Brève syndicale du 30 janvier au 7 février

– Le 2 février, la Fédération canadienne des enseignantes et enseignants a publié une lettre à la ministre du Commerce international Chrystia Freeland. Cette lettre expose les inquiétudes de la Fédération face à l’Accord du partenariat transpacifique pour la qualité de l’éducation. «L’Accord contient un chapitre sur le commerce transfrontière des services qui, s’il était appliqué sans restriction à l’éducation et aux autres services publics, aurait pour effet d’avaliser définitivement certaines mesures susceptibles d’intensifier la privatisation et la commercialisation de l’éducation sans aucune possibilité de retour en arrière.»

– À Karachi au Pakistan, deux manifestants participant à une manifestation dénonçant la privatisation de Pakistan International Airlines, sont décédés et huit autres ont été blessés dans des affrontements avec les policiers et les paramilitaires le mardi 2 février. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz, des canons à eau et des charges pour empêcher la manifestation d’entrer dans l’aéroport. En solidarité, les employés de la compagnie arrêtent de travailler et le Pakistan Air Line Pilots Association a rejoint le mouvement de grève.

– Selon l’Association des pilotes de ligne internationale, 96% des 524 pilotes d’Air Transat ont voté et 97% des participants sont pour la tenue d’une grève. Cela fait un an que les négociations sont entamées. La partie patronale veut détériorer les conditions de travail et les préoccupations des pilotes ne sont pas prises au sérieux selon l’Association. La grève pourrait commencer le 28 février.

Yanis Cernesse

Manifestation à Québec contre le projet de loi 70, 27 janvier 2016. Photo: Yanis Cernesse.

– Les manifestations contre les coupes dans les CPE continuent à travers le Québec avec des manifestations prévues le dimanche 7 février pour dénoncer les coupes de 120 millions. Le président de l’Association prévient que ce sont entre 2000 et 2500 emplois qui sont menacés par les compressions.

– Les travailleuses et travailleurs de l’Usine de Ciment Lafarge à Saint-Constant sont en grève depuis le samedi 6 février. Les 68 membres du syndicat des Métallos veulent surtout défendre leur régime de retraite, le point le plus litigieux des négociations de conventions, la dernière ayant pris fin le 30 septembre 2015.

Le SITT-IWW gagne un Réclame Ta Paye contre une garderie privée à Mineapolis


L’été dernier, Anja, membre des IWW de Minneapolis, perdait son emploi à la garderie
Crocus Hill Academy de St-Paul au Minnesota. On lui expliqua que ce congédiement était dû au fait qu’elle avait eu des conversations avec ses collègues et d’ancien.nes collègues à propos de problèmes qu’ils et elles avaient avec leur patron, un dénommé Imran Khan. Deux semaines plus tard, Anja n’avait toujours pas reçu ni sa dernière paye, ni la copie de son dossier, ni même ses affaires personnelles. Trois membres de la section locale intersectorielle de Minneapolis accompagnèrent donc Anja à la garderie pour y porter une lettre demandant qu’on lui remette ce qui lui était dû. Khan a réagi de manière agressive, criant et menaçant la délégation syndicale, il accusa Anja de maltraiter les enfants, refusa de prendre la lettre et appela la police pour que cette dernière demande aux membres des IWW présent.es de quitter les lieux.


Le lendemain un plus grand groupe de membres des IWW se présentèrent devant la garderie pour distribuer des pamphlets. Pendant que Khan, fidèle à son habitude, hurlait depuis la porte d’entrée, les membres du syndicat discutèrent avec les parents du congédiement d’Anja et des problèmes qui l’avaient poussée à en parler avec ses collègues. Étant donné que Khan s’entêtait à refuser de prendre la lettre qui lui était destinée, les membres de Minneapolis décidèrent de mener des campagnes d’appels téléphoniques et via les réseaux sociaux contre la
Crocus Hill Academy. À peine quelques jours plus tard, Anja reçu un appel du nouveau directeur de la garderie la suppliant de lui donner une copie des demandes que Khan avait refusées. Elle a depuis reçu sa paye ainsi qu’un chèque de 120$US de compensation pour ses effets personnels et son dossier que Khan avait ”égaré”.

