Comment le capitalisme a tué (et tue encore) la musique ?

Il n’est pas rare d’entendre que la musique était meilleure à une certaine époque qu’elle l’est aujourd’hui. En effet, lorsqu’on regarde le grand paysage de la musique pop, il est facile de remarquer une diminution nette de la qualité et de la diversité musicale, mais aussi de son originalité (toujours les mêmes 4 accords, ça en est même devenu un running gag) et de la qualité des textes. On pourrait croire à tort qu’il s’agit d’une autre manifestation de cette vieille rengaine selon laquelle «tout était meilleur dans le temps», mais des données empiriques validant cette affirmation existes (voir cet article pour plus de détail).

Les «vieux» de l’industrie sortent alors nous dire que nous, les jeunes, ne savons plus faire de la bonne musique. On leur répondra aussitôt que ces attaques extrêmement condescendantes et vides de substance n’ont absolument pas lieu d’être et que toute personne s’intéressant un peu au milieu de la musique underground le sait d’ailleurs très bien. Dans les faits, l’originalité et le talent sont toujours présent.es, mais il faut simplement se donner la peine de chercher ailleurs que dans l’industrie et à la radio. En tant que professionnel dans le domaine, je dirais même que la précision des appareils d’aujourd’hui et les standards de qualité inatteignables auxquels la musique enregistrée nous a habitué.e.s tels l’auto-tune, les percussions réalignées sur le métronome, le sampling pour donner plus de puissance aux drummers, les voix doublées pour donner plus de texture, l’ultra-compression, etc., forcent les artistes à être probablement encore plus performant.es live qu’à l’époque! Par exemple, savoir jouer au métronome en spectacle n’était pas un standard en 1990. Aujourd’hui si. Et laissez-moi vous dire que c’est un défi de taille. Le problème n’est donc pas au niveau des artistes.

Alors qu’arrive-t-il avec la musique ? Et que faut-il pour la sauver ?

Et bien… je crois qu’un regard anticapitaliste sur la situation permet d’éclairer bien des zones obscures qui sont délaissées par les critiques habituelles, mais aussi de possiblement trouver des pistes de solution au problème. Laissez-moi vous donner mon point de vue sur la situation!

«Y a pu d’argent»

Dans le système capitaliste, le nerf de la guerre, c’est l’argent. L’argent, ça représente tout d’abord les ressources qui nous permettent de faire ce qu’on veut (ou ce qui doit être fait), mais aussi la motivation première derrière les choix des investisseurs. Il est d’ailleurs important de distinguer ces deux choses puisque la première définit pourquoi les artistes émergent.es n’arrivent plus à faire de la musique de qualité et la deuxième explique pourquoi les artistes pop n’y «arrivent» (euphémisme car cela est délibéré) pas non plus. Elles régissent toutes deux les comportements humains, mais de façon différente parce que dans des contextes différents, mais donnent sensiblement le même résultat.

Mais revenons à nos moutons : l’argent n’entre plus dans les coffres ! Pourquoi? Et bien, plusieurs raisons l’expliquent : il y a entre autres le fait que nos conditions économiques diminuent de plus en plus chaque année depuis l’arrivée et l’ascension de l’idéologie néolibérale qui a mis la hache dans le syndicalisme et dans l’état providence. Dit autrement : En 2019, tout le monde est pauvre! Il y a aussi les lois plus strictes sur l’alcool au volant qui diminuent la consommation des gens dans les bars et salles de spectacles (mesure avec laquelle je suis évidemment d’accord, mais cet effet est tout de même vérifiable). Il y a aussi l’arrivée des médias sociaux et d’internet qui fait que nous sortons moins qu’avant. Cependant, la plus évidente de ces raisons est le bon vieux piratage. C’est pourquoi l’industrie s’époumone à nous dire qu’il est la raison pour laquelle plus rien ne va et d’un point de vue strictement économique, elle a tout de même partiellement raison. Mais au final, c’est un peu de la bullshit…

