Quelques moments forts du milieu syndical et du travail en 2015

– L’année commence en force avec l’invalidation de la loi sur les services essentiels en Saskatchewan par la Cour suprême du Canada. En effet, cette loi qui attaquait le droit de grève a été jugée nuisible puisqu’elle attaquait le droit fondamental d’association des salarié-e-s, qui inclut la grève. Et puisque la grève est un poids important et efficace pour les travailleuses et travailleurs face à leur employeur, c’est peu étonnant qu’elle soit si encadrée et que le patronat, main dans la main, avec la classe politique cherchent à la museler.

– À Montréal, un juge fustige le SPVM et le règlement P-6; Randal Richmond estime que la non-divulgation de l’itinéraire lors d’une manifestation n’est pas une infraction: cela remet donc en question les arrestations de plus de 200 manifestant-e-s. De plus, le juge souligne que les forces de l’ordre ont brisé la loi en faisant signer des constats d’infraction à des collègues qui n’étaient pas présent-e-s lors des manifestations. Également, dans un autre cas, l’article 500.1, visant à ne pas déranger la circulation routière, est jugée invalide puisqu’elle porte atteinte aux droits d’association et de manifester, droits protégés par la charte des droits et libertés canadiennes. Ne pas oublier que le droit est plus un bouclier qu’une arme.

– Notre syndicat ne cesse de grossir, ici-même au Québec, une branche a été organisée à Sherbrooke. C’est le 26 mars que c’est officialisée la création de celle-ci. Un pas de plus pour les travailleuses et travailleurs dans cette ville.

– Durant toute l’année, les négociations entre Québec et les 550 000 travailleuses et travailleurs du secteur public perdurent. Le printemps a été ponctué par quelques journées de grève tournantes dans différents secteurs ainsi que par différentes manifestations syndicales et étudiantes, réunissant souvent quelques dizaines de milliers de personnes. On a vu des manifestations nocturnes réprimées, des manifestations historiques à Val d’Or, Sept-Îles, et dans tout le reste du Québec. Il s’agirait de la plus grande grève nationale depuis 1972.

– La tension monte à Québec à la fin septembre lorsque la ville permet aux municipalités de décréter les conditions de travail si les négociations se trouvaient dans une impasse. Les syndicats sont vite montés au front alors que les municipalités se réjouissaient de ce pouvoir.

Manifestation du 5 novembre 2015, étudiantes, étudiants avec les travailleuses et travailleurs pour dénoncer l'austérité.

Manifestation du 5 novembre 2015, étudiantes, étudiants avec les travailleuses et travailleurs pour dénoncer l’austérité.

– La tension monte aussi à Montréal lorsque les cols bleus tiennent une assemblée générale à laquelle participait des travailleuses et travailleurs qui étaient supposé-e-s être au travail, hors, il y aura toujours des cols bleus au travail durant n’importe quelle assemblée générale les concernant. Des sanctions ont été envoyées à l’endroit de plusieurs cols bleus et dirigeants syndicaux, 2400 cols bleus ont été suspendu-e-s à la mi-décembre. Entre temps, en novembre, 4000 cols bleus, après une assemblée générale, décident d’aller en autobus scolaire devant la résidence du DG de la ville pour manifester leur colère.

– C’est en fin d’année qu’une entente de principe a été signée entre le Front commun et le gouvernement, ceci inclut la FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la Santé du Québec). Pour ce qui est de la FAE (Fédération Autonome de l‘Enseignements) aucun arrangement n’a été signé et le SPGQ (Syndicat des professionnel-le-s du gouvernement du Québec) reconduit la grève après le temps des fêtes.

– La branche Montréalaise du SITT-IWW a créée une émission de radio portée sur l’information syndicale, les conditions de travail et la culture ainsi que l’histoire militante en diffusion le jeudi matin à 9h au poste de Radio Centre-Ville (103,3 FM).

