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Entente conclue au Frite Alors! Rachel

Le vendredi 15 décembre 2016, les employé.es du Frite Alors! Rachel en sont finalement venu.es à une entente avec la partie patronale. Un virage majeur pour les wobblies qui reprennent ouvertement pignon sur rue à Montréal et une première pour le mouvement syndical qui voit naître de nouvelles manières de fonctionner en dehors des limitations du cadre légal.

Nous nous rappelons que le communiqué de presse envoyé le 27 août dernier pour annoncer leur affiliation au Syndicat Industriel des Travailleurs et Travailleuses – Industrial Workers of the World (SITT-IWW), incluait une liste de points qu’ils et elles voulaient voir changer sur leur lieu de travail. On y parlait entre autre d’augmentations de salaires en cuisine et au service, d’augmentations annuelles, d’une standardisation des formations, d’une priorité à l’interne lors de l’ouverture de nouveaux postes, d’un plancher d’heures garanties, d’une compensation pour les quarts de travail en stand-by et de congés maladie.

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Les salarié.es ayant accepté de signer une entente de non-divulgation refusent d’entrer dans les détails au sujet des gains potentiels pour leurs conditions de travail, mais dans un vidéo diffusé sur leur page Facebook, Romy Rondeau-Lépine, organisatrice pour le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Frite Alors, annonce que «l’entente les satisfait et que des gains très substantiels ont été fait à plusieurs niveaux.»

Il s’agit d’une grande première pour les IWW et l’ensemble des travailleurs et travailleuses du Québec et du Canada.

La section locale de Montréal est déjà reconnue pour ses campagnes Réclame Ta Paye en plus d’être extrêmement active avec sa campagne pour l’organisation des travailleurs et travailleuses du communautaire, la toute nouvelle lancée du Syndicat des Travailleurs et Travailleuses des Milieux Associatifs en Éducation et le soutien de nombreux comités d’organisation informels qui agitent et organisent sur leur lieux de travail, mais ce qui vient d’arriver au Frite Alors! Rachel marque un nouveau virage. Absents pendant près de 40ans du paysage québécois, c’est la première fois depuis les années 1970 que les wobblies reprennent officiellement pignon sur rue. L’établissement et la sortie publique d’un premier syndicat assis sur une toute nouvelle méthode d’organisation, tend à prouver que les wobs de Montréal n’ont pas chômé depuis leur retour au printemps 2013.

Il s’agit aussi d’une grande première en terme de méthodes de syndicalisation. Ainsi, les membres du Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Frite Alors ont fait leur campagne complètement en dehors du cadre légal établi par le Tribunal Administratif du Travail (anciennement la Commission des Relations du Travail). Jugeant ce dernier au mieux trop lent et trop coûteux, au pire biaisé, les wobblies préférèrent s’en tenir à leurs propres moyens en s’appuyant sur la solidarité de classe et l’action directe. Mettant en pratique l’adage voulant que «Si tu donnes un poisson à un homme il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher il mangera toujours», ce que les salarié.es du Frite Alors! ont gagné au cours des derniers mois n’est pas le résultat de l’habile jeu d’un avocat ou de la fine stratégie d’un.e délégué.e surpayé.e, mais le résultat direct de leur énergie, de leur implication et de leur volonté.

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