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Chili : Affrontements lors du premier jour de grève générale (Images et video)

Au moins 36 personnes ont été blessées et 348 arrêtées mercredi au Chili lors de heurts au premier jour d’une grève nationale de 48 heures partiellement suivie, symptôme d’une contestation sociale soutenue, dans le sillage de trois mois de protestations étudiantes.

Images Guardian

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Honte aux syndiqué-e-s participant au clip anti-syndical de TARGET

[English here and here]

La compagnie américaine TARGET oblige ses employé-e-s à visionner un film anti-syndical des plus cheesy. Mais ce n’est pas tout… ce clip a été fait par des travailleurs-travailleuses syndiqué-e-s.

Appelez et écrivez au syndicat soncerné pour leur demander des excuses pour leur implication syndicale et pour défendre ces agissement odieux.

○ 260 Madison Ave. ○ New York, NY 10016-2401 ○ 212-532-0800
○ 5757 Wilshire Boulevard, 9th Fl. ○ Los Angeles CA 90036-0800 ○  323-634-8100

Signez la pétition pour dénoncer ces scabs.
http://www.petitiononline.com/noscabs/

***************************** Lire la suite

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1er Mai: Rendez-vous dans le contingent syndicaliste de combat!

À l’occasion du premier mai, cette année notre bannière sera déployée au centre-ville de Montréal à 12h au coin des rues Marie-Anne et Chapleau  dans le contingent “Pour un syndicalisme de combat” lancé par l’ASSÉ (Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante).

Il sera alors comme toujours possible de nous contacter au numéro suivant 514-268-3394.

Les wobblies qui décident, sur une base individuelle de participer à la manifestation anti-capitaliste organisée par la Convergeance des Luttes Anti-Capitalistes (CLAC2010.net) sont bien entendu libres et bienvenus de se joindre à 14h30 au contingent “Pour une justice migrante organisé par Solidarité sans frontières, Personne n’est illégal-Montréal, Dignidad Migrante, le Centre des travailleurs et travailleuses immigrant-es & JOC-Montréal (Dignidad Migrante et Solidarité sans frontières sont des groupes de travail du GRIP-Concordia). En plus de ce contingent, cette coalition pour la justice migrante organisera une marche pour « Un Statut pour toutes et tous » qui aura lieu le 28 mai.

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Usine Servaas – une expérience de contrôle ouvrier méconnue

Selon le Collectif de recherche sur l’autonomie collective (CRAC), “le cas du contrôle ouvrier d’Uniroyal et Servaas de Ville d’Anjou, [a] toutefois [été] gardé sous silence. Tricofil a volé la vedette dans un élan de souveraineté et financé par le PQ. Les québécois ont acheté des bons pour veiller à l’autofinancement des travailleurs. Tricofil a été un projet mobilisateur du PQ dans un esprit de rassemblement d’une partie de la gauche et du milieu ouvrier au Québec.”

Voici donc deux textes qui nous enrichiront d’une expérience d’autogestion ouvrière hors du commun. Le premier est tiré de la recension “Historicité et évolution du concept d’autogestion au Québec” du CRAC (2005) et le deuxième provient du livre “Du combat au Partenariat” de Jean-Marc Piotte.

Source: alternatifs06.free.fr

«Avant la lutte des travailleurs, et ce à partir de 1972, l’usine Uniroyal et Servaas de Ville d’Anjou s’inscrivait dans tout ce qui a le plus commun dans le contexte d’un système capitaliste ; un travail basé sur le taylorisme et le fordisme, donc un travail extrêmement parcellisé, monotone, une organisation autoritaire du travail et par le fait même une division entre les travailleurs. Passant d’un syndicat de boutique à un syndicalisme de combat, la lutte des travailleurs de 1972 à 1985 a conduit ces derniers vers l’autogestion.  Par différentes actions (ralentissement de la chaîne de production, sabotage, grève, occupations) les ouvriers contrôlent non seulement l’organisation du travail, mais le plancher de production leur appartient. Lire la suite

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Etats-Unis : l’expérience des IWW contre Starbucks

«Comment fait-on pour souffler sur les braises du mécontentement et les transformer en un feu assez vivace pour résister à la répression syndicale, au renouvellement incessant de personnel, et aux techniques de manipulation psychologiques propres au commerce ? Le syndicat a adopté une approche dite de “syndicalisme de solidarité”.» www.starbucksunion.org

Lorsqu’on conduit le long des grandes villes américaines, on croise d’innombrables enseignes lumineuses à la gloire des chaînes de restaurants et de supermarchés.