– Le premier mai sur fond de grève du secteur public fut particulièrement mouvementé cette année. Avec la traditionnelle manifestation syndicale en après midi, mais aussi des manifestations plus petites et éparpillées dans la ville de Montréal  qui convergeaient vers le centre-ville en prenant soin d’être perturbatrices. Le poivre de Cayenne, les matraques, les charges, les menottes, les boucliers, le gaz lacrymogène, tout l’arsenal de répression communément appelé de « contrôle de foule » a été déployé pour contrer travailleuses, travailleurs, étudiantes et étudiants et leurs sympathisant-e-s. Le SITT-IWW fut particulièrement actif durant l’année précédente pour organiser cette journée remplie de perturbations, notamment le matin devant les locaux de Radio-Canada.

– À Windsor ainsi qu’à Ottawa, en Ontario, un groupe d’itinérant-e-s et d’artistes de rue ont rejoint l’IWW sous le nom de Street Labourers Of Windsor (SLOW) afin d’acquérir les mêmes droits que le reste de la population. Les droits d’une personne ne devraient pas être en fonction de l’argent gagné par cette personne, il y a donc une discrimination envers certaines classes sociales, notamment les sans-abris et les artistes de rue. Le syndicat veut également combattre les préjugés envers la rue, souligner que les problèmes psychologiques, la détresse émotionnelle ou encore des handicaps physiques sont souvent la cause de la perte d’un emploi et représentent d’énormes obstacles pour en obtenir un nouveau, menant trop souvent à la rue.

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Suspension de 2400 cols bleus, le parti pris de la Commission des relations du travail

Hier matin, Radio-Canada nous annonçait que près de 2400 cols bleus étaient suspendu-e-s sans solde pour avoir participé à une assemblée générale la semaine dernière.

Rappelons que le 8 décembre dernier, à l’appel de leur syndicat, les cols bleus se sont réuni-e-s en assemblée générale afin de discuter des revendications qui seront à venir lors de la reprise des négociations entourant leur régime de retraite en janvier 2016, soit dans quelques semaines à peine. Les négociations approchant à grand pas et la question étant des plus importantes pour nombre de travailleurs et de travailleuses, ceux et celles du quart de jour décidèrent, à leurs frais, de s’absenter un peu moins de deux heures du travail, afin de pouvoir participer à la dite assemblée générale. En tout et pour tout, ce sont 4000 travailleurs et travailleuses qui se réunirent au Palais des Congrès, une mobilisation à laquelle les centrales ne nous avaient pas habituée!

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« Le Code du travail qui encadre et limite le droit de grève au Québec est extrêmement stricte (…) la priorité est de conserver la paix social.»

La ville avait été prévenue et aurait pu modifier le travail à faire en conséquent, mais cette dernière préféra lancer tout de suite une offensive contre la partie syndicale. Le Code du travail qui encadre et limite le droit de grève au Québec est extrêmement strict, et son objectif est simple et assumé, en dépit du droit de négociation et de la qualité de vie et de travail des salarié.es, la priorité est de conserver la paix sociale.

La « grève », que la loi reconnaît comme une forme quelconque d’interruption ou de ralentissement du travail ne peut être exercée si cela ne fait pas déjà 90 jours que les négociations ont commencé et que la convention collective est échue. L’arrêt de travail des cols bleus pour participer à leur assemblée générale fut donc compris comme une grève illégale par la Commission des relations du travail. Ce que cela signifie, c’est que les syndiqué.es s’exposent à des amendes de 25 $ à 100 $ par jour, pour les officier.ères, il s’agit d’amende de 1000 $ et 10 000 $, et pour les syndicats, il est possible de monter jusqu’à 50 000 $ par jour. Or, si les chiffres ne sont pas encore sortis, ce matin nous assistions à la suspension sans solde de 2400 membres du syndicat qui pourraient, en plus des amendes, se voir accusé.es d’outrage au tribunal.