Je l’avoue, je dois dire que j’ai longtemps eu ce discours moi aussi, mais l’anticapitaliste que je suis devenu dans les dernières années voit les choses autrement. Ma position d’aujourd’hui me pousse plutôt à demander aux gens de m’expliquer POURQUOI (et je désire des raisons qui vont plus loin que «parce que capitalisme») il faudrait payer pour l’art? Dites-moi pourquoi l’art, tout comme la nourriture et la connaissance, ne pourrait et ne devrait pas être gratuit et disponible pour tout le monde en tout temps et sans réserve? Dites-moi, si on admet que les brevets sont un frein au progrès, imposés pour satisfaire les intérêts financiers de son/ses possesseurs au détriment de la collectivité, en quoi le principe de droits d’auteur est différent ? Ne croyez-vous pas que les artistes devraient avoir d’autres sources de financement et de revenus que ceux qui proviennent du capitalisme sauvage? Que la valeur d’un.e artiste se résume à autre chose qu’à l’argent qu’il ou elle peut générer? Dites-moi finalement quel sens finit par avoir l’art si le motif derrière celui-ci est en partie ou totalement L’ARGENT?

Il me semble que c’est évident qu’il y a un énorme problème lorsqu’on en vient à faire entrer l’art dans une logique capitaliste. N’importe quel.le gauchiste, artiste ou amateur.trice d’art le sait évidemment très bien, mais hélas, l’industrie et les radios privées ne voudront jamais changer à ce sujet puisque cela irait à l’encontre de leurs intérêts financiers. Ce n’est pas non plus un gouvernement néolibéral comme la CAQ ou conservateur comme le PCC qui comprendra l’importance de verser des fonds publics dans l’art.

Aussi, quoiqu’en diront les artistes fermé.es d’esprit sur les sources de financement/revenus alternatives et l’industrie, il me semble aujourd’hui évident qu’arrêter de «streamer» ou pirater une large partie de la musique que nous écoutons limiterait beaucoup trop la quantité de musique que nous pourrions écouter pour qu’on ose se plier à cette idée rétrograde. Disons-le, notre appétit/amour pour la musique est en général bien trop grand pour que nous nous limitions à, disons… 200$ de musique achetée en CDs ou en ligne. Nous devrions oser affirmer haut et fort en tant qu’amateurs et amatrices d’art qu’il est absurde que des limitations économiques nous empêchent de découvrir et de partager de nouveaux talents. Nous devrions affirmer haut et fort que l’art et le savoir devraient être diffusés sans restriction et qu’ils ne devraient être la propriété de personne. Nous devrions finalement affirmer haut et fort qu’on ne vole personne en piratant et que c’est plutôt celleux qui nous vendent quelque chose qui devrait être gratuit qui nous volent. Position radicale, mais assumée.

L’Intérêt de classe de l’industrie

Bon… Toute personne qui comprend les concepts élémentaires de la gauche sait qu’elle pense beaucoup en termes de «classes sociales antagonistes» et «d’intérêts de classe». En français? Cela veut tout simplement dire que tout l’argent et le pouvoir qu’ont les classes sociales supérieures (propriétaires, patrons, gouvernements, etc.), c’est de l’argent et du pouvoir que les classes sociales inférieures (les locataires, employé.es, citoyen.nes, etc.) n’ont pas, et vice-versa. Cela fait de nous des ennemi.es naturel.les puisque si nous voulons quelque chose, on doit leur enlever et vice-versa. Nous serons donc nécessairement en conflit tant et aussi longtemps que les classes sociales existeront.

