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A l’Amour Inc., un sweatshop montréalais, on perd même sa Dignité…

amourDepuis quelques années, l’industrie du vêtement à Montréal connaît d’importantes mutations. Dans une optique de globalisation néolibérale, les compagnies empruntent de plus en plus la voie de la délocalisation : les usines d’ici sont fermées et les machines expédiées dans des pays du Sud où la main-d’œuvre, sous-payée, coûte moins cher. Les travailleurs et travailleuses licenciés, par contre, se retrouvent souvent sur le tapis… C’est arrivé à Peerless, Gildan, Main Knitting. À Golden Brand – où sont confectionnés les vêtements de Moores Inc. – les 540 travailleurs-euses mis à pied ont obtenu 3,5 millions de dollars de compensation grâce aux pressions de Unite Here, leur syndicat. À l’Amour Inc., en revanche, les ouvriers licenciés, en majorité des femmes immigrantes, n’ont pu bénéficier de l’appui du leur, un « syndicat de boutique » imposé par le patronat afin de tourner à son avantage les velléités d’organisation de ses employé-e-s. D’un autre côté, une organisation réellement dirigée par et pour ses membres aurait permis aux travailleurs-euses de sauver, à défaut de leur emploi, leur dignité et quelques meubles.

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