Ce que l’exemple des cols bleus et de leur assemblée générale nous démontre, c’est qu’il est aujourd’hui impossible pour un syndicat légaliste de commencer à mobiliser ses membres, de les amener à réfléchir aux enjeux qui les concernent et aux stratégies qu’ils et elles devront mettre de l’avant. Pendant que le maire et ses conseillés -et de manière plus général le patronat- peuvent prendre tout le temps qu’ils veulent sur des heures de travail payées, à même les impôts de la classe des salarié.es, les travailleurs et travailleuses doivent attendre trois mois après le début des négociations pour entrer en action. C’est dire que jouer selon les règles du jeu, c’est commencer la partie avec trois mois de retard sur son adversaire. Adversaire qui, rappelons-le, pourra encore modifier les règles si cela lui chante.

Si seule l’avenir pourra nous dire jusqu’où ils et elles seront prêt.es à aller, la détermination des cols bleus à combattre en dépit des risques légales est à saluer chaudement. Alors que de plus en plus de gens se disent déçus du syndicalisme d’aujourd’hui, alors que de plus en plus de travailleurs et travailleuses se tournent vers des voies alternatives au cul-de-sac que représente le Code du Travail et que de nombreux syndicats vantent encore comme la crème de la crème des victoires obtenues par le mouvement ouvrier, nous ne pouvons qu’applaudir cette volonté des cols bleus de « retourner aux bonnes vieilles méthodes », soit à l’action directe et au débrayage illégale.

Quand l’injustice devient la loi, la résistance est un devoir.

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Un 9 décembre de Grève Nationale, chapitre 2

Un demi-million de gréviste au Québec! Il s’agit en terme de chiffre de la plus grande grève que la province ait connu depuis 1972. Ça en aura pris des années de déficit zéro, de réingénierie, de PPP et d’austérité pour que le fond du baril nous semble suffisamment proche pour provoquer une réaction à sa mesure!

Manifestation aux quatre coins de la province

La journée commença à Québec où les membres de la Fédération des Syndicats de l’Enseignement et du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec ont manifesté, accompagnés de leurs familles, amis et alliés du mouvement communautaire. Ils ont fait irruption dans les bureaux du ministre Blais, avant de manifester du Parc Victoria à la Haute-Ville, après un rapide passage devant la permanence du Parti Libéral où murs et fenêtres furent tapissés de collants pro-grève et pro-négociation. Finalement ce sont plus de 18 000 personnes qui se rassemblèrent devant l’Assemblée Nationale

À Laval une bannière Laval Unis Contre l’Austérité était suspendue au dessus de l’autoroute 15 et tôt en avant-midi à Montréal les membres de la Fédération Autonome de l’Enseignement se regroupait déjà devant le Ministère de l’Éducation des Loisirs et des Sports pour y ériger un campement qu’ils comptent occuper jusqu’à vendredi et ce en dépit des menaces faites par la ville qui compte faire intervenir la police «si nécessaire». La FAE tint aussi une manifestation amenant ses membres du cœur du quartier populaire Centre-Sud au Carré Émilie-Gamelin où ils se joignirent à un deuxième rassemblement avant de terminer la marche au Square Victoria ou ils rejoignirent un 3e rassemblement d’environ 5000 personnes vers 13h30. Maintenant sans convention collective depuis 4ans, les 8000 Cols Blancs de Montréal profitèrent du moment pour tenir une demi-journée de grève et organiser une manifestation devant l’Hôtel de ville.

En soirée de nombreux groupes de pression plus axé sur un syndicalisme de combat, voir de solidarité, notamment Printemps 2015, appelèrent à reprendre la rue dès 20h. Ce sont quelques centaines de personnes qui ce réunirent à nouveau au Carré Émilie-Gamelin, d’ou le cortège marcha vers le centre-ville avant d’être rapidement bloqué par la police les obligeant à rebrousser chemin. Il n’était pas 21h encore que les forces policières sortirent les gaz lacrymogènes pour dispercer une la foule qui, selon toute vraissemblance, exercait pacifiquement son droit de manifester. Au moment de publier, on ne recensait ni blessé.es, ni arrestation.