Pourquoi je parle de ça ? J’y arrive ! C’est que pour comprendre pourquoi la qualité des artistes en tant qu’êtres humains et le contenu de leurs textes semble diminuer d’année en année, on doit comprendre que les textes d’un.e artiste et ses positions politiques sont filtrés par «la machine» et ses intérêts. Tout comme un.e employé.e ne peut pas parler haut et fort contre son patron sans risquer d’être renvoyé.e ou de ne pas être engagé.e, les artistes ne peuvent pas critiquer l’industrie de la musique, les pratiques sexistes ou autre des bars dans lesquels iels se produisent ou les radios qui les jouent si cela peut avoir des répercussions financières pour elleux ou pour l’industrie. Dans le cas inverse, plus ils et elles vantent ce qui génère des revenus (spécialement les ventes d’alcool), plus ils et elles risquent d’être bien accueilli.es. Cela permet d’expliquer pourquoi il est si commun d’entendre et de voir des hymnes à la consommation de drogues et d’alcool, aux «gros chars», au luxe inutile, etc. dans la pop. C’est simplement ce que les bars et les commanditaires des radios, des spectacles, de la télévision et des tournées vendent.

La même chose se passe à beaucoup plus petite échelle et d’une façon différente dans l’underground lorsque des artistes deviennent des vitrines pour des compagnies d’instruments, de vêtements, etc. pour arriver à s’autofinancer ou lorsqu’ils ou elles acceptent de jouer en ayant comme seul salaire «la visibilité» (dommage que la même stratégie ne fonctionne pas avec Toyota quand je veux aller m’acheter une Prius neuve). On se retrouve alors avec un monde de la musique qui s’autocensure, mais aussi qui se plie aux exigences du marché pour arriver à survivre ou pour faire encore plus d’argent (je l’ai d’ailleurs moi-même fait à l’époque). Il n’est alors pas surprenant de voir que la qualité des textes ou des vedettes en tant qu’être humain est médiocre, voire épouvantable, mais surtout qu’elle est très peu revendicatrice sur le plan de la lutte des classes.

Bref, c’est pour cette raison que nous rencontrons très peu de vedettes réellement de gauche, réellement informées, réellement pertinentes, alors que les gauchistes sont pourtant sur-représenté.es chez les artistes. C’est aussi pour cette raison qu’une si petite part des artistes reçoivent une aussi grande part du gâteau et ce sera mon prochain point.

Les vedettes vs la démocratisation

L’industrie nous bombarde de ses vedettes. Elles sont riches et célèbres et il semble qu’on devrait les adorer pour cela. Mais pourquoi? Sont-elles vraiment l’élite du talent brut ? Sont-elles si intéressantes? Pourquoi a-t-on besoin d’avoir des vedettes (pour la plupart si vide de sens en plus) et surtout, qu’est-ce que la présence de vedettes implique pour les autres, les «non-vedettes» ?

Réfléchissons un instant au principe de classe évoqué plus haut : si l’industrie donne (par exemple) 75 % du temps d’antenne et de l’attention médiatique à disons… 0.1 % des artistes, que reste-t-il pour le 99,9 % restant? Vous comprenez que la réponse est «rien du tout». Loin de moi l’idée de pleurnicher sur mon sort d’artiste qui a travaillé pendant des années et qui n’a jamais été rémunéré en conséquence, ce qui m’intéresse ici n’est pas le fait que l’extrême majorité des artistes ne seront jamais connu.es, mais plutôt l’extrême disproportion de l’attention mise sur un infime nombre de personnes et les raisons derrière ce phénomène.

Tout d’abord, il est nécessaire de comprendre comment sont «créées» les vedettes, parce que oui, elles sont créées! Bon… comme dans n’importe quel aspect du capitalisme, il faut de l’argent pour faire de l’argent et le monde de la musique n’y échappe pas. Si vous croyez que les artistes qui passent sur les ondes, font les trames sonores de films et sont mis.es de l’avant le sont parce que les gens l’avaient demandé au départ, vous faites erreur! La vérité est qu’on nous les pousse plutôt dans la gorge jusqu’à ce qu’on s’y attache et qu’on leur donne notre argent. Par exemple, pour faire d’un titre un « hit », les maisons de disques versent parfois des sommes pouvant atteindre 1 million US en promotion. C’est seulement en mettant ce montant qu’elles arriveront à dépasser la promotion faite par leurs concurrents et maximiser leur investissement.