Les bosses menteurs et manipulateurs du genre d’Imram Khan sont un danger pour tous les salarié.es, spécialement quand ils se mettent à punir les travailleurs et les travailleuses pour des activités supposément protégées tels que le droit de parler de conditions de travail ou de vol de salaires. Quand nous décidons d’agir seul.es ou que nous essayons de recourir à l’aide gouvernementale, nous laissons tomber notre pouvoir de combattre mais, lorsque nous nous regroupons avec d’autres salarié.es comme nous, nous pouvons alors obtenir ce qui nous revient de droit.

La victoire s’obtient par l’action directe et la solidarité.

-Publié par The Organizer, le blog de la section locale Intersectoriel des IWW de Minneapolis et l’édition de l’automne 2015 de l’Industrial Worker, le journal anglophone officiel des IWW et traduit par x374166 de la section locale intersectoriel des IWW de Montréal.


Pour plus d’informations: [email protected], [email protected] ou [email protected]

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En route vers les 15-5-7!

Comme à chaque année, le 1er mai, ironiquement à loccasion de la Fête internationale des travailleurs et des travailleuses, le gouvernement provincial augmentera le salaire minimum de quelques maigres cennes. Ô joie, salarié-e-s précaires, dans quelques mois, nous baignerons désormais dans la luxure avec un taux horaire de 10,75$

Le hic, cest que même en bossant quarante heures par semaine, et ce, à longueur dannée, ce salaire de misère nous condamne tout de même à vivre sous le seuil de pauvreté. Cest dans cet ordre didée que la Loi sur les normes du travail, cet outil juridique au service des patrons, ne donne droit qu’à un maigre deux semaines de répit, rien qui ne permette de souffler un peu. Et le comble, toujours selon cette législation, si on a le malheur davoir une grippe, un rhume, de devoir sabsenter du travail, eh bien, cest à nos frais.

Y en a marre! Cest donc dans cet état desprit que le Syndicat Industriel des Travailleuses et Travailleurs (SITT-IWW) lance sa campagne 15-5-7. Notre revendication est simple : que toute personne salariée ait droit à 15$ de lheure, 5 semaines de vacances et 7 journées de maladie (utilisées ou non) payées par année, quimporte son sexe, sa nationalité, son statut légal, son âge. Cest un minimum pour vivre décemment.

Nous, les salarié-e-s, navons pas à prouver que nous bossons assez pour des miettes, que nous faisons notre part. Non. Pouvoir se loger, se nourrir, se reposer, aspirer à un peu de confort, prendre du temps de qualité avec les gens que lon aime, ne pas être stressé en fin de mois, ne pas aller bosser lorsque malade, cest un minimum auquel toutes et tous ont droit. Incontestablement. Et de plus, cest une mesure qui redonnerait du pouvoir aux femmes, qui constituent la majorité des personnes vivant au salaire minimum.

Cest donc une campagne à long terme que nous entamons, que nous ne mènerons pas seul-e-s, et qui ne se gagnera pas en claquant des doigts. Mais lexercice en vaut la peine, parce que cest avec notre solidarité que nous obtiendrons gain de cause. Cest par la lutte que nous gagnerons de meilleures conditions de vie. Cest en luttant, en créant un rapport de force, solidaires, dans nos espaces de travail, dans nos communautés, que nous extirperons ce qui nous revient de droit. Et cest par la base, par nous-mêmes, par nos efforts concertés et lorganisation de nos milieux de travail que nous irons prendre des mains du patronat notre dû, soit 15$ de lheure, 5 semaines de vacances et 7 journées de maladie payées!

En route vers les 15-5-7 avec le SITT-IWW!

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La formation d’organisation 101: outils, pratique et solidarité!

La Formation d’Organisation 101 (FO101 ou OT101 en anglais) est une activité de deux jours visant à donner aux membres et futur.es membres du SITT-IWW les compétences nécessaires afin de pouvoir se lancer dans l’organisation de leurs milieux de travail. Construite autour de la volonté de faire de tous les travailleurs et travailleuses des leaders à part entière dans la construction d’un nouveau modèle de syndicalisme lié à la lutte pour l’abolition du salariat, la FO101 est reconnue aujourd’hui comme l’une des principales causes de la résurgence qu’a connue le Syndicat pour tous et pour toutes depuis le début des années 2000.

Le 16 et 17 janvier dernier, la Section Locale Montréalaise du SITT-IWW organisait sa 5e formation en réunissant 21 wobblies originaires de Montréal, Québec et Drummondville. Aujourd’hui nous vous présentons les témoignages de deux participantes qui ont souhaité nous partager leur expérience.

