailleur dans la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) et, par conséquent, ne puissent bénéficier automatiquement de sa protection. Au fil du temps, de plus en plus de voix se sont ajoutées afin de dénoncer cette situation inacceptable. Ainsi, depuis maintenant plus d’un an, le gouvernement, ne pouvant nier l’évidence, promet de corriger cette injustice incessamment. Mais toujours rien…

Pourquoi y a-t-il tant de résistance? Pourquoi y a-t-il de si longs délais? Voici l’histoire d’une longue lutte.

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Contre l’Islam politique : La libération des femmes n’est pas un luxe réservé aux pays riches

Iran en lutte

Cet article, daté de septembre 2005 et publié dans le site d’ICAHK (Campagne Internationale Contre les Crimes d’Honneur) sur le blog de Yasmina 17 ne concerne pas spécifiquement l’Iran, mais est une bonne réponse aux conceptions d’une certaine « gauche anti-impérialiste » face aux revendications des femmes iraniennes et plus largement de toutes celles qui souffrent des bandes de l’islamisme politique.

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Travail du sexe: “La décriminalisation protégerait nos vies”

Le fait que le travail du sexe soit entouré de lois qui en criminalisent certains aspects a pour effet de plonger les travailleuses et travailleurs du sexe dans l’insécurité, la précarité et la violence, et les forcent à exercer leurs activités professionnelles dans une situation de vulnérabilité. Mais de plus en plus de travailleuses et de travailleurs de l’industrie se lèvent pour contester ces lois répressives qui mettent en danger leur santé et leur vies.

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Les iraniennes font connaître leurs revendications

« Iran en lutte » informe le 19 janvier, qu’un groupe de militantes iraniennes a publié une déclaration avec la liste de leurs revendications. Elles considèrent que les propositions mises en avant par les leaders réformateurs Moussavi et Karroubi, « négligent » les revendications des femmes.

La déclaration met en avant les revendications suivantes : « annulation de toutes les lois discriminatoires et anti-femmes, reconnaissance du droit des femmes sur leurs propres corps et pensées, fin de la violence contre les femmes et jugement de tous les coupables des crimes commis ces trente dernières années » comme solution pour sortir de la crise actuelle.

Elles ajoutent que la question des femmes est une partie essentielle de la crise actuelle et « qu’aucune solution ne sera efficace » si elle ne cherche pas à résoudre ces questions.

La déclaration soutient également des revendications plus générales comme « la liberté de pensée, d’expression et de rassemblement ». Tout en appelant à la fin de la torture et de la peine de mort, elles expriment aussi leur demande de « libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques ».

La déclaration considère que les revendications des femmes ne sont pas tant « un changement de président ou une limitation du pouvoir du leader, mais plus la réalisation de transformations fondamentales et structurelles ».

Shadi Amin, Golrokh Jahanguiri, Fariba Davoudi, Shadi Sadr, Mahboubeh Abbasgholizadeh et Shahla Abghari font partie des signataires de cette déclaration.

Les femmes ont joué un rôle majeur dans les récentes protestations en Iran et de nombreuses militantes des droits des femmes ont été arrêtées et emprisonnées pour leur participation aux manifestations.