Let's take action !

Owen King discusses the importance of tackling specific demands early in a campaign.

Unlike most unions, the SITT-IWW does not ask its members to go through the courts to obtain justice. Legally speaking, bosses never have an interest in having a union set up in their company. Plusieurs organisateurs et organisatrices dans les campagnes chez Amazon et Starbucks ont été congédié·e·s en raison de leur activité syndicale, même si le droit à la syndicalisation est protégé par la loi. Dans ces deux situations, the National Labor Relations Board (NLRB) a mis énormément de temps à réagir; dans le cas de la campagne chez Amazon, le juge s’est prononcé en faveur de l’organisateur Gerald Bryson, qui s’était fait congédier, mais seulement après que les employés de l’entrepôt aient voté en faveur du syndicat. Si ces campagnes ont duré, c’est vraiment parce que des organisateurs et organisatrices ont continué à mobiliser leurs collègues, pas parce que la loi était de leur côté

Étant donné que les travailleurs et les travailleuses ne peuvent pas compter sur les lois pour les protéger, l’objectif de l’OT101 est de leur enseigner à construire un pouvoir collectif avec leurs collègues: en mettant de la pression sur le patron, en perturbant la production sur le lieu de travail, en grugeant les profits, ou même en s’appropriant le pouvoir qu’exerce le patron. C’est parce qu’elle nous apprend à compter sur nos propres capacités, celles de nos collègues et celles de notre comité au lieu de dépendre des avocats et de la bureaucratie que cette formation est difficile.

Les médias présentent rarement des histoires d’organisation syndicale, ce qui nous complique la tâche; nous n’avons pas beaucoup d’exemples pour illustrer nos propos. Et même quand des journalistes parlent des luttes ouvrières, iels vont beaucoup plus parler des élections et des conflits légaux que des grèves et des actions directes. La dernière infolettre hebdomadaire de Jonah FurmanWho Gets the Bird ») is a good example: la section sur les grèves est au moins deux fois plus petite que celle sur les élections dans un des gros syndicats nationaux, même si l’auteur a pris le temps de bien faire ses recherches. Il est encore plus rare de voir des récits d’employé·e·s qui réussissent à faire changer les choses dans leur milieu de travail sans passer par la négociation d’une convention collective ou qui font autre chose que la grève (comme signer une pétition ou faire un march on the boss).

Ce manque d’exemples d’actions directes menées par des travailleurs et travailleuses complique également la tâche des comités d’organisation qui ont suivi l’OT101 quand vient le temps de gagner la confiance de leurs collègues afin de faire les premières actions directes d’une campagne. Dans tous les milieux de travail, vous trouverez des gens prêts à rejoindre et à bâtir le syndicat la première fois qu’iels sont contacté·e·s par le comité; in fact, la plupart des comités d’organisation du SITT-IWW prennent forme quand ces personnes se rassemblent et suivent l’OT101. Mais il y a aussi des gens qui pourraient être amenés à rejoindre le syndicat après en avoir discuté avec un·e membre du comité, et c’est là que le manque d’exemples pose problème. Finally, il y a des gens qui ont besoin de voir une action directe se dérouler avec succès dans leur milieu de travail pour être convaincus de signer leur carte. Ces catégories sont décrites en détail dans la section Know the Union, Hear the Union, See the Union du texte Weakening the Dam (« Affaiblir la digue »). Je peux dire d’expérience que la plupart des travailleurs et travailleuses entrent dans l’une des deux dernières catégories: iels ont besoin d’« entendre parler du syndicat » et de « voir le syndicat » en action pour s’y intéresser.

Dans une campagne centrée sur l’action directe, vous ne pouvez pas vous contenter de dire à vos collègues que la loi protège leur droit de s’organiser avec leurs collègues pour défendre leurs intérêts ou que la signature d’une carte de membre suffit pour soutenir leur syndicat local. Vous devez leur prouver que l’action collective peut les mener à la victoire. Cela veut dire qu’iels devront monter sur le ring, avec les travailleurs et travailleuses dans un coin et les patrons dans l’autre. Si vous ne parvenez pas à mener une action directe avec succès, il est possible que vous n’arriviez pas à convaincre la majorité de vos collègues de s’impliquer réellement. Si votre comité ne passe pas à l’action lors des premiers stades de la campagne, vos membres risquent de se coincer dans un engrenage fatal.

L’engrenage fatal

Le but de l’OT101 est d’apprendre à bâtir un comité. Plusieurs étapes doivent être suivies avant de passer à l’action: trouver les coordonnées de ses collègues, les rencontrer en tête-à-tête et évaluer leur engagement, faire la cartographie sociale du milieu de travail, etc. Il arrive toutefois que le développement du comité se fasse au détriment de l’action directe. Cela devient problématique si, for example, le comité préfère recruter plus de collègues que de confronter leur patron. S’iels n’ont pas suivi l’OT101, les membres du comité pourraient inviter des collègues à qui iels n’ont parlé que quelques fois à venir à une rencontre de comité, et tenter de les convaincre de rejoindre le syndicat lors de la réunion.

À priori, il n’y a rien de mal à vouloir recruter plus de membres. Les travailleurs et les travailleuses ont besoin de la force du nombre, et un gros comité permet de canaliser cette force. That said, les comités tombent parfois dans un engrenage dangereux: ils ne feront pas d’actions tant qu’ils n’auront pas assez de membres, mais ils n’arrivent pas à recruter de nouveaux et nouvelles membres s’ils ne posent pas d’actions concrètes. Si vous vous organisez seulement dans le but d’établir un rapport de force lors de la négociation d’un contrat, ce ne sera pas un problème; dans ce scénario, l’action directe est vue comme une solution de dernier recours si vous ne parvenez pas à conclure d’entente. Dans notre vision des choses, On the other hand, nous considérons l’action directe comme un moyen de donner confiance à vos collègues et envers leur comité.

Si les membres du comité ne parviennent pas à se mobiliser dans des actions directes, la campagne peut frapper un mur. Si celle-ci ne mène à aucune action concrète ni victoire, les organisateurs et les organisatrices vont se décourager, quitter le comité et peut-être même quitter leur emploi. Consequently, les membres du comité commenceront à utiliser les rencontres en tête-à-tête pour recruter de nouveaux membres au lieu de prendre le temps de discuter avec leurs collègues de leurs problèmes et des moyens de les surmonter. Puisque le comité ne parviendra plus à aller chercher plus de membres que ceux et celles qui connaissent déjà le syndicat, la campagne va s’éteindre une fois que toutes ces personnes auront rejoint le syndicat, se seront épuisées à la tâche et auront fini par quitter.

Comment régler ce problème?