En Abitibi-Témiscamingue, où on retrouve 10 000 des 400 000 membres du Front Commun, la solidarité et la combativité était aussi au rendez-vous. À Ville-Marie ont comptait plus d’une centaine de travailleurs et travailleuses de la santé dans les rues, tandis qu’à Témiscamingue c’était les enseignants et les enseignantes qui occupaient la place.

Dans la région de la Mauricie, si les membres du Syndicat de l’Enseignement des Vieilles-Forges organisèrent des autobus pour se joindre à la manifestation de Québec, 3000 autres travailleurs et travailleuses des services publics, en plus des enseignant.e,s de Shawinigan, optèrent pour une manifestation à Trois-Rivières qui les emportèrent du Parc de l’Exposition au Centre-Ville.

Du coté de l’Estrie, ce sont 2000 personnes séparées entre un contingent en provenance du CHUS et un autre qui s’était réuni aux Galeries Quatre-Saisons qui, en dépit de la forte présence policière, prirent d’assaut le viaduc passant sur l’autoroute 610. Pour les organisateurs et organisatrices, cette manifestation de 2000 personnes apparait comme un moment de mobilisation historique, non seulement pour le Québec en entier, mais aussi pour la région de l’Estrie en particulier.

Sur la Côte-Nord, outre les nombreux autobus qui quittèrent la région tôt ce matin afin d’aller prêter mains forte aux grévistes de la ville de Québec, des manifestations et des lignes de piquetage eurent lieu à Baie-Commeau et Sept-ile.

Les IWW

Fidèles à leurs habitudes, des wobblies des villes de Montréal, Sherbrooke et Québec se joignirent aux mobilisations. Parfois en solidarité comme ils et elles le firent sur les lignes de piquetages du SÉTUE en début de semaine et aux manifestations de la coalition Main Rouge de 28 novembre à Montréal et du 5 décembre à Québec, mais surtout aussi parce qu’illes sont touché.e.s directement par les attaques gouvernementales. Un nombre important du membership de l’IWW porte actuellement deux cartes, soit celle du Grand Syndicat pour Tous et Toutes (IWW, One Big Union), mais aussi celles de l’une ou l’autre des centrales affiliées au Front Commun. Ces membres qu’on retrouve généralement parmi les plus actifs de leurs syndicat savent qu’une attaque contre une portion de la classe ouvrière représente une attaque contre toute la classe ouvrière, une victoire d’une portion de la classe ouvrière représente aussi une victoire pour toute la classe ouvrière.

Mais est-ce que cela sera suffisant, le gros risque des grèves se limitant à un ou deux jours est, aussi grosse puisse-t’elle être, qu’elles ne sont pour le gouvernement qu’un dur moment à passer. Un 24h durant lesquelles il devra s’accrocher le temps que la tempête passe. Le Front Commun n’est pas dupe et s’est gardé quelques jours de grève en poche question de pouvoir revenir à la charge au mois de janvier, mais qu’adviendra-t-il au mouvement une fois ces grèves passées? Quelles seront les prochaines actions et comment réagiront les hautes sphères des centrales, de même que la base qui les supporte lorsque les 6 jours de grèves seront passés?

De nombreux articles ont tenté de répondre à cette question en soulignant les faiblesses du mouvement syndical actuel et les stratégies mises de l’avant par le gouvernement, notamment l’usage des lois spéciales, afin de mieux préparer les syndiqué.es. Parmis ces articles notons Le portrait de la situation actuelle publié par le SITT-IWW et disponible sur ce blogue, mais aussi Raterons-nous ce rendez-vous de l’histoire? Par le webzine Dur Réalité et Le bluff manqué du Front Commun par Ricochet qui mettent de l’avant une analyse combative des stratégies à utiliser Ces questions sont importantes et les décisions et actions qui en découleront le sont tout autant.