D’un bout à l’autre du pays, Mc Donald’s succèdent à Starbucks, qui succèdent à Burger King, qui laissent la place à Taco Bell, et encore, et encore, ad nauseam.

Perdu dans cette forêt de consumérisme fluorescent, la révolution sociale est sans doute la dernière chose qui vient à l’esprit. C’est tellement vrai que nombre de militant-es, en rejetant ces entreprises qui monopolisent nos paysages, excluent aussi le potentiel radical de ceux qui y triment. La conclusion en est problématique : la révolution ne commencera pas à Starbucks.

En tant que membre du Starbucks Workers Union [syndicat des travailleurs de Starbucks,] nous croyons que le besoin de s’organiser sur le lieu de travail est plus grand que jamais. Derrière chaque logo brillant sommeille une lutte. Depuis le milieu des années 1970, les patrons sont à l’offensive  : ils rouent les travailleurs de coups : inflation, répression des syndicats, délocalisations, restructurations industrielles, et détricotage de ce qui reste de sécurité sociale. Lire la suite

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Lutte des classes au Wisconsin

La ville de la solidarité
Elizabeth Schulte et Lee Sustar
(Traduit par, et republié avec, l’accord de M. Bonhomme)

100 000 personnes du Wisconsin et d’ailleurs ont convergé à Madison samedi le 26 février pour une manifestation contre la loi du gouverneur républicain Scott Walker qui ferait disparaître les droits à la négociation collective des travailleurs du secteur public.
Dimanche soir [27 février], la police menaçait d’évacuer le bâtiment du Capitole [occupé depuis deux semaines par les travailleurs et les étudiants].  Mais les manifestants ont maintenu l’occupation grâce à des centaines de militants qui ont refusé de tenir compte des appels de certains leaders du mouvement d’abandonner.  La police a renoncé à ses menaces d’arrestations.

Mais le gouverneur Walker a fait monter la pression en menaçant de mises à pied dès le premier mars si les Démocrates du Sénat ne revenaient pas au Wisconsin pour voter sur sa proposition.  Quatorze sénateurs ont fui l’état plus tôt ce mois-ci empêchant un quorum permettant un vote.

La position pro-syndicale du syndicat de la police n’avait pas beaucoup d’importance le dimanche 27 février lorsque des centaines de flics se sont déployés pour tenter d’intimider les manifestants pour qu’ils abandonnent leur occupation.  La menace d’arrestations massives a suscité des débats sur la façon — et même la pertinence — de maintenir l’occupation.

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Quel avenir pour le mouvement syndical québécois?

Un sociologue décrit dans Rue Frontenac la transformation du syndicalisme depuis les dernières dizaines d’années au Québec. Il décrit le passage des offensives marxistes des années ’70 au modèle sociale-démocrate(keynesien) opposé aux mesures économiques néo-libérales. Selon lui, le syndicalisme fait aujourd’hui face à une impasse qui se manifeste aussi par un désintérêt des nouvelles générations de travailleurs-travailleuses: “Témoins de nombreuses grèves dont les revendications n’aboutissent pas à grand-chose et au terme desquelles le retour au travail s’effectue par des concessions à l’avantage de l’employeur, [les jeunes] sont de moins en moins enclins à se tourner vers les syndicats.”

Quel avenir pour le syndicalisme, pour le mouvement ouvrier au Québec?

