Sexisme et racisme sont des facteurs de discrimination au travail
On le savait déjà, mais c’est encore confirmé par une récente étude publiée par le Centre canadien de politiques alternatives: l’origine ethnique et le genre sont des facteurs de discrimination importants sur le marché du travail. L’étude est basée sur des données ontariennes, mais aucune raison ne permet de croire que le Québec puisse faire meilleure figure à cet égard.
Les principales conclusions indiquent que les travailleurs de minorités ethniques, et plus spécifiquement les femmes, font face à des taux de chômage plus élevés, sont moins éduqués et ont des salaires plus bas que la moyenne, en plus de devoir faire face à des barrières supplémentaires pour avoir accès à un emploi.
Le sexisme et la discrimination raciale frappe doublement les femmes issues de minorités ethniques, érodant ainsi leur pouvoir d’achat. ” Les données de notre recensement indiquent qu’en 2005, au plus fort de la croissance pré-récession, les femmes issues de communautés racialisées travaillant en Ontario faisaient face à de réelles barrières minant leurs chances de succès. Elles gagnaient plus ou moins la moitié du salaire d’un homme non-racialisé”, a expliqué Sheila Block, économiste au CCPA,
L’étude nous apprends notamment que les travailleurs des minorités racialisées avaient en 2005 un taux de chômage de 8,7%, comparativement à la moyenne ontarienne de 5,8%, que les femmes racialisées ne gagnaient que 53,4 cents pour chaque dollar gagné par un homme non-racialisé, et 83,7% du salaire des autres femmes. L’étude met aussi en lumière une nette disparité de revenus entre les autochtones et les non-autochtones.
Cette différence persiste malgré le niveau d’éducation, ce qui fait qu’en tout et pour tout, les familles racialisées sont trois fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les autres.
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