Aujourd’hui nous étions un demi millions dans la rue, demain, avec courage et détermination nous serons 7 milliards. Solidarité!

Un an avec le SITT-IWW Montréal

Voila douze mois que je milite dans la section montréalaise du Syndicat Industriel des Travailleurs et des Travailleuses – Industrial Workers of the World (SITT-IWW). Cette organisation participe activement au renouvellement syndical rendu nécessaire par notre époque. J’aimerai t’expliquer un peu ce qui m’a attiré vers ce syndicat .

Histoire

Pour commencer, une brève histoire de la section de Montréal. Elle existe depuis 2008, mais elle est réellement active depuis 2013, alors qu’une vingtaine de personnes, très déterminées, ont rejoint l’organisation. Aujourd’hui, la section de Montréal compte plus de 160 membres. Elle est la première section (en partie) francophone de l’IWW, donc un travail titanesque de traduction et de production de textes a été fait. Au passage, je félicite le Comité traduction qui fait un travail incroyable et, malheureusement, peu visible.

Une première section en français donc, mais pas la seule! Une section à été officialisée récemment à Sherbrooke et d’autres sont en cours de formation à Québec et Drummondville. Lire la suite

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Wobbly à Dublin – Épisode 1: La menace fantôme

Introduction et mise en contexte

Lorsque j’ai décidé de partir vivre en Irlande pendant deux ans, je venais à peine de rejoindre le SITT-IWW et était avide d’en apprendre plus et de prendre part à la lutte. Donc, la première chose à laquelle j’ai pensé est : « Existe-t-il une branche en Irlande ?»

Eh bien non, me confirme le GHQ (General Headquarters), qui me met quand même en contact avec ERA (European Regional Administration), qui elle, me met en contact avec des Wobblies d’Écosse qui, finalement, me mettent en contact avec de potentiels membres, dont un en particulier semble plus motivé encore, un certain dénommé Jules. Lire la suite

Contre le travail qui tue

Note: Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur-e et ne doivent pas être considérées comme des positions officielles du SITT-IWW.

Aujourd’hui au chantier du pont Champlain un travailleur a chuté de sous le parapet de l’estacade pour plonger dans les eaux du fleuve Saint-Laurent. La plateforme sur laquelle il se trouvait a cédé, ses trois camarades ont eu la vie sauve. Le chantier est fermé jusqu’à nouvel ordre. Le corps a été repêché en début de soirée.

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Crédit : SITT-IWW

Le travailleur était à l’embauche de Groupe TNT, le gros joueur dans le secteur du génie-civil au Québec, conglomérat consolidé de plusieurs années de restructuration d’un milieu à la réputation abimée.

C’est sur un chantier de TNT, aussi, qu’il y a environ un mois, le 20 août, un travailleur a fait une chute d’une dizaine de mètres où se déroulent les travaux de l’autoroute Bonaventure. Cette même journée, un travailleur d’un sous-traitant de G.T.S. au chantier de l’autoroute Ville-Marie chutait dans un « shaft » de béton creux de 16 pieds. Les deux s’en sont tirés vivants. L’histoire ne dit pas la suite. Lire la suite

Retour sur le camp de formation du SITT-IWW

La fin de semaine du 13 et 14 juin dernier, une trentaine de wobblies de Montréal, Québec, Sherbrooke, Toronto et Drummondville se sont rencontré-e-s en bordure de Trois-Rivière pour participer à deux jours de formation.

