Brève syndicale de la semaine du 23 au 29 janvier

– Le lundi 25 janvier, à Halifax, les employé-e-s en grève du Chronicle Herald ont manifesté devant leurs locaux. Cette journée, le syndicat des typographes devait négocier avec la direction du plus vieux journal canadien encore indépendant. Les négociations se trouvent toujours dans une impasse; 61 employées sont en lock-out et font face à des employeurs désireux de baisser les salaires, augmenter les heures de travail, modifier le régime de retraite et renvoyer des salarié-e-s.

– Le syndicat Unifor s’inquiète de la fermeture de deux quotidiens canadiens, Guelph Mercury et Nanaimo Daily News. En effet, l’accès à de l’information diversifiée et de qualité est attaqué chaque fois qu’un quotidien ferme. Les règlementations du CRTC adoptées par le gouvernement Harper auront aussi causé la fermeture de stations de télévisions locales à travers le pays permettant une meilleure couverture de l’actualité des communautés.

– Toujours le lundi 25 janvier, des cols blancs de Montréal ont bloqué l’accès à l’hôtel de ville. L’intervention du SPVM a fait en sorte que les employé-e-s qui n’étaient pas en grève puissent accéder à l’hôtel de ville. Denis Coderre s’est contenté de dire que les employé-e-s avaient le droit de manifester. Les 8000 cols blancs sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2011 et font face à une administration de la ville faisant de plus en plus appel à des contrats de sous-traitance. Pourtant, cette pratique encouragerait la corruption selon la commission Charbonneau.

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Manifestation à Québec contre le projet de loi 70, 27 janvier 2016. Photo: Yanis Carnesse

– La plupart des centrales syndicales du Québec se sont jointes à une coalition d’organismes communautaires visant à bloquer le projet de loi 70 du gouvernement. Ce projet de loi risque de pénaliser les bénéficiaires de l’aide sociale pour soi-disant «favoriser l’intégration à l’emploi».  Une manifestation avait d’ailleurs lieu le jeudi 28 janvier à Québec pour dénoncer ce projet de loi, et le SITT-IWW y avait un contingent. Sam Hamad, ministre du Travail, n’a pas voulu réagir à cette manifestation.

– En France, la lutte des chauffeurs et chauffeuses de taxis continue. Débuté le mercredi 27 janvier, le mouvement social a bloqué une bonne partie de Paris, la capitale française ainsi que dans quelques autres villes, notamment Toulouse. Les actions ont continué jusqu’à vendredi, demandant la démission d’Emmanuel Macron et un renforcement du contrôle des plates-formes illégales (Uber en France par exemple) et Les Véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). Il y a eu une vingtaine d’arrestations pour les feux au milieu des rues et autres accrochages.

– Le jeudi 28 janvier, tard le soir, le Syndicat des étudiants et étudiantes employé-e-s de l’UQAM (SÉTUE) est allé manifester devant la résidence de René Côté, vice-recteur à la vie étudiante de l’UQAM pour protester contre les injonctions et la mauvaise foi de l’administration. Le 14 janvier c’était devant la résidence de Robert Proulx, recteur, que le SÉTUE piquetait. Le syndicat n’exclut pas de continuer ce type d’actions jusqu’à ce qu’une entente soit finalement trouvée.

– Le 29 janvier, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) rejette la proposition du gouvernement. La FAE a fait entendre que les enseignants et enseignantes sont mobilisé-e-s et ne plieront pas.

– Encore le 29 janvier, dans les ports de New York et du New Jersey, les travailleurs et travailleuses quittent leurs postes de travail en protestation face à l’impasse du conflit entre le syndicat et les autorités des ports. Aucun camion ne peut déposer ou prendre de cargaison.

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