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La police a violé les droits et libertés à Montebello

SCEP

Dirigeant syndical démasquant les agents provocateurs de la SQ, 2007

« La décision émise hier [17 janvier 2011] par un juge de la Cour du Québec est une preuve supplémentaire que la police est utilisée par des politiciens pour donner des ordres de stopper des manifestations démocratiques », affirme Dave Coles, président du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier.

Dave Coles est le dirigeant syndical qui a fait les manchettes après avoir démasqué les agents provocateurs de la Sûreté du Québec lors du sommet du Partenariat pour la sécurité et la prospérité, tenu à Montebello et réunissant les chefs d’État américain, mexicain et canadien en août 2007.

Le juge Réal Lapointe de la Cour du Québec a déclaré hier que l’ordre de faire arrêter la manifestation à Montebello contrevient à la Charte canadienne des droits et libertés. Leila Martin a porté plainte devant la Cour après avoir été arrêtée à Montebello parce qu’elle manifestait contre le sommet.

« Il ressort clairement que les agents suivaient des ordres, et que ces ordres violaient les droits et libertés », a dit le juge Lapointe.

Dave Coles déclare : « Il est clair maintenant que la décision de stopper la manifestation à Montebello était illégale, mais nous posons encore la même question : qui donne les ordres? Les manifestants devraient recevoir la garantie que le gouvernement n’utilisera pas la police pour inciter à nouveau à la violence. Autrement, comment la légitime défense peut-elle se faire entendre? »

Dave Coles a fait les manchettes lorsqu’une vidéo de la confrontation avec les agents de police portant des t-shirts noirs et des bandeaux, et dont un était armé d’une roche, a été diffusée sur YouTube.

Le SCEP a immédiatement demandé une enquête pour savoir qui a ordonné à la police de tenter de transformer une manifestation pacifique en un événement violent, mais il s’est fait dire d’amener l’affaire devant le Comité de déontologie policière où le dossier « est maintenant embourbé dans les formalités administratives », selon Dave Coles.

« L’affaire ne peut plus être cachée derrière des commissions et des comités », a lancé Dave Coles. « Le premier ministre Harper devrait prendre la bonne décision maintenant et tenir une enquête judiciaire indépendante. La décision émise hier assène le coût de grâce aux responsables de tout ce camouflage. »

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