Le mouvement syndical québécois a grandement contribué à l’avancement de la démocratie dans la société québécoise. Il est l’un
des principaux artisans de la Révolution tranquille, qui a introduit le Québec dans le rang des sociétés capitalistes avancées. Après une
remise en question en profondeur du système capitaliste, au début des années 1970, il propose un projet de société socialiste comme so-
lution de rechange au capitalisme. Il dénonce avec virulence la domination de l’impérialisme et le rôle de l’État québécois dans l’exploitation capitaliste au Québec. Il véhicule un discours radical d’inspiration marxiste.

Cette offensive idéologique et stratégique a soulevé bien des débats et fait du mouvement syndical un acteur incontournable dans les
grands enjeux qui façonnent et animent la société québécoise. Il se prononce sur toutes les tribunes, mettant de l’avant des revendi-
cations syndicales et extrasyndicales.

Un peu d’histoire
Bien des événements vont changer le cours des choses et pousser le mouvement syndical à revoir son discours et ses stratégies.
Vers les années 1970, l’économie mondiale à prédominance américaine entre en crise, principalement avec le choc pétrolier. Dans un premier temps, les grands pays industrialisés cherchent à contrer la crise par une politique d’austérité monétaire. Celle-ci se révélait inefficace pour contrer l’inflation et l’accentuation du problème de chômage.

La crise persiste jusqu’au début des années 1980. La croissance est au point critique, l’économie s’enlise dans la stagnation.
Le modèle keynésien n’est plus en mesure de continuer d’assurer le plein emploi par l’intervention de l’État dans le social et
l’économie. Il entre en crise. Celle-ci ouvre la voie à l’implantation des recettes néolibérales, pour assurer l’équilibre du marché en
dehors de l’intervention directe de l’État dans l’économie et le social. Le néolibéralisme s’exprime en tant que stratégie de sortie de
crise. Au niveau idéologique, l’effondrement de l’empire soviétique renforce la domination de la doctrine néolibérale, sur les plans tant
idéologique et politique qu’économique.

Ces réalités forcent le mouvement syndical à remettre en question son projet de société socialiste et le discours idéologique qui le sous-tend.

Il se détache des idéaux classiques du marxisme et épouse ceux de la social-démocratie.

Cette nouvelle orientation pragmatique – qu’elle paraît être – comporte des risques à l’égard de l’offensive syndicale. La social-démocratie s’inspire du keynésianisme dans l’élaboration de son projet de société. Alors, le triomphe du néolibéralisme place la social-démocratie dans une position inconfortable. Les sociaux-démocrates, ne pouvant pas redéfinir leur discours et proposer une contre-partie aux politiques néolibérales, choisissent la voie défensive. Ils ne peuvent offrir aucune réponse à la crise. Plusieurs gouvernements sociaux-démocrates utilisent les recettes néo- libérales comme voie de sortie, tout en tenant un discours défensif.

Le mouvement syndical se replie lui aussi en défensive : défense et protection de l’emploi, défense des acquis de la Révolution tranquille, refus d’admettre que son démantèlement est commencé depuis bien longtemps et qu’il tire à sa fin. On n’a qu’à regarder les politiques gouvernementales en matière de santé, d’éducation, de retraites et de services publics. Le mouvement syndical, tout
comme les autres membres de la famille de la social-démocratie, se trouve dans la difficulté à redéfinir son discours et à repenser l’État.

Ce repli défensif est renforcé par les effets pervers de l’expansion de la mondialisation sur le marché du travail, le développement
de la sous-traitance dans tous les secteurs de l’économie et du travail et la délocalisation du travail vers les pays du Sud par les indus-
tries à haute technologie.

Choc générationnel
De plus, le mouvement syndical fait face à un choc générationnel. Les moins de 40 ans se considèrent victimes des effets des bonnes
conditions de travail négociées par les syndicats au profit des baby-boomers, qui continuent à occuper les emplois les mieux rémunérés et les plus sécuritaires, pendant qu’une majorité d’entre eux occupent des emplois précaires.