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Suite à ma première participation à la formation OT-101 du IWW Montréal, j’aimerais partager mon expérience avec d’autres personnes désireuses ou hésitantes à suivre la formation. D’abord, je suis une membre du IWW division Québec depuis seulement quelque mois, ce qui ne m’empêche aucunement d’avoir la conviction qu’une reforme des pouvoirs doit être faite tant dans la société que dans les milieux de travail. En fait, dès que j’ai connu le Syndicat, j’ai désiré m’y investir dans le but de partager mes idées et mes idéaux avec des gens qui ont le même mode de pensée que moi.

Ainsi, lors de mon arrivée à la formation, j’ai été accueillie solidairement et chaleureusement par les membres de Montréal. Pour ce qui est de la formation, elle m’a permis de mettre des mots et des procédés sur les changements que je souhaite apporter autour de moi. J’avais déjà plusieurs idées, mais j’ignorais les étapes à suivre. J’avais aussi une conception du Syndicat qui s’est clarifiée grâce à ma participation à cette formation. J’en suis ressortie outillée et boostée à m’investir encore plus. Ce que j’ai le plus apprécié de cette formation n’est cependant pas l’aspect théorique, mais plutôt la solidarité qui s’en découle. Le fait de savoir que je ne suis pas seule, que d’autres se battent à mes côtés pour des intérêts communs et partagés, est l’élément central qui m’a fait grandir lors de cette formation.

Finalement, thumbs up au formateur et à la formatrice sans qui cette formation ne serait clairement pas aussi intéressante. Je conseille à toutes les personnes qui ont un désir de changer les choses, mais qui ne savent pas par où commencer ou vers qui se tourner de s’inscrire et de la suivre le plus rapidement possible !!

-Gabrielle L.

Ça fait déjà un petit bout que je suis porteuse d’une carte rouge. Je prends quelques tâches et je vais à des activités sociales du syndicat une fois de temps en temps, mais c’est vraiment la Formation d’Organisation 101 qui m’a fait complètement comprendre ce que c’était que d’être une wobbly, ce que ça signifiait de porter cette petite carte rouge.

Beaucoup de choses que j’ai apprises au cours des années sur les questions larges de mobilisation ont tout à coup été ordonnées et remises dans le contexte de l’organisation syndicale. Ça m’a permis de poser une structure sur des choses que j’avais apprises par la pratique en tant que militante et d’élargir ces connaissances et ces pratiques. On a appris et on a pratiqué plein de trucs et d’astuces utiles pour s’organiser. On a pu poser toutes les questions auxquelles on pensait. Les personnes qui donnaient la formation connaissaient bien leur sujet, mais laissaient aussi de la place aux réflexions de groupe. C’était instructif, participatif et c’était très pertinent d’avoir la chance d’entendre les autres personnes qui participaient à la formation nous parler de leurs expériences. Ça m’a fait connaître la réalité de plein d’autres secteurs du monde du travail que je ne connaissais pas et ça nous a donné la chance de nous connaître entre nous et de travailler ensemble.

La formation m’a permis de comprendre que l’organisation d’un milieu de travail est un processus qui peut commencer n’importe quand, dans n’importe quel milieu de travail et que même si la finalité est d’avoir des comités d’organisation sur nos lieux de travail, une partie incontournable de l’organisation syndicale est de nouer des solidarités. Nouer des solidarités est une des raisons principales pourquoi je suis entrée dans le syndicat et constater que toute organisation est basée sur la solidarité, comparativement à ce que j’ai pu vivre dans d’autres syndicats, ça vient exactement chercher le pourquoi je suis entrée chez les IWW.

Cette formation m’a donné des outils nécessaires pour faire de l’organisation syndicale dans n’importe quel milieu, en même temps que ça m’a fait tisser des liens basés sur nos expériences de travail avec les FW qui ont pris la formation en même temps que moi. C’était une fin de semaine intense d’apprentissages pratiques qui demandait beaucoup de concentration, mais c’était aussi une fin de semaine d’échanges, d’émotions et de rires. Je me sens mieux outillée pour m’organiser avec des collègues, mais j’ai aussi l’impression de beaucoup mieux comprendre ce que c’est que de faire partie des IWW.