Pour sortir de ce cercle vicieux, il faut s’attaquer à un problème spécifique. Nous prenons déjà des précautions pour éviter les répercussions négatives de nos petites actions, par exemple en veillant à ce que les membres du comité ne dévoilent pas l’existence du syndicat ou ne fassent pas des réunions avec des collègues qui ne sont pas dans le coup. On the other hand, une action peut être un succès même si elle n’est réalisée qu’avec une minorité des employé·e·s. Dans l’une des campagnes où j’étais organisateur externe, un comité formé de quatre travailleurs et travailleuses a réussi à obtenir des augmentations de salaire et des jours de congé grâce à des actions de petite envergure. L’administration avait demandé aux employé·e·s quels changements iels aimeraient voir dans leur milieu de travail et les membres du comité, ainsi que quelques autres employé·e·s favorables à la campagne, ont présenté les problèmes que le comité avait jugés prioritaires. Les patrons ont cédé aux revendications (notamment celles qui portaient sur le salaire et les congés de maladie), mais ils n’ont jamais eu vent de la campagne d’organisation. Why? Parce que les membres du comité ont décidé de s’attaquer à des enjeux que leurs collègues avaient à cœur, qu’iels ont fait participer ceux et celles qui ne faisaient pas partie du comité, et qu’iels ont mené une action directe qui leur semblait réalisable en lien avec une revendication qu’iels pensaient pouvoir remporter.

Si deux personnes arrivent à coordonner une action directe qui fait participer leurs collègues, elles forment un comité plus solide qu’un groupe de 10 personnes qui ne pose pas d’actions concrètes. Depuis que nous avons fait l’action décrite plus tôt, nous avons 50 % plus de collègues qui soutiennent la campagne et le comité s’est entièrement renouvelé; de nouveaux et nouvelles membres ont pris la relève, et les membres d’origine ont pu prendre une pause.

Ce sont ces petites actions qui, later, nous donneront la confiance de partir en grève et de faire valoir des revendications plus importantes. Même cela peut paraître compliqué au début, c’est au comité d’établir son calendrier en fonction de ses besoins. Les syndicats professionnels, on their side, se voient imposer des conditions par une tierce partie, qu’il s’agisse de la date des élections ou de la composition de l’unité de négociation chargée de négocier la convention collective. Les représentants seront élus (or not), et la convention collective sera adoptée (or not) : il n’y a pas de demi-mesure ou de marge de manœuvre.

Un petit comité peut remporter des victoires rapidement ou apprendre de ses erreurs. Ces victoires peuvent aussi permettre à la campagne de grandir au-delà d’un seul milieu de travail; dans le cas du syndicat dont j’ai discuté plus tôt, les membres du comité qui a obtenu des augmentations de salaire et des congés de maladie sont devenus des formateurs et formatrices pour l’OT101 et agissent à titre de mentors pour les organiseurs et organisatrices externes du SITT-IWW. Iels aident d’autres travailleurs et travailleurs à mettre sur pied leurs propres comités et à remporter leurs premières victoires. C’est ainsi que des syndicats forts et solidaires peuvent prendre racine à l’échelle d’une industrie.

Owen King est un membre du SITT-IWW et un organisateur dans l’industrie du jeu vidéo à Seattle.

Why form a union even if you have a dream job ?

I have a good job, Really ! She would make a lot of people jealous and I know it. I make a very good salary there., I have a schedule that suits me and very human bosses who care about respecting their employees and that the employees respect each other. Without pranks, ce n’est pas une parade de bullshit ! Mes journées passent rapidement; je me sens stimulé, j’ai des défis à relever, des possibilités d’avancement, des moments «relax» qui font que je ne suis pas trop stressé non plus, je n’ai pas de travail à rapporter à la maison et, la cerise sur le gâteau, je ne suis ni patron ni cadre ! Tout ça avec un DEP.

J’ai vraiment une bonne job, et je ne suis pas le seul.

Indeed, la tendance des dernières années à rendre le travail cool et bien payé pour mettre la main sur les employé.es à cause de la pénurie de main d’oeuvre a rapporté gros à beaucoup d’entre nous, dont moi, et cela que nous soyons dans un milieu syndiqué ou non. However, je suis quand même convaincu qu’il faut que mes collègues et moi on se syndique à l’IWW. Je suis aussi convaincu que le capitalisme n’apporte rien de bon à ma vie, même si je fais partie des personnes qui sont «relativement» privilégiées à l’intérieur de celui-ci. Finally, je suis convaincu d’une troisième chose : c’est que trop peu de personnes pensent comme moi et qu’il s’agit d’une bombe à retardement. Why ? Et bien laissez-moi vous l’expliquer en quelques points !

  1. Mes collègues

Si ma job est une job de rêve, ce n’est malheureusement pas le cas pour tou.tes mes collègues. Je ne peux évidemment pas me contenter de me dire que si les choses vont bien pour moi, tant pis pour les autres et qu’ils et elles n’ont qu’à se débrouiller pour améliorer leur sort. Ils et elles ont les mêmes besoins que moi, peu importe leurs études, leurs compétences et leur rendement au travail. Il faut donc que tous et toutes aient assez à la fin du mois pour vivre convenablement.

2. La «plus-value» qu’on nous vole

La «plus-value», pour l’expliquer grossièrement, correspond à la part de la valeur du travail qu’on accomplit que nos patrons et l’entreprise gardent pour eux. Très simplement, c’est le profit de l’entreprise et une bonne partie du salaire des patrons, et cet argent vient de NOTRE travail; pas du leur !

that being said, nous avons appris il y a quelques mois que l’entreprise pour laquelle je travaille a fait des profits équivalent à près de 25% du salaire moyen de ses employé.es cette année, et cela malgré de très gros investissements. Peu importe que nous soyons déjà bien payé.es, nous savons que nous nous faisons encore dérober en toute légalité près de 25% de la valeur de notre travail ! Nous subissons donc malgré tout une énorme injustice basée uniquement sur le fait que mon patron était le fils de son père et a ainsi hérité de l’entreprise familiale. Ce vol légal et le système qui le permet (capitalism) doivent cesser.

Transformer mon milieu de travail en coopérative nous permettrait de mettre la main sur cet argent et de l’utiliser soit pour nous, soit pour aider notre communauté (who, dans le quartier ou je travaille, en aurait grandement besoin, believe me !)

3. Les «beaux jours» ne seront pas éternels

Si les choses vont bien pour moi et la plupart de mes collègues en ce moment (et cela sans même que nous n’ayons eu à former un syndicat, je le rappelle), ce n’est pas parce que nous sommes meilleur.es que les autres : C’est uniquement une question de contexte !

Indeed, les périodes de pénurie de main d’oeuvre ET de prospérité économique ne sont pas la norme et ne durent pas éternellement. L’entreprise pour laquelle je travaille est en ce moment dans un créneau bien précis qui lui permet de faire des affaires d’or aujourd’hui; mais qu’en sera-t-il dans cinq ou dix ans ? Si la pénurie de main d’oeuvre cesse et que le chômage monte en flèche, quel intérêt notre employeur aura-t-il à sortir tambours et trompettes pour nous attirer et nous retenir ? No. Et si nous n’avons pas formé de syndicat d’ici là, comment allons-nous défendre nos acquis ? Nous ne pourrons tout simplement pas.