Témoins de nombreuses grèves dont les revendications n’aboutissent pas à grand-chose et au terme desquelles le retour au tra-
vail s’effectue par des concessions à l’avantage de l’employeur, ils sont de moins en moins enclins à se tourner vers les syndicats. Ces considérations témoignent de l’affaiblissement du mouvement syndical.

Pour le moment, celui-ci cherche à se mobiliser contre la montée de la droite au Québec. Cette initiative ne doit pas reposer sur des mots
épars, des formules creuses mais être guidée par un nouveau discours assorti d’un projet de société à proposer comme contrepartie aux
politiques néolibérales. En outre, il doit inclure des paramètres visant la prise en charge des revendications spécifiques des jeunes et établir des stratégies claires pour les faire aboutir.

Jean-Claude Roc
Département
de sociologie
Université d’Ottawa

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Le SITT-IWW soutient la campagne BDS en appui aux droits des Palestiniens-nes

December 2, 2010 – Avec ce vote, le SITT-IWW est le premier syndicat aux États-Unis et le troisième au Canada à soutenir officiellement l’appel palestinien aux Boycotts, Désinvestissements et Sanctions (BDS).

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—  Lire le communiqué original anglais
— Merci à JPP de Info-palestine.net pour la traduction francophone

Le SITT-IWW ( Syndicat Industriel des Travailleurs et des Travailleuses – Industrial Worders of the World – familièrement appelé les Wobblies) a officiellement voté le soutien au mouvement de Boycotts, Désinvestissements et Sanctions (BDS) en faveur des droits palestiniens. La « résolution en soutien des travailleurs de Palestine/Israël » a été adoptée à une écrasante majorité par l’assemblée d’IWW à Minneapolis et par les adhérents par voie de référendum. Avec ce vote, le SITT-IWW est le premier syndicat aux Etats-Unis et le troisième au Canada à soutenir officiellement l’appel palestinien aux Boycotts, Désinvestissements et Sanctions.

Inspiré par la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, le mouvement BDS appelle aux boycotts, désinvestissements et sanctions contre Israël jusqu’à ce que les droits fondamentaux des Palestiniens soient reconnus. L’appel BDS est soutenu par une vaste partie de la société palestinienne, et notamment par les syndicats palestiniens.

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Grève sauvage à Winnipeg

LaborNotes

Un débrayage spontané d’une journée, effectué par 70 travailleurs des postes de Winnipeg contre des blessures causées par une initiative de mécanisation, soulève une vague de solidarité au pays et à l’international. Cette grève sauvage (dans ce cas sauvage veut dire sans encadrement légal) montre toute la force qui peut jaillir d’actes simples d’action directe.

Le débrayage du 22 novembre dernier est le dernier rebondissement d’un conflit qui pourri depuis des mois déja. Postes Canada a en effet lancé un projet-pilote de restructuration en avril dernier à Winnipeg, le premier site à tester une initiative de modernisation de près de 2 milliards. Cette initiative devrait faire augmenter la productivité et faire faire des économies à la société de la couronne une fois implantée partout au Canada.

Mais la direction n’a jamais consulté les travailleurs avant d’instaurer le nouveau système, maintenant dénoncé parce qu’il cause des blessures et un stress familial énorme sur les facteurs qui doivent travailler très tard dans la soirée pour terminer leur route de livraison.

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Rémunération des salariés de l’État: Le retard s’accentue

Via le SCFP

Selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), le retard salarial des employés des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de la fonction publique s’est creusé davantage au cours de la dernière année. Pour la première fois, l’étude de l’ISQ montre que les salaires dans l’administration québécoise sont inférieurs à ceux de tous les autres secteurs, y compris dans les entreprises privées non syndiquées. Au chapitre de la rémunération globale, secteurs public et privé sont maintenant à parité complète : l’État québécois n’offre plus aucun incitatif aux salariés qui souhaitent y faire carrière. Dans toutes les catégories d’emplois, à l’exception des employés de service, l’État employeur est à la traîne. Dans le cas d’un ouvrier, travailler dans le secteur public veut dire accepter un salaire inférieur de quelque 31 %.

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