Solidairement,

-X385017

Des outils pratiques pour se lancer à l’assaut de son lieu de travail, l’accès à des expériences d’organisation des plus diverses et une place au premier rang pour vivre et comprendre la solidarité légendaire des wobblies, voilà ce que propose la Formation d’Organisation 101. Un gros merci à tout ceux et toutes celles qui étaient présent.es au local en janvier, et pour les autres, on se revoit les 2 et 3 avril prochain pour la 6e édition!

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Appel au Forum 15-5-7

Le Syndicat industriel des travailleurs et des travailleuses – IWW Montréal vous invite à participer à un forum public abordant la lutte pour un salaire minimum de 15$ de l’heure, 5 semaines de vacances et de 7 jours de maladie payés par année.

Celui-ci aura lieu le 12 février 2016 au Centre d’éducation populaire de la Petite-Bourgogne et de St-Henri, au 2515 rue Delisle, à 18h00.

Ce forum proposera un panel où plusieurs personnes présenteront des facettes différentes de cette lutte, soit l’aspect économique, le vécu d’une travailleuse au salaire minimum, une analyse féministe ainsi que l’expérience de cette lutte aux États-Unis. Sur le panel seront présent-e-s :

Minh Nguyen, chercheur à l’IRIS
Morgane M.-Parsons des IWW Montréal
Daniel Kroop de 15NOW (États-Unis)
Jean-Pierre du Centre des travailleurs et travailleuses immigrant-e-s (CTI)
Jacques Fontaine du Syndicat des employé-e-s de la Société du Vieux-Port de Montréal
Kim Bouchard du Mouvement Action-Chômage

Suite au panel, il y aura une période de questions et d’interventions de trente minutes. Après une courte pause, des groupes de discussions se tiendront autour des thèmes suivants :

Travailleurs et travailleuses immigrant-e-s
Femmes et conditions de travail
Travailleurs et travailleuses précaires
Logement et travail précaire
Communautaire et conditions de travail

Ce moment sera l’occasion pour tous et toutes de proposer des actions à mener lors des prochains mois.

Nous lançons cette campagne parce que les conditions minimales de travail ne nous permettent pas de vivre, à peine de survivre. Ces revendications sont essentielles pour n’importe quel-le travailleur ou travailleuse voulant mener une vie décente, payer son loyer, être capable d’élever des enfants et ne pas être pris-e à la gorge dès qu’un imprévu survient.

Si cela ne réglera pas la question de l’oppression du capitalisme sur nos vies, ces revendications vont nous permettre, collectivement, de nous mobiliser et d’aller chercher le minimum que l’on nous doit!

Nous tenons à mentionner que ce forum sera ouvert à tous et toutes.

“Parce que nous valons plus que le minimum!”

Le Syndicat industriel des travailleuses et des travailleurs.

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Un 9 décembre de grève nationale, chapitre I

Le Front Commun et la Fédération des Syndicats de l’Enseignement (FSE-CSQ) avait promis une journée de grève générale pour ce mercredi 9 décembre, et ils ont tenu parole! Selon les sources officielles, il s’agit de plus de 434 000 travailleurs et travailleuses qui ne rentreront pas au travail aujourd’hui.

Alors qu’à Québec plusieurs milliers d’enseignant.es affilié.es à la FSE-CSQ défilaient dans les rues en matinée, à Laval une bannière était installée sur l’autoroute 15 par les enseignant.es des cégeps Lionel-Groulx et Montmorency. Du coté de Montréal, les membres de la Fédération Autonome de l’Enseignement (FAE) érigeaient un campement devant les bureaux du Ministère de l’Enseignement du Sport et des Loisirs où ils comptent rester durant les trois jours que durera leur grève. Pendant que certain.es organisateurs et organisatrices préparaient le campement, un peu plus haut dans le quartier Centre-Sud des milliers d’enseignant.es, d’étudiant.es et de travailleurs et travailleuses venu.es en solidarité, en plus d’un contingent du SITT-IWW, se rejoignaient au Parc des Faubourgs pour entamer une manifestation monstre.

Notons qu’outre ses quatre actions, les seules à avoir été répertoriées au moment d’écrire l’article, des piquets de grève étaient organisés devant la majorité des établissements des ministères touchés et ce, partout au Québec.