Évidemment, un million c’est une somme faramineuse! Ça fait en sorte que les compagnies de disques ne distribuent pas ces tickets d’or comme des caramels et qu’une seule clique sélecte d’artistes entrant dans le cadre spécifique qui permet de maximiser les ventes seront sélectionné.es pour monter au sommet. Ce sont ces artistes qui deviendront nos vedettes millionnaires qui auront toute l’attention médiatique et le temps d’antenne. Et tant pis pour les autres!

Disons-le… ça pourrait «peut-être» encore passer s’il s’agissait d’une question de talent et qu’on reconnaissait les meilleur.es parmi les meilleur.es, mais on parle ici de business, point final ! Ce n’est pas de «quel est le meilleur produit», mais bien «avec lequel on va faire le plus d’argent» dont il est question. C’est ce qui fait en sorte qu’on se retrouve avec toute la pop bonbon et facile d’écoute qu’on a puisque pour beaucoup de raisons psychologiques (vous pouvez écouter le premier vidéo que j’ai mis en lien qui les explique rapidement), c’est ce type de musique qui génère le plus d’argent. Voilà pourquoi les vedettes existent et comment elles sont créées.

Bon, maintenant, l’envers de la médaille? C’est que puisque toutes les ressources se retrouvent concentrées entre les mains de quelques personnes, les autres meurent de faim. C’est seulement une version de plus de «comment le capitalisme fonctionne» et cela empêche la musique de qualité de se démocratiser, de se diversifier et d’être présentée au grand public tout comme n’importe quel autre bien ou service, peu importe ce qu’en diront les apôtres du libre-marché qui croient exactement le contraire mais qui sont totalement déconnecté.es de la réalité.

Maintenant, imaginons un instant que les choses soient différentes, vous voulez? Imaginez un monde dans lequel il n’y a pas de capitalisme, donc pas d’argent à faire, donc pas de publicité, donc pas ces distorsions. Croyez-vous que les artistes les plus populaires seraient ceux et celles d’aujourd’hui et dans une mesure comparable? Assurément pas ! L’art serait bien différent : premièrement, tou.tes les artistes seraient égales et égaux et partirait du même point. Ensuite, les artistes auraient l’opportunité de créer sans penser à vendre et leur public pourrait aller les voir en spectacle et consommer leur musique sans devoir payer et se limiter à un budget. Aucune des barrières et distorsions que crée le capitalisme ne serait présente. On aurait des artistes qui font de la musique et des gens qui en écoutent, et c’est tout ! La musique deviendrait enfin ce qu’elle aurait toujours dû être : de l’art ! Et elle se démocratiserait aussi : tout le monde pourrait en faire et tout le monde pourrait en écouter, que ce soit en spectacle ou en enregistrement.

Hélas, l’industrie empêche cela et il faut le comprendre, elle ne peut pas être réformée. Le cœur du problème n’est pas que les gens qui sont à son sommet sont avares ou que la culture qui l’entoure est  mauvaise, c’est simplement que «mécaniquement», elle est prise dans l’engrenage du système capitaliste et que tant que cela durera, elle va continuer à tourner à l’intérieur de celui-ci. Bref, il s’agit d’une question de système, pas de culture.

D’accord, mais en attendant la révolution, on fait quoi?

Et bien, tout d’abord, il est important de comprendre que beaucoup d’actions que nous pouvons faire aujourd’hui amélioreraient les choses à l’intérieur du système et nous amèneraient vers la révolution en même temps. Le syndicaliste révolutionnaire que je suis pense que c’est même beaucoup plus probable qu’on arrive à faire tomber ce système pourri en passant par cette avenue qu’en disant simplement «révolution ou rien» puisque pour faire changer les choses, il faut d’abord avoir appris.es à travailler comme si on n’était plus dans le capitalisme alors qu’on est encore à l’intérieur de celui-ci. L’idée est que si on fait la révolution et qu’on essaie d’apprendre à faire fonctionner la société en socialisme-libertaire uniquement lorsqu’elle sera en cours, on réalisera qu’on aurait dû faire des expériences et roder le processus bien avant. L’autre chose, c’est que c’est en s’organisant et en luttant qu’on pourra montrer au monde que la société à laquelle nous aspirons peut exister et que c’est de cette manière que nous pourrons prouver aux gens que nous ne sommes pas de vulgaires «pelleteux de nuages». Mais bon, je m’éloigne. Revenons au sujet de départ :