Et si le syndicalisme de solidarité m’a appris quelque chose, c’est que c’est lorsque tout va bien qu’il faut se préparer à la tempête, pas lorsqu’on est en plein dedans. Il faut donc impérativement que les personnes qui sont dans une situation semblable à la mienne comprennent cela : Nous n’avons rien de spécial; nous n’avons que de la chance et cette chance ne sera pas éternelle. Soyons des fourmis; pas des cigales !

4. La foutue croissance infinie

Je suis devenu un anticapitaliste il y a une dizaine d’année lorsque j’ai compris que :

a) La croissance infinie sur une planète aux ressources finies = l’épuisement inévitable des ressources et l’auto-extinction.

b) Le capitalisme n’a pas le choix de croître pour survivre.

So, peu importe à quel point on réformera le capitalisme pour le rendre plus «juste» et «vert», ce problème persistera puisqu’il est au coeur de son fonctionnement. Sans entrer dans les détails du pourquoi (parce que ce n’est pas le but de ce texte), l’essentiel à retenir est que le syndicalisme révolutionnaire de l’IWW n’est, for me, pas qu’une affaire de justice sociale et économique; c’est un acte nécessaire pour mettre fin au capitalisme et assurer la survie de notre espèce et de bien d’autres !

Strangely, ce point est peut-être paradoxalement le plus négligé et le plus important de tous. Je peux cependant comprendre pourquoi, puisque «sauver la planète» n’est pas un besoin immédiat, contrairement à gagner assez d’argent pour payer notre loyer ou à arriver à éliminer le sexisme et le racisme au travail. On se dit donc qu’on s’en occupera plus tard. Yes, more… however, il ne faut pas l’oublier non plus, car plus nous mettrons de temps à sortir du capitalisme, plus nous devrons reconstruire sur des dépotoirs, cultiver des sols morts et arides, et plus nous aurons perdu à jamais d’espèces animales et végétales essentielles à notre survie. C’est bien beau que moi et mes collègues on fasse 70 000 $/an, mais si on se couche le soir en se disant que nos enfants n’auront plus rien à manger dans 40 years, est-ce qu’on est vraiment heureux et heureuses ? Bien sûr que non.

C’est pour ça qu’il faut mettre mes patrons ainsi que tous les patrons du monde à la porte, pour créer une économie raisonnable, basée sur les ressources et respectueuse de l’environnement. C’est une question de survie !

En résumé

Même si on a d’excellentes job, former des syndicats (spécialement s’ils sont révolutionnaires) et lutter est une nécessité. C’est une nécessité, parce que nos collègues ont besoin de nous, parce que nos patrons nous volent quand même beaucoup d’argent, parce que les syndicats nous préparent pour les jours difficiles et parce qu’ils nous permettront peut-être d’éviter notre auto-extinction.

So, si comme moi, t’as une bonne job, formes-y quand même un syndicat ! Parce que contrairement à ce que te dirais Pierre-Yves McSween : T’en as vraiment besoin !

Pour nous contacter :
Courriel du SITT-IWW Montréal
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Auteur anonyme

Discomfort at holiday parties – A few wobblies tips to help you deal with the situation

By Anarkitty

The holiday party season is fast approaching. It's well known, it is for most leftists a period dotted with very pleasant moments, but also many situations that will make us cringe and to which it is not always easy to know how to react. Should we systematically denounce each problematic word or gesture and risk alienating everyone? ? Should we let it pass and then become a bad ally? ? Is it relevant to debate with our conspiratorial cousin who will not change his mind anyway ? These are all questions that many of us, including me, have arisen more than once.

interesting thing, the wobblie in me has recently realized that there are great similarities between many of these situations and those one encounters day to day in an IWW labor organizing campaign. Indeed, during a wobblie campaign, the challenge of both bringing everyone together AND getting them to support the idea of ​​building a union is daunting ! It forces us to constantly educate our colleagues and intervene in their problematic behaviors, all this without antagonizing them. It's not simple, and for this task, we have acquired over the decades a great experience on the practices to adopt and those to avoid. I share with you some of them, I hope so, may be useful to you !

  1. Ask questions and listen to the answers

Human beings generally have the defect of being very easily wrinkled. Tell them that you don't agree with them and they will feel confronted., will want to defend their ideas and will almost always fall into “jousting” mode. Their purpose will no longer be to discuss and/or learn, but only to win. This will usually lead to a dead end, see (and studies show it) strengthening their starting positions.

To avoid falling into this abyss, the best thing we've learned to do is simply ask questions, listen to the answers, go further with other questions and lead the other to find the answer by him or herself. A golden rule that is often repeated is that of " 80% / 20% which consists in giving 80% speaking time to the other and to keep only 20% for himself.

This method also has the significant advantage of greatly improving the understanding and retention of information in the other person.. Indeed, since the person we are talking to will have done the reasoning themselves leading to the conclusion we wanted, she will necessarily have understood it for real and will not have just nodded her head pretending to have grasped.

Be careful though, it is essential to be in good faith with this approach. We are not Socrates. The goal is not to ask questions with a mocking tone to ensnare the other and/or to ridicule him or her; it's more about having a real conversation and, mostly, to avoid leaving in an unsolicited lyrical flight which will generally prove to be counterproductive.

  1. One-to-one conversations

Have you ever noticed that it is much easier to change a person's mind by debating with them when there are no other people in the conversation? ? If yes, this is a good observation and it is again due to this ugly fragility of the ego. It is therefore better to address a problematic situation or discuss a political issue alone with the person concerned rather than confronting it in front of everyone.. Furthermore, this avoids obtaining the disastrous title of “social justice warrior” (or the very fashionable "woke") who, usually, ends up being counterproductive because no one listens to us anymore and considers what we say. Finally, it's very risky, MUCH less to deteriorate our relations with the person himself or the other people present who would have witnessed the scene.

  1. Aggression and social pressure

Because no rule is absolute, there are obviously situations in which intervening by setting the problematic person aside is not the right thing to do. Among those, any situation where a person insults, intimidates, attacks etc.. another obviously requires immediate intervention to put an end to it. Those where a person says or does something that hardly anyone will defend can also be an exception., since by directly addressing the problem, there is a good chance that others will support us and that social pressure will have an immediate and long-term effect on the problematic person. Furthermore, since everyone will have witnessed it, it usually helps to “raise the bar” for future situations by demonstrating that this sort of thing will no longer be tolerated. Finally, it also makes it possible to show people who would have said nothing that when we dare to get up to speak all together, our collective power is greater than our individual power.