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Lors de la première journée, les ateliers présentés abordèrent notamment l’histoire du SITT-IWW au Québec, du début des années 2000, première tentative d’implantation des IWW dans la belle province, jusqu’aujourd’hui, puis, une introduction à la Formation d’Organisation 101, permettant de jeter les bases d’un comité syndical sur son lieu de travail et ensuite une discussion sur la place actuelle et à venir du féminisme au sein du Syndicat. La deuxième journée fut scindée en deux : la matinée fut consacrée à un retour sur les trois principales campagnes menées par le Syndicat depuis sa refondation en mai 2013 soit deux campagnes d’organisation : la première avec des camionneurs et la deuxième dans un organisme de levée de fonds. Les membres ont aussi discuté de la campagne Vers la grève générale en vue du 1er mai 2015. L’après-midi fut dédié à la préparation de l’année à venir avec des discussions entre comités de travail puis entre Syndicats Industriels.

Merci aux organisateurs et organisatrices pour le travail réalisé, aux panélistes pour leurs présentations et bien sûr aux participant-e-s pour leur énergie et leur incassable volonté à construire un monde meilleur !

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Solidarité avec les camarades des Philippines

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À l’aube de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses, le SITT-IWW Montréal tient à démontrer tout son soutien à ses camarades des Philippines. Les militant-e-s syndicaux et les travailleur-se-s des Philippines font encore et toujours face à la répression des capitalistes étrangers et de leur complice, le gouvernement du Président Benigno Aquino et le patronat local. Nous dénonçons  avec force cette répression et désirons témoigner notre support et notre solidarité à la centrale syndicale Kilusang Mayo Uno (KMU), à ses fédérations et syndicats locaux, ainsi qu’à l’ensemble des travailleur-se-s et des militants-es progressistes des Philippines.

Nos pensées vous accompagnent pour les célébrations du 1er mai et nous sommes à vos côtés dans cette lutte pour l’avancement des droits, du bien-être et des conditions des travailleur-se-s des Philippines.

Solidarité!

SITT-IWW Montréal

Wobbly 101: Introduction to the SITT-IWW

It is the Organization Committee’s great pleasure to invite you to its Wobbly Training 101. It will take place on Wednesday the 11th of March at 6pm, at the SITT-IWW’s offices (located 5323 rue Brébeuf, 2nd floor).

This training is first and foremost open to members that have just joined the union, or whose signing occurred in the past few months. Its goal is to communicate basic information about the IWW in a few hours, in order that everyone have equal access and knowledge of our union.

ACCORDINGLY, WE STRONGLY RECOMMEND THAT ALL MEMBERS NOT HAVING FOLLOWED ORGANIZER TRAINING 101 ATTEND THIS MEETING.

The subjects discussed will concern:

– Goals and functioning of the IWW

– History of the IWW

– Local, national, and international structures of the IWW

Non-members who are seriously interested in joining are also welcome.

Facebook event: https://www.facebook.com/events/1444592032498159/

For the One Big Union!

Wobbly 101 : Introduction au SITT-IWW

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C’est avec un immense plaisir que le Comité d’organisation souhaite vous inviter à la Formation IWW-Wobblie-101. Celle-ci aura lieu le Mercredi 11 mars, à 18h, au local du SITT-IWW (5323 rue de Brébeuf, 2ème étage).

Cette formation est d’abord ouverte aux membres qui viennent d’intégrer le syndicat ou dont l’adhésion date de quelques mois seulement. Son objectif est ainsi de communiquer en quelques heures l’essentiel des informations de base sur le IWW afin que toutes et tous aient également accès à la connaissance de notre syndicat.

DE CE FAIT, NOUS RECOMMANDONS FORTEMENT LA PARTICIPATION À CET ÉVÉNEMENT À TOUT-E MEMBRE N’AYANT JAMAIS PARTICIPÉ À LA FORMATION OT-101.

Les éléments abordés:

-Mission et fonction du SITT-IWW;
-Histoire du SITT-IWW;

-Structures locale, nationale et internationale du SITT-IWW.

Les non-membres qui ont un intérêt soutenu à l’adhésion sont aussi les bienvenu-e-s.

 
 
Pour l’union de tous et toutes les travailleuses et travailleurs!