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26 travailleuses domestiques accusent une agence de recrutement de trafic humain

Evelyn Calugay, militante de PINAY

PINAY, une organisation militante de travailleuses domestiques Phillipines de Montréal dénonce des abus et des violations de droits humains perpétrés par une agence de placement ainsi que l’inefficacité des autorités et des agences gouvernementales à protéger les droits des travailleuses domestiques flouées.

Super Nanny, une agence de placement dirigée par John Aurora(qui a fait l’objet d’un reportage de Radio-Canada sur les “Escrocs de l’immigration” en 2003) , charge des femmes en provenance des Phillipines jusqu’à 4500$ US pour qu’elles puissent immigrer au Canada sous le programme des aides domestiques résidentes, mais lorsque ces femmes arrivent au Canada, elles se retrouvent avec aucun employeur et avec aucun autre choix que de payer un loyer à l’agence de placement pour un lit partagé dans un logement sordide loué par l’agence.

Sylvia Cordova, une des 26 travailleuses à porter plainte à la commission des droits de la personne contre John Aurora témoigne: “Quand je suis arrivée ici, j’ai été emmenée dans la maison de John Aurora et nous couchions toutes dans le même lit. Je ne connaissais pas les femmes, mais plusieurs d’entre nous devaient habiter dans la même chambre. Elles n’avaient pas d’autres choix que d’habiter là. Ils m’ont demandé de signer un bail. Ils m’ont dit de ne pas le lire, de seulement le signer. J’ai payé 4500$ avec comme promesse d’avoir un employeur et une meilleure vie au Canada. Mais quand je suis arrivée, ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas d’employeur pour moi.»

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L’exclusion des travailleuses domestiques: Une longue lutte contre la discrimination et les préjugés

Christiane Gadoury, UTTAM

Depuis de nombreuses années, plusieurs organisations, dont l’Union des travailleurs et des travailleuses accidentés de Montréal, dénoncent le fait que les travailleuses domestiques soient exclues de la définition de travailleur dans la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) et, par conséquent, ne puissent bénéficier automatiquement de sa protection. Au fil du temps, de plus en plus de voix se sont ajoutées afin de dénoncer cette situation inacceptable. Ainsi, depuis maintenant plus d’un an, le gouvernement, ne pouvant nier l’évidence, promet de corriger cette injustice incessamment. Mais toujours rien…

Pourquoi y a-t-il tant de résistance? Pourquoi y a-t-il de si longs délais? Voici l’histoire d’une longue lutte.

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