  1. The alcohol

It would be difficult to write a text about the discomforts of holiday parties without mentioning alcohol.. I will not dwell on this subject since it is rather obvious : If you believe that tense situations can occur, it is better to plan ahead and always keep in mind that moderation tastes better.

Of course, we can't control other people's alcohol and drug use., but can make an effort on ours.

  1. The power of vulnerability

*This one is not from the IWW, but of a person who is dear to me, I've seen it used often and its power hits me every time. Yes had to slip a word.

Our society always asks us to be “strong”. It teaches us that showing our vulnerability is to be avoided. Or, this is completely wrong. If someone says something to us that hurts us to the point where we have to hold back tears, the best thing to do can sometimes be to embrace our emotion and the discomfort it will generate and start crying. Contrary to anger, this response will tend to elicit empathy from others, to make the person who hurt us very uncomfortable and to generate a lot of introspection in them, especially if it is an empathetic person who has only been awkward. She will usually open up to us, will listen to us, apologize and grow from it. Our relationship with her is also much less likely to come out of it deteriorated..

Be careful though, it should not be an emotional manipulation technique ! The idea is not to pretend to cry to make another person feel uncomfortable, but good to dare to do it if it happens naturally. Also, if the person who harmed us is not in good faith, it is likely that the power of vulnerability does not work. I do not consider that it is absolutely necessary to hide our emotions in front of this kind of people.. It's up to you to make the decision that seems best to you..

  1. Choose your fights

Some people are reasonable, others not. In absolute, it is very likely that everyone can change their mind, but in reality, it depends a lot on the relationship we already have with them and their intentions. for example, the classic case of the person who starts a conversation with us for the specific purpose of “triggering” us and then laughing at us is one where hoping for a constructive discussion is frankly naive. religious fanatics, the conspiracy theorists and political activists who approach us to try to convince us are usually not in good faith either. Generally (but that's just a personal opinion), I would say that any conversation with a person who refuses to answer our questions is a waste of time. I take this opportunity to mention at this precise moment that this whole article aims globally so that we ourselves are not those people who are counterproductive and extremely unpleasant 😉

And There you go ! I hope these few tips, methods and guidelines can be useful to you to manage the uncomfortable situations that will occur in your holiday parties this year, but also in all the other uncomfortable situations that you will encounter in the future.

If you are interested in learning more about this topic, consider joining the IWW if you haven't already and/or register for our next organizer training 101. You'll find out it's not just a union, but also of a very beautiful militant school and human relations.

Have a good holiday season and rest well 🙂 !

UNION WORKSHOP : HOW TO MAKE THE SOCIAL AND PHYSICAL MAPPING OF YOUR WORKPLACE ?

Tuesday the 25 October from 6:30 p.m. to 8:30 p.m., the Organizing Committee of the SITT-IWW Montreal branch invites you to a workshop “How to make the social and physical map of your workplace”. The workshop will take place in the presence of the local, the 3340 Ontario Street. To register, veuillez compléter le formulaire suivant : https://forms.gle/NNmc3Z195TvPBS3J9

La cartographie, ou le «mapping», est la première étape lorsqu’on commence à organiser notre milieu de travail. Un travail important qui permet d’avoir une vue d’ensemble des dynamiques internes sur notre plancher de travail, mais aussi de savoir vers qui aller mobber. Un atelier pratique où on fera ensemble une ébauche du mapping physique et social de notre milieu de travail. En bonus, seront partagés des outils de recherche d’informations sur nos patrons.

On espère vous y voir en grand nombre !

The employee activist's complaint

The employee activist's complaint:  comment combattre le capitalisme par le capitalisme

In recent years, nous vivons une crise du militantisme. Many organizations struggle to recruit and engage new members. We only have to look at our own membership rate, that fluctuates with the seasons, et les difficultés rencontrées lorsque vient le temps de mener une action pour réaliser que la[1] IWW subit, her too, les effets cette même crise. Bien que les explications à ce phénomène puissent être polysémiques, la plupart des gens reconnaissent que, de manière plus générale, cette situation est liée à une crise de l’action collective. Face à un syndicalisme de plus en plus corporatiste, certains militants n’entendent tout simplement plus l’appel à la mobilisation. En guise de solution, les bien-penseurs de ce monde, dont font partie certains Wobs, ont trouvé une solution révolutionnaire à ce problème: le militantisme rémunéré! Je sais, je sais… ce débat dure depuis des lunes et est constamment ramené à l’avant-plan, et de façon nauséabonde, dans nos discussions collectives. Même si bon nombre d’entre nous perdent patience devant ces échanges insensés sans fin, je crois qu’il importe que nous nous arrêtions un instant afin de régler cette question une fois pour toutes afin que nous puissions, à l’avenir, nous concentrer sur notre objectif commun: forcer la transformation sociale en démantelant le capitalisme.

At first glance, cette proposition peut sembler simple et cohérente avec les valeurs de notre organisation. After all, un travail effectué est un travail qui mérite d’être rémunéré. Assez simple, n’est-ce pas…? Sadly, This is not the case. Si certains membres, dont je fais partie, s’opposent au militantisme rémunéré, c’est que cette proposition vient heurter les valeurs les plus profondes qui nous habitent et provoque une dissonance cognitive[2] supérieure à ce que nous pouvons tolérer. Au-delà des idéologies qui s’opposent dans ce débat, je crois qu’il est important de le contextualiser afin de souligner certains obstacles plus techniques à considérer avant d’instaurer le militantisme rémunéré dans une organisation comme la nôtre.

Pendant de nombreuses années, je me suis impliquée dans mon « syndicat imposé ». Armée de ferveur gauchiste, je pensais être entourée de gens qui partagent mes valeurs de solidarité, d’entraide et de souci du bien commun. À coup de défaites et de frustrations, j’ai fini par réaliser que la montée de l’individualisme, combinée à la formule Rand, ont fait en sorte que les syndicats modernes ne sont rien de plus que des institutions corporatistes visant à maintenir le statu quo tout en convainquant la classe ouvrière d’accepter la médiocrité patronale (believe me, cette médiocrité est encore plus ironique lorsqu’on travaille pour la fonction publique ou parapublique). Nos élus syndicaux sont devenus des fonctionnaires nombrilistes plus préoccupés par leur réélection et leurs primes que par le bien commun. J’ai donc fait le choix, pour contrer le supplice de ma dissonance cognitive syndicale, de me désengager (bien que je ne puisse pas me désaffilier) de mon syndicat d’appartenance pour m’impliquer dans mon syndicat choisi. Comme vous tous, je pose le geste volontaire et conscient de payer mes cotisations mensuelles parce que j’y crois et non pas parce que ce montant est prélevé automatiquement de ma paie. Vous comprenez donc que, lorsque nos membres proposent des « idées novatrices » telles que le militantisme rémunéré, je ne peux pas m’empêcher de me méfier du corporatisme rampant qui a déjà englouti bon nombre d’institutions soi-disant de gauche.

Les arguments s’opposant au militantisme rémunéré sont nombreux et de plusieurs ordres. Comme point de départ, je propose que nous revisitions les principes fondateurs à la base de notre organisation. To do this, vous aurez à aller récupérer votre petit cahier rouge intitulé Préambule, constitution & règlements généraux du syndicat industriel des travailleurs et travailleuses[3] que vous gardez bien précieusement sous votre oreiller. Je vous invite à lire la première phrase de ce document, pierre angulaire sur laquelle repose la IWW: The working class and the employing class have nothing in common. En acceptant de salarier certains de nos membres, qui deviendraient en fait nos « employés », ne devenons-nous pas patrons? En soutenant l’idée du militantisme rémunéré, ne sommes-nous pas volontairement en train de devenir ce que nous méprisons le plus? Je suis peut-être un peu naïve, mais je vois difficilement comment nous allons pouvoir continuer de militer pour l’abolition du patronat tout en étant patron.

En poursuivant votre lecture du préambule (1 page – 6 paragraphes – 10 phrases – 27 lignes), vous remarquerez qu’en plus de toutes les fois où nous pouvons inférer la chose, il est textuellement mentionné à 2 reprises que notre revendication première, afin de supprimer le capitalisme, est d’ABOLIR LE SALARIAT. Allons-nous vraiment verser un salaire à des gens pour qu’ils militent pour l’abolition du salariat? Comment allons-nous scander, en toute crédibilité, «À bas le salariat! » tout en versant un salaire à nos militants…? Rappelons ici que, lors de ses études universitaires, le grand gauchiste Pierre Carl Péladeau s’est senti tellement interpelé par la doctrine marxiste qu’il a modifié l’épellation de son nom pour Pierre Karl… C’est bien la preuve que des patrons peuvent être socialistes !!! Comme solution à ce problème, je propose d’épargner le temps qu’il nous faudrait pour redéfinir radicalement qui nous sommes afin de mieux remplir notre rôle de patron et d’employer la même technique que ce grand homme qui nous a tant inspirés: changeons tout simplement le c pour un k dans Kapitalisme et concluons que nous avons réalisé notre rêve de transformation sociale. At the same time, il faudra aussi changer l’épellation de crédible pour krédible, et cohérent pour kohérent… Vous voyez, tout s’arrange!

For many, le débat s’arrête ici. Lorsque nous reconnaissons qu’une compensation financière pour notre implication à la IWW est diamétralement opposée aux principes fondateurs de notre organisation, le débat devient caduc. However, je ne peux pas m’empêcher de poser la question: quel est l’intérêt d’une personne à s’impliquer BÉNÉVOLEMENT et de son plein gré dans un organisme qui vise l’abolition du salariat tout en réclamant un salaire pour cette même implication? Pourquoi chercher à modifier une organisation incompatible avec nos ambitions pour qu’elle corresponde à nos idéaux plutôt que de tout simplement chercher une autre organisation qui correspond mieux à notre vision du monde?  C’est à peu près aussi pertinent que d’aller distribuer des tracts sur le véganisme au Stampede de Calgary (ou Kalgary, there yet, je ne sais plus!). However, la distinction entre militant et employé est bien claire. Mon travail est ce que je fais. Mon militantisme est qui je suis. Même si j’aime ce que je fais, que j’éprouve de la fierté pour ma profession, et que j’ai choisi de travailler dans un secteur qui rejoint mes valeurs personnelles, mon travail ne me définit pas. Je ne vis pas pour travailler; je travaille pour vivre. Pour ceux qui se posent la question, je vais me permettre ici de vous sauver les couts d’une consultation auprès d’un conseiller en orientation. Il existe une profession où vous pouvez défendre vos positions idéologiques à cœur joie tout en gagnant très bien votre vie. Vous n’avez qu’à remplir le formulaire d’adhésion disponible sur le site web de l’AQL (Association québécoise des lobbyistes) et le tour est joué! On the other hand, de grâce, lorsque ce sera fait, veuillez minimalement vous assurer de ne pas poser votre candidature pour un emploi auprès d’un organisme qui vous demandera de faire des représentations visant votre autoabolition…

Nonobstant le fait que le militantisme rémunéré soit à l’opposé de nos valeurs intrinsèques, un bon nombre d’obstacles techniques se présentent à nous. Poursuivez, si vous le voulez bien, la lecture de votre petit cahier rouge. Vous constaterez, like me, qu’une réécriture complète de nos règlements serait nécessaire. Bien que je ne souhaite pas en faire une liste exhaustive des incohérences entrainées par les revendications « salairistes » de certains, quelques exemples méritent tout de même d’être soulignés.

In the first place, rappelons que l’article II de nos règlements généraux, portant sur l’adhésion, précise qu’afin d’être éligibles, les membres de notre organisation doivent adopter des objectifs et des principes compatibles avec ceux de la IWW. Encore plus, il est inscrit que des actions clairement nuisibles à la solidarité ou en contradiction avec les objectifs et principes du SITT-IWW peuvent mener à l’exclusion d’un membre. Je crois ici que l’incompatibilité a déjà été largement démontrée préalablement et que nous nous entendons pour dire que le militantisme rémunéré ne fait pas partie de nos objectifs ou de nos principes…

Thereafter, l’article III, portant sur notre structure, nous rappelle l’importance des pratiques organisationnelles démocratiques et une transparence de la part de l’organisation. Soucieux de vouloir nous protéger du corporatisme, notre syndicat est dirigé par des personnes bénévoles et non par une partie patronale. Qu’adviendra-t-il de cette démocratie lorsque nous devrons gérer nos employés? Comment allons-nous pouvoir maintenir le principe de droits égaux cités à l’article IV lorsque nous aurons instauré une structure hiérarchique patronale entre les membres? Il est vrai que les jeux de rôles sont populaires, mais je ne suis vraiment pas certaine comment nous allons jouer le rôle de syndicaliste et de patron simultanément. J’imagine que ce serait un peu comme essayer de chanter Bohemian Rhapsody en solo.

Comme si l’absurdité de la militance rémunérée n’avait pas été suffisamment démontrée, continuons de gratter cette plaie poisseuse encore un peu. L’article VII de nos règlements nous met en garde contre l’utilisation de notre étiquette universelle. Comme nous avons déterminé que notre superbe symbole pourpre ne sera jamais délégué aux employeurs, notre comité marchandise risque de se retrouver dans l’embarras puisque la seconde où le premier chèque de paie sera signé, nous devrons tous nous départir de notre t-shirt préféré. Anyway, comme l’alinéa c) de l’article II de la page 15 précise qu’aucun membre du SITT-IWW ne peut représenter un syndicat corporatiste, nous venons tous volontairement de nous envoyer au banc des pénalités (insérer un slow clap et la procédure de rappel ici).

