C’est le temps des cerises… et de la solidarité syndicale !

Place au nouveau venu dans le paysage du syndicalisme québécois : le Syndicat industriel des travailleurs et des travailleuses – Industrial Workers of the World. Il s’agit d’un syndicat international, établi depuis 1905. Sa création répond alors au désir des travailleuses et travailleurs de s’organiser de manière horizontale, dans un syndicat radicalement démocratique. En cela, le IWW s’oppose aux tendances bureaucratiques des autres organisations syndicales.

La dureté des luttes sociales de l’époque rend nécessaire un mode d’organisation capable de solidariser l’ensemble de la force de travail. S’opposant à un syndicalisme fragmenté, divisant indûment les travailleuses et travailleurs selon leur corps de métiers, le IWW s’organise en syndicats industriels. Dans un syndicat industriel, tous les travailleurs d’un même champ d’activité, œuvrant dans une région donnée sont regroupés au sein d’un même local syndical, peu importe le type de tâche accomplie et peu importe l’entreprise qui les embauche. Par leur organisation syndicale, les travailleuses et les travailleurs refusent les divisions qui leur sont imposées par l’économie capitaliste et préparent ainsi l’avènement d’une société nouvelle dans la coquille de l’ancienne.

En quoi sommes-nous uniques?

Dans le paysage du syndicalisme nord-américain, notre histoire nous rend uniques. Nous sommes le seul syndicat à nous réclamer de l’action directe, du syndicalisme industriel et de la démocratie radicale. Le IWW est un syndicat sans bureaucrates, qui pratique un syndicalisme de solidarité où ce sont les travailleurs et travailleuses qui mènent et organisent leur lutte.

Aujourd’hui plus que jamais, un syndicalisme différent est nécessaire. De plus en plus, nous œuvrons dans des domaines où les syndicats dominants ne peuvent ou ne veulent s’aventurer. Dans le cadre du marché de l’emploi actuel – caractérisé par un secteur des services en expansion constante, par le développement sans bornes du travail atypique, de la sous-traitance et des agences de placement, et où la précarité est de plus en plus la norme – un syndicalisme de type industriel est essentiel. Pour pouvoir organiser efficacement nos milieux de travail, il faut pouvoir compter sur la solidarité de tous les travailleurs et travailleuses au sein de la même industrie ou de l’ensemble de la force de travail. Seulement ainsi pourrons-nous améliorer nos conditions de travail et nos conditions de vie.

Sans plus attendre, organisons-nous!

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