Sans être membres du Front Commun, mais tout de même dans la stratosphère de l’éducation, rappelons que les 3000 membres du Syndicat des Étudiant.es Employé.es de l’UQÀM (SÉTUE), sans convention collective depuis près de deux ans, entamaient ce matin leur troisième journée de grève, défiant cette fois l’injonction que l’administration a levée contre eux.

Formation d’organisation 101 – Organizer Training 101

Construire un comité d’organisation!

Les 16 et 17 janvier prochain. La formation est d’une durée de 15 heures.
Un déjeuner sera offert à partir de 8h et la formation débutera à 8h30 les deux jours et se terminera à 17h.
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Cette formation sera donnée en français. La traduction chuchotée ne sera pas offerte, nous priorisons que la formation soit suivi dans une langue maîtrisée par les participant-es. Par contre, une version anglaise sera offerte au courant de l’année 2015.

Cette formation d’une durée de deux jours, vise à donner les outils nécessaires pour organiser son lieu de travail via la mise en place d’un comité d’organisation, par l’action directe et le syndicalisme de solidarité. Une personne ayant suivit cette formation sera capable d’organiser un lieu de travail, par une activité syndicale centrée sur la base et permettant de renforcer le pouvoir des travailleurs et travailleuses et combattre les obstacles auxquels ils et elles feront face, que ce soit l’apathie, le stress, l’activité anti-syndicale et patronale etc.

Il est primordiale que les personnes désirant participer s’inscrivent. Les nombre de personnes est limité à 20 et les membres du SITT-IWW seront priorisé-e-s.

Pour plus d’informations ou pour vous inscrire, communiquez avec nous!

Des dépenses superflues mais pas d’argent pour les services aux usagers? Que se passe-t’il au Patro-Le-Prévost?

Le Patro-le-Prévost, dans le quartier Villeray à la frontière de Petite Patrie, est le seul centre communautaire et de loisirs syndiqué sur l’Ile de Montréal.

Affilié à la CSN, son syndicat a été mis sur pied suite à une vague de congédiements et de départs qui avait soulevé la colère du personnel. Il faut dire que les postes qui se libéraient étaient (bizarrement!) attribués à des membres de la famille et des amis de la directrice de l’époque sans qu’on sache trop si ces personnes avaient quelques compétences pour les occuper et en passant par-dessus tous les employés de longue date qui avaient postulé pour les avoir! Après un combat de plusieurs mois les employés obtinrent donc leur accréditation syndicale en 2006 et réussirent à négocier un premier contrat de travail par lequel ils firent reconnaître certains droits. Lire la suite

TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS DU COMMUNAUTAIRE, LÉGITIMES À LUTTER?

Quelque soit le public avec lequel on est confronté, travailler dans le communautaire implique une certaine énergie humaine. Patience, empathie, éducation populaire, défense des droits, on est du côté des sans voix. Alors, comment trouver l’énergie et faire du sens à la défense de nos propres droits, nous travailleuses et travailleurs du communautaire?

Je passe ma journée du côté des «sans voix», ceux que le système ne veut pas voir et exclut. Je m’efforce de leur donner les outils nécessaires à l’amélioration de leur situation, et ce dans un but «d’empowerment» (On s’entends que ce terme est en fonction des possibilités de chacun(e)). Permettre l’accès aux services essentiels tels que la santé, un logement etc, fait partie de notre travail. Bref, nous sommes confrontés à une précarité omniprésente. Lire la suite

Travailler pour un organisme de dernier recours

Voilà maintenant plus d’un an que je travaille pour un OSBL, un organisme sans but lucratif, un organisme vital pour la société, ou en tout cas, un certain pan de cette société.

Mes collègues et moi faisons partie d’un organisme dit de dernier recours, que je ne nommerai pas ici car je n’en vois pas l’intérêt. Mon discours est applicable à bien des organismes œuvrant dans un autre domaine que le mien, et c’est par expérience que je l’affirme ici.

Je suis entourée de collègues passionné-e-s par leur métier, de gens ayant à cœur un certain bien-être et qui travaillent dans l’urgence tous les jours de l’année, sans exception, et cela pour un salaire ridicule. Certain-e-s d’entre eux et elles, si ce n’est pas la majorité, cumulent 2 ou 3 jobs pour boucler (ou pas d’ailleurs) leurs fins de mois… quand je vous parlais de personnes passionnées, je ne vous mentais pas car de mes collègues, bon nombre sont là depuis plus de 10, 15, 20 ans ! Lire la suite