Jusqu’à présent, les arguments évoqués sont davantage d’ordre des idéaux et des valeurs collectives que nous souhaitons véhiculées. Sadly, ce genre d’argument, aussi bien formulé soit-il, ne rejoint pas les fauxchistes, ou cette nouvelle bourgeoisie militante qui, sous le couvert du socialisme, ne fait que renforcir un système capitaliste visant à maintenir le pouvoir entre les mains de la classe dominante. So, comme il n’est pas question ici de reconnaissance des droits des travailleurs, mais bien du maintien des privilèges de certains, je vais me permettre de répondre à l’avidité capitaliste des revendications salariales de nos bénévoles par un argumentaire capitaliste. Bien que présente mondialement, la IWW ne compte actuellement qu’environ 12 000 personnes membres. Supposons que tous nos membres sont à jour dans le paiement de leurs cotisations et que ceux-ci contribuent, on average, 22$ per month (ce qui n’est pas le cas mais allons-y avec une estimation favorable), notre budget annuel mondial, toutes branches confondues, représente environ 3 000 000$. Si cette somme peut sembler énorme pour de simples travailleurs, nous sommes à même de constater que notre budget est en fait plus petit que le compte de dépenses de bien des PDG (nonon Pierre Karl, pas toi; on le sait que tu es marxiste). Une fois nos frais d’exploitation couverts, il n’est pas difficile de deviner que les sommes disponibles sont très limitées. Ajoutons à cela le salaire des parasites militants cherchant à cannibaliser notre organisation à grands coups de revendications salariales, les sommes restantes pour nos actions collectives seraient comparables au salaire moyen versé aux personnes incarcérées dans des prisons privées aux États-Unis. À ce rythme, nous allons rapidement devenir comparables à un organisme corporatiste tel qu’Autism Speaks, où la majorité des dépenses encourues sont en salaire, en publicité et en campagne de financement alors que moins de 4% de leur budget annuel sert à venir en aide aux personnes sur le spectre et à leurs familles. À la lumière de ce simple calcul mathématique, la question se pose: dans un organisme centré sur le bien commun, le militantisme rémunéré ne devient-il pas le moyen le plus opportun de rater notre cible? En quoi est-ce que d’allouer la majorité des ressources collectives dont nous disposons à quelques individus n’est pas du capitalisme dans sa plus simple expression…?

Tout cela étant dit, il me semble clair qu’en plus de rendre notre mission inutile, le militantisme rémunéré ne fait que solidifier les relations de travail capitalistes auxquelles nous nous opposons. Furthermore, celui-ci ne fait que renforcer le positionnement de plus en plus corporatiste des organismes et accentuer la division du travail. Finally, en plus de détourner le débat des vrais enjeux, de siphonner les ressources financières d’une organisation déjà précaire, la solution novatrice du militantisme rémunéré n’aura servi qu’à invalider l’essence même de notre existence et exacerber la crise du militantisme. Pour ma part, si cette proposition venait à être acceptée, tant qu’à contribuer au maintien d’un système que je déteste et devenir une caricature de moi-même, mon dernier acte avant de mettre fin à mon adhésion à la IWW serait d’insister pour que toutes nos employées soient des femmes. Like this, nous pourrons économiser 30% sur notre masse salariale. Pierre Karl aura de quoi être fier de nous.

MarieHélène


[1] L’usage du féminin est un choix délibéré. Deal with it or talk to your therapist.

[2] En psychologie sociale, la dissonance cognitive survient quand les personnes sont confrontées à une information qui n’est pas cohérente avec leurs croyances.

[3] Il serait intéressant que nous songions à revisiter cette appellation. D’une part, l’usage de Workers réfère à un modèle dichotomique qui est, in my opinion, désuet et déconnecté de la multiplicité des identités de genre de nos membres. Beside, la priorisation systématique du masculin dans nos textes ne fait que rappeler aux travailleuses, de façon très subtile (comme si la société ne se chargeait pas déjà amplement de nous le rappeler), que nous serons toujours un pas derrière nos collègues masculins.

Manifestation of the 1st of May 2022

REVOLTE-ES ! OUTRAGED !

(English below)
Revolted! In front of the bosses who refuse to give us a living wage! In front of the owners who seize a social right in order to enrich themselves! In front of governments that see migrants as fraudsters!

Another pandemic year to suffer the ravages of the capitalist economy. Another year where the economic imperatives of the corporate class have taken precedence over the well-being of working people. That is why the Industrial Workers Union – Montreal section still has three demands: a significant increase in the minimum wage to $22/h and an improvement in our working conditions, rent control and social housing, and status for all!The Industrial Workers' Union and several associated organizations invite you to a picnic and demonstration on Sunday May 1 2022 12:30 p.m. at Emmett-Johns Square, behind Papineau station. We're in front of the boss class and we're standing, ensemble. International Workers' Day is an opportunity to develop our ties, to share our struggles, to revolt to build a better world.__Also, we invite you to participate in the demonstration of the Convergence of anti-capitalist struggles (CLAC) which takes place after, at 5 p.m. instead of “Canada”, under the theme “Colonial and ecocidal: capitalism is war! ». Here is the link to their website: https://www.clac-montreal.net.

https://www.facebook.com/events/1031496310809875

Participating groups :
STTAB- Home Bonneau
Montreal North Housing Committee
ALV
Eastern unemployment committee
RCLALQ
Coalition Against Poverty Hochelaga
Plateau accommodation committee
MAC
Syndicat TRAC union

Outraged! Against bosses that refuse to give us a decent wage! Against landlords that take away a social right in order to make money! Against governments that see migrants as frauds!

Another pandemic year during which we suffered the devastation of the capitalist system. Another year during which the economic interests of the business class crushed the well being of the working class. That’s why the Industrial Workers of the World – Montréal still demand: a significant minimum wage raise to 22$/hour and better working conditions, rent control measures and social housing, and a status for all!SITT-IWW and others invites you to a picnic and demonstration on Sunday May 1st 2022 at 12:30 PM at Place Emmett-Johns, behind Papineau station. Against the employing class, we stand together. May Day is the opportunity to meet, share our struggles and rebel on the way to building a better world.___Also, we invite you to participate in the Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC)’s protest happening after, at 5 PM at Place du ” Canada », with the theme “Colonial and Ecocidal, Capitalism is war!”.
Here is the link to their website: https://www.clac-montreal.net.

https://www.facebook.com/events/1031496310809875


STTAB- Home Bonneau
Montreal North Housing Committee
ALV
Eastern unemployment committee
RCLALQ
Coalition Against Poverty Hochelaga
Plateau accommodation committee
MAC
Syndicat TRAC union

COVID-19 : save the furniture, fight and prepare for after

If for two or three short weeks, the federal and provincial governments have announced and put in place certain measures to help (partially) to workers, unemployed, so as to promote containment, les dernières conférences de presse de Legault laissent présager la fin de la lune de miel.

Il fallait s’y attendre, business as usual, l’État va privilégier les intérêts économiques de leurs amis les boss, les gros investisseurs, les riches, et ce au détriment des travailleuses-eurs, comme d’habitude. La CAQ parle de retour à l’école aussi tôt qu’au début mai, alors qu’on est loin d’avoir « vaincu » la pandémie ou même d’avoir un vaccin, parce qu’il faut bien faire quelque chose avec les enfants des travailleuses-eurs si on les force à retourner au travail

Pourquoi en serait-il autrement anyway? Ça a toujours été comme ça. La crise aura simplement eu un effet de loupe : nos conditions étaient déjà de la marde, elles ne deviendront pas meilleures magiquement.

Limiter les dégâts et revendiquer

C’est donc pour ça qu’actuellement, le milieu syndical (et une partie de la gauche) devrait être en mode « limiter les dégâts et pousser des revendications ». Sauver les meubles dans l’optique où il faut le savoir, la crise n’empêchera certainement pas les boss de s’enrichir sur le dos de leurs employé-e-s. On a qu’à regarder certaines entreprises et industries où on continue de presser le rendement comme si de rien était, encore plus si on a une main d’oeuvre qui a moins de ressources pour se défendre (les travailleuses-eurs à statut précaire notamment). 

Il nous faut demander des augmentations salariales et des améliorations dans nos conditions de travail plus largement, comme dans certains commerces ça s’est vu, and especially, s’arranger pour que ce ne soit pas temporaire. Parce que ce n’est pas vrai qu’on va donner 2$ de plus aux caissières de supermarchés pour mieux leur retirer dans six mois, and. Ce n’est pas le moment de se sentir coupable de demander de meilleures conditions ou de tomber dans le romantisme nationaliste de « l’effort de guerre » de Legault Inc.

Limiter les dégâts et revendiquer, ça veut aussi dire faire des refus de travail. Pas question de retourner travailler parce que nos boss s’inquiètent. Ils ne nous donnent pas plus de bonus en temps normal quand ça va bien, pourquoi alors irait-on se mettre en danger alors qu’on est en pleine pandémie? J’espère, ou je fantasme, des syndicats de profs qui vont bloquer ces retours en classe potentiels qui sonnent surtout comme un plan de mardeEt pas juste dans le milieu de l’éducation, mais dans le communautaire, dans la santé, in construction, dans le commerce de détail, etc.

passer des messages

C’est aussi le moment pour se former et s’organiser. Le Québec n’a pas une culture ouvrière ou syndical qui se transmet fort fort. At school, on fait peu ou pas d’éducation politique et encore moins sur les luttes sociales. Eh ben, c’est le temps d’y mettre des efforts. Et il faudra que ça vienne de la base, parce que de toute manière, we know it, les à-plat-ventristes à la tête des centrales syndicales tiennent trop au statu quo et à leurs privilèges pour véhiculer des idées plus radicales.

C’est le temps de passer des messages, de faire de l’éducation populaire, d’agiter nos collègues et de se donner les moyens de le faire. Écrire des textes, donner des formations et des ateliers, accompagner des plus jeunes dans un apprentissage militant. Préparer le monde à défier les lois spéciales et injonctions qui vont continuer de pleuvoir dès qu’on mettra de la pression au bon endroit.

et préparer l’après

Et il faut penser à l’après, parce que le cauchemar ne va pas prendre fin avec un éventuel déconfinement (qui lui-même risque d’être long et progressif, au gré des besoins des boss…). Si déjà nous sommes capables d’être assez alertes pour éviter de faire se faire passer par la bande des lois autoritaires ou anti-syndicales draconiennes (comme la plupart des États le font en temps de crise), on va tout de même se faire remettre une facture salée en sacrament.

Rien de nouveau à ce qui suit, mais juste à regarder notre filet social : si la panique est pogné dans nos hôpitaux, nos CHSLD (la plupart privés en plus), nos CLSC ou nos organismes communautaires, c’est que ça fait des décennies que les gouvernements se succèdent pour y mettre la hache. Ce n’est pas une triste coïncidence si on est pas capable de tester suffisamment, qu’on laisse du monde à la rue en plein pandémie, qu’on a pas assez d’équipement. Et ce n’est pas une crise sanitaire qui va changer cela, capitalisme oblige.

Legault et Cie le font déjà planer : ça va coûter cher. Pas vrai que les gouvernements vont ()instaurer une taxe sur le capital ou des impôts plus élevés pour les plus riches. Non, après les mesures de distanciation sociale, ça va être celles d’austérité qui vont être violentes, pas qu’un peu. On va nous demander de se serrer la ceinture sur un méchant temps.

Et notre système de santé qui aura déjà de peine et de misère passé au travers de la crise, va manger une autre claque. En éducation ça sera pareil. Les programmes de prestations auxquels nous contribuons n’y échapperont pas. Les acquis en matière de santé et sécurité, de conditions de travail, name it, tous vont y goûter.

Il faut donc qu’on se prépare à rebâtir et renforcer nos mouvements syndicaux, sociaux et de gauche. Ça ne se fait pas en claquant des doigts et il y aura des obstacles. Déjà comme je le mentionnais plus haut, il y aura « les élites » de gauche pour tenter de contrôler le bordel et la frustration que ça va générer. Quelle forme ça prendra, je ne le sais pas. Mais on est mieux de commencer à y penser.

COVID-19 : The IWW Montreal-demand the suspension of payments of rents and mortgages

MONTRÉAL, the 30 mars 2020 – The crisis coronavirus hit us hard and as usual in these difficult times, the first to pay the price were workers. Only a week after the start of social distancing measures, there were over a million new unemployed and new unemployed across the country.

Despite support programs announced by the different levels of government, it seems that the funds will not be distributed in time for the beginning of April. Thus, several hundred thousand people will have to choose between eating or paying the rent or mortgage. If taken containment measures are for the health of everyone, we believe it is important to remember that the housing and food are also vital needs and should be considered human rights.

In this sense, IWW Montreal-demand the suspension of payments of rents and mortgages for everyone. The spokesman of the union, Coline says Left : « Si, the base, we already have some discomfort with the fact monetize a basic human need like housing, this exceptional situation forces us to demand that governments take extraordinary measures. It is also that, public health ! »

Solidarity with the strikers rent

Since the state is slow to implement measures concerning the right to housing for all and all during this crisis, a rent strike is in the process of setting up a coast to coast. The IWW-Montreal wishes to publicly announce it up in solidarity with the strikers tenants, and that those who will be adversely affected by their owner will contact our Solidarity Committee to help defend.

