États-Unis: plus de profits, moins de salaire
Deux petits faits montrent bien que les patrons sont farouchment déterminés à faire payer le prix de la crise aux travailleurs, aux pauvres, aux sans-emploi dont le nombre de cesse de croître au sud de la frontière: la baisse du salaire horaire réel moyen, et l’accaparement, par les profits, des fruits de la maigre reprise économique.
Le Bureau of Labor Statistics vient en effet de publier ses plus récents chiffres sur la rémunération des travailleurs américains qui indiquent une chute des salaires réels de 1% entre 2007 et 2011. Cette baisse ne fait que confirmer une tendance lourde de la décennie 2000 aux États-Unis: l’appauvrissement important de la majorité travailleuse. L’Institut Franklin et Eleonor Roosevelt soulignait récemment que le revenu médian réel des américains avait chuté de 5261$ dans la dernière décennie, et que le salaire horaire moyen des travailleurs productifs non-superviseurs avait chuté de 8,96$ à 8,73$ dans les deux dernières années.
Alors que les profits des entreprises ont accaparés 88% de la croissance économique depuis 2007, les salariés n’ont eu droit qu’à un maigre 1% de cette même croissance, nous apprends le Centre d’étude du marché du travail de la Northeastern University de Boston. L’étude souligne que la faible part de la croissance attribuée aux salaires est “sans précédant” pour les travailleurs américains durant une reprise économique, bien au-dessous des hausses de salaires des quatres précédantes périodes de reprise économique ayant eu lei dans les trente dernières années.
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