Qu’est-ce qu’on peut faire aujourd’hui pour créer une tangente de gauche pour la musique? Et bien voilà quelques idées :

  1. Continuez à encourager vos artistes préféré.es autant que vous en êtes capables, surtout les indépendant.es, car ce sont celleux qui en ont le plus besoin. Assumez en même temps le fait de pirater ou d’écouter en streaming illégal celle des autres en maintenant que la solution ne passe pas par les consommateurs.trices, mais bien par l’abolition du système ou par des subventions pour lesquelles vous devriez d’ailleurs lutter si vous désirez être cohérent.es. De plus :
    1. Téléchargez la musique que vous comptez écouter régulièrement. Les artistes aiment cela et la bande passante, c’est très peu écologique.
    2. Streamez sur Bandcamp, Spotify, etc. plutôt que sur des comptes non officiels d’artistes sur YouTube. Non seulement cela est meilleur pour les artistes, mais la qualité du son est meilleure et les formats audio seulement prennent moins de bande passante que les vidéos.
    3. Achetez directement aux artistes en évitant les intermédiaires autant que possible. Les achats faits directement aux concerts sont généralement ceux qui sont le plus lucratifs pour vos artistes préféré.es. Si vous hésitez entre différentes options, demandez directement aux artistes que vous aimez de quelle façon ils ou elles préfèrent que vous les encouragiez et vous aurez la réponse.
  2. Artistes, unissez-vous! Organisez votre scène. Créez des syndicats qui vont vous permettre d’exiger des conditions minimales pour performer, mais aussi de sortir les racistes, sexistes et autres trous du cul de votre scène. Traitez les artistes qui dérogent des conventions que vous allez avoir établi.es comme les SCABS qu’iels sont. Respectez les conditions et conventions du staff des salles de spectacles aussi. La solidarité c’est pour tout le monde. Faites-le aussi en n’oubliant jamais que ce n’est pas sur vos fans que vous devez taper, mais dans les poches de l’état (demandez des subventions) et des entreprises privées qui vous engagent ou avec lesquelles vous signez des contrats.
  3. En plus du DIY (do it yourself), essayez de signer ou de travailler autant que possible avec des entreprises coopératives et/ou autogérées. C’est mieux pour vous et c’est mieux pour tout le monde à la fin. Soutenez les efforts d’expropriation/réappropriation des grandes entreprises/organisations par les travailleurs et travailleuses. Propagez cette culture à travers vos interventions dans les médias, dans vos spectacles, dans vos paroles, etc.
  4. Si vous travaillez dans l’industrie (labels, studios, bars, salles de spectacles, stations de radio, etc.), organisez vos milieux de travail et l’industrie dans son ensemble pour mettre les patrons dehors et pour racheter les entreprises et en faire des coopératives autogérées. Quand l’industrie sera de gauche, même si on est encore dans le système capitaliste, ses valeurs et son éthique vont changer.
  5. Si vous ne travaillez pas encore dans l’industrie, mais voulez commencer, faites-le évidemment en formant des coopératives autogérées.

Bref, travaillez en vous unissant contre vos ennemi.es de classe et, comme on le dit souvent chez les IWWs : bâtissez la société de demain dans la coquille de celle d’aujourd’hui.

Si vous voulez en discuter avec moi et qu’on se fasse un plan d’organisation de notre industrie, toutes les informations pour me contacter sont au bas de cet article. Vous pouvez aussi contacter votre branche IWW locale.

Bonne lutte !

Anarkitty

[email protected]

https://www.facebook.com/anarkittyband

https://anarkitty.bandcamp.com/releases

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