« We will support our members, and any person who will suffer the consequences of participation in the rent strike, by need or solidarity. Be assuré.e.s that our union will respond if this crackdown are exercised by owners ! "Says Ms. Gaucher.

The IWW-Montreal also directed its allied organizations to take principled positions on the suspension of mortgages and rents during the crisis, to lobby all levels of government, and preparing solidarity with the people who will have to resolve to make the rent strike. There is no secret recipe, is uniting we will successfully defend the rights to housing and food for the whole of the working class, or unemployed.

Always on the side of those who fight

The Industrial Union of Workers and Workers - Industrial Workers of the World (SITT-IWW) is an open union to all members of the working class, or that they are salarié.e.s, unemployed, étudiant.e.s or retraité.e.s.

The mission of the ISTC-IWW is to organize workplaces, industries and communities. We want to both improve our living conditions in the immediate, but also a world without bosses. A world in which the production and distribution will be managed and organized by the workers, so that the needs of the entire population are met rather than just those of a powerful minority of exploiters and owners.

Photo credit: Cedric Martin

20th edition of the show of the Montreal Anarchist Book

This weekend was held the 20th edition of Anarchist Bookfair in Montreal. Book Sale, pamphlets, newspapers, but also all kinds of widgets, the living room of the anarchist book is somehow a big meeting family for radicals of all stripes.

With the participation of 76 Montreal collective and nearly fifty coming from everywhere in North America, but also of England, of France, Sweden and the Philippines. The lounge again this year attracted several hundred participant.es who marched between the tables and workshops throughout the weekend.

For members of the Industrial Workers Union and Workers (SITT-IWW), it was an opportunity to reconnect with fellow workers Locals Hamilton, Ottawa and Halifax, in addition to participating in the presentation 6 Months of Anarcho-syndicalism in Iceland: Industrial Workers of the World Inside Efling Trade Union’s Historic Mobilization, presented by one of our comrades who left Canada in the fall especially to help the organizing effort in Iceland.

On their side, the members of the IWW activist within the events-merchandise committee took the opportunity to relaunch their traditional BBQ in addition to presenting the release of a new t-shirt incorporating the artistic work of a member who had been used on May 1st.

It was once again an honor to participate at the Montreal Anarchist Bookfair.

For the One Big Union and Industrial Democracy,

Mathieu Stakh, X374166

Sommet Anti-G7: Summary of a quiet stay but while repression

7 June :
Après-midi touristique dans Québec : les magasins se barricadent petit à petit, les gens font leur vie, c’est très calme. On finit par être suivi-es par au moins 3 policiers en civil (ceux repérés) et on nous demande de nous identifier quand on mange un sandwich dans un cimetièreun groupe de 7 people, entouré par 20 flics : SPVQ, SQ main dans la mainLe profilage commence.
Manifestation de soir appelée par le RRAG7 et le communautaire : ambiance joyeuse bien qu’on sentait une certaine appréhension, entouré-es par des goons policiers, anti-émeutes et militaires. On a croisé des fusils d’assaut, des snipers, des drones, des chiens électrocutés à chaque aboiement, at least 3 hélicos et j’en passeTout ça pour une manif calme d’un millier de personnes et plus d’une centaine de journalistes.
-Retour vers nos quartiers, on est suivi par d’autres policiers en civil dans leur voiture qui prennent manifestement nos plaques d’immatriculation en note.

On a aimé : la mobilisation plus grande qu’on pensait, la préparation des médics et les discussions avec plein de belles personnes.
On a détesté : le PCR qui s’est pris pour un autre en passant devant tous les groupes communautaires qui organisaient la manifestation, les arrestations (2) dans la manifestation, l’arsenal policier.

 

8 June :
Manifestation matinale avortée par l’arsenal militaire et paramilitaire entourant les manifestant-es
On apprend que des véhicules de manifestant-es sont ‘arbitrairementarrêtés et fouillés dans QuébecPas nous, mais on a pu le constater en effet en arrivant sur place.
Rassemblement du midi : une autoroute bloquée quelques minutes qui a valu certes 2 sofas flambants entourés de béton, mais aussi des charges policières violentes (des plaquages dignes de pros de foot américain) et des arrestations.
Midi : pique-nique on ne peut plus relax près du plus chouette dépanneur du monde (rabais pour les manifestant-es, mise à dispo des toilettes, adorables employé-es, bain de face gratis en cas de gaz… !) Québec est devenue une ville fantôme, les rues sont vides, on s’attendrait presque à une attaque de zombies!
Manifestation de l’après-midi a à peine pu commencer que tous les goons bloquaient de nouveau les rues et poussaient les gens (dont des journalistes) en bas des cotesIls se sont aussi sentis bien seuls quand ils ont, tous seuls comme des grands, réussi à planter un de leur véhicule dans une mini-sortie de route qui leur a valu un remorquage et de se cacher dans des buissons ! Petit retour des choses !
On ne compte même plus la police en civil qui nous suit dans les rues et prend des notes.

On a aimé : le pique-nique et son ambiance ‘safe’, le dépanneur extra.
On a détesté : le véhicule blanc qui t’écoute et fait de la reconnaissance faciale, la répression surnuméraire qui fait avorter la moindre action et stresser à chaque coin de rue. Les arrestations en mode ‘kidnappingalors que les gens rentraient chez eux et elles. Les photographes qui ne respectent pas le consentement.

9 June :
Manifestation syndicale : encore près d’un millier de personnes, mais cette fois une superbe ambiance! Des chansons à tout va, l’orchestre Tintanar qui se déchaîne et un temps magnifique!
Retour à l’ordre : les policiers laissent vider la place au compte-goutte en profilant les individus et leur faisant vider leur sac.

On a aimé : la belle ambiance et rigoler de voir 15 SQ sécuriser un McDo.
On a détesté : ne pas savoir où sortir et se sentir comme des bêtes à l’abattoir après la manifestation on-ne-peut-plus-pacifique.

 

En résumé : 3 belles journées, bien qu’entourées de flics en tout genre, de toutes les couleurs et avec tout l’arsenal. On décompte 0 fenêtre brisée, 10 arrests, more than 400 millions de $ dépensés sur la sécuritéça fait cher du tie-wrap autour des poignets des arrêt-és !

Short, malgré la ‘petitemobilisation, ça a quand même réussi à faire fermer l’Assemblée nationale, donner congé aux personnes du Parlement, ainsi qu’à des profs et des enfantset littéralement ennuyer gentiment près de 8.000 flicailles mobilisées pour la sécurité !
And also… donner ben de la job aux personnes qui placardent les commerces, ça a été lucratif pour eux et elles assurément !

 

Solidarity,

x385013.

 

Lien vers une entrevue de deux membres du SITT-IWW Montréal au sujet de notre présence au G7, à l’antenne du FM93 (Radio de Québec).

 

Photo credit